WRT #5 : Cheptain

La légende pour décor

On aura vu qu'une poignée de pilotes voler par dessus des gros road gap tels que Loana et ses formes généreuses ou la chatte (de Loana ?) puis enchaîner sur un transfert technique et une énorme double de plus de 7m permettant aux F16 les plus pointus d’envoyer des loopings Pritzelliens.Cheptaindirtcamp la légende, ce terrain de slopestyle sud parisien, qui fait rêver tous les freeriders de France et de Navarre, car un des premiers et des plus complets dans notre beau pays. C'est avant tout du bois, beaucoup de bois, des modules des passerelles, le tout encastré dans la colline de Cheptainville tel des tranchées pendant la guerre du Vietnam dirait McCain. La guerre, on l'a eue, celle entre les dirters et les freeriders, celle entre les habitués du Tour et les locaux, celle entre les têtes d'affiches au général et les autres riders, celle entre le speaker et le public !

Se présentait globalement aux participants 2 lignes, une typée slopestyle : la whawha serpentant sur tout l'espace disponible, commençant par un enchaînement de doubles et de virages en bois suspendu à quelques cm du sol, dont on ressort à mach 2 pour prendre l'énorme step-up sur lequel on aura pu voir tous les tricks homologués en France ! De là un drop permet de retourner dans la tranchée pour en découdre avec la fin du parcours, se composant d'un gros wall incurvé ou d'une belle table à longueur variable permettant à chacun de trouver son bonheur, puis d'un énorme quarter sortit tout droit d'une épreuve du Qashqai Urban Challenge, sur lequel on aura eu de belles hauteurs. Les plus téméraires donneront encore quelques coups de pédales pour finir sur un petit step up/step down sur une passerelle concluant un run bien physique.

La ou les 2ème(s) ligne(s) sont orientées plus freeride, et survolent littéralement la whawha. On aura vu qu'une poignée de pilotes voler par dessus des gros road gap tels que Loana et ses formes généreuses ou la chatte (de Loana ?) puis enchaîner sur un transfert technique et une énorme double de plus de 7m permettant aux F16 les plus pointus d’envoyer des loopings Pritzelliens.

Mais place aux bûcherons du guidon...

Pour le contest, une fois de plus, on retrouve un tout petit set de riders, ne donnant quasi aucun intérêt aux qualifications, celles-ci n'ayant permis d'éliminer qu'une poignée de pilotes le samedi, qualifs qui auront plus l'air d'un training pour les meilleurs, ceux ci se réservant pour le dimanche. On aura tout de même vu un concours de 3.6 sur le step-up et quelques tchoutchous pour mettre l'ambiance, appréciable.

Le dimanche, grand beau temps au programme, ça aussi c'est appréciable, surtout qu'ici on est quasi dans le grand nord ! On m'aurait menti ?

Les riders vont nous gratifier de tout leur talent, envoyant sur l'ensemble du parcours tous les tricks qui leur sont chers. Grosse pression quand même sur le haut du plateau où 5 riders pouvaient encore prétendre à une victoire au général. Cela donnera lieu à de beaux échanges de tirs, chacun répliquant toujours un peu plus fort ! On retrouvera pour la finale les habitués, mais tous mystifiés par un impressionnant Antoine Bizet, 15 ans, jouant ici à domicile, complet comme personne puisque passant sur les 2 lignes (seul rider à le faire le dimanche) et nous gratifiant d'un ENORME backflip sur la dirt du bas, surhumain ! Cela lui permettra de rentrer dans le final par la grande porte, à la 2ème place ! Une belle récompense pour ce petit rider qui s'est déplacé sur la plupart des épreuves à la force du mollet. Le tout dans la décontraction et la gentillesse. Un exemple pour tous !

Cette étape du WRT conclue un beau challenge ayant permis une fois de plus de faire monter le niveau et ressortir des noms de riders qui envoient. On se souviendra de tous ces jeunes sortis de derrière les fagots ayant mis la pression sur les meilleurs FrançaisAvant d'attaquer les finales, un petit remontant du coté du barbeuk... Ah non, c'est pas prévu ! Perdu dans ce bout du monde, nous n'avions que des sandwichs à la terre à manger (GRRrrr). Pour la finale la pression monte, et c'est là que l'on retrouve nos riders internationaux, qui la boivent en rigolant ! Toujours dans une ambiance conviviale, chacun congratulant son prochain, on sentait l'influence de la venue de notre souverain à tous : Benoit XVI, dans les paddocks pour une bénédiction Urbike et Orbike ! Le rider qui survolera littéralement cette édition est le très en forme Yannick Granieri, sorte de Lecondeguy Français, rider physique et technique, posant un tailwhip capillo-tracté à un endroit complètement inapproprié et des superman et cancan de l’espace. Des runs fluides et impressionnants, qui régaleront les petits et les grands. A noter que notre homme remporte aussi le général, confirmant une très belle saison Européenne. On espère le voir encore monter et représenter la scène Français à l’étranger l’année prochaine ! Pour le reste les Robin chauvin et autres David Desnoes ont été là où on les attendait, remplissant à deux quasi tout le quota de backflip et tailwhip nécessaire à une manche bien réussie, dont quelques perfs impressionnantes.

On pourra remercier l’ensemble des riders pour leur bonne humeur, et les féliciter pour avoir tenu le choc pendant un week-end complet en envoyant tout ce qu’ils avaient ! Aucun blessé grave n’est à signaler, ce qui n’est pas gagné d’avance sur ce genre de parcours où on peut-être à tout moment décapité ! (Après le fil à couper le beurre, 1628films invente le « fil à couper le rider » avec sa tyrolienne... La preuve en image sur l’interview de Yannick Granieri et son œil... Avec toutes nos excuses.).

Cette étape du WRT conclue un beau challenge ayant permis une fois de plus de faire monter le niveau et ressortir des noms de riders qui envoient. On se souviendra de tous ces jeunes sortis de derrière les fagots ayant mis la pression sur les meilleurs Français, « la relève » comme on les appelle. Ils sont là et enflammeront certainement la prochaine édition, qu'on souhaite tout aussi familiale dans l’ambiance mais tout de même plus professionnelle dans l'organisation et le financement. En tout cas, un grand bravo aux organisateurs et aux riders et à l’année prochaine pour de nouvelles aventures !