Une belle sortie à la journée pour nous rappeler, face au décors magique de la Meije, que mountain bike veut dire vélo de montagne !
Une belle sortie à la journée pour nous rappeler, face au décors magique de la Meije, que mountain bike veut dire vélo de montagne !
On franchit souvent la barre des 3000m à pied sans trop de difficultés, cependant une ascension en vélo au-delà de cette barrière imaginaire reste rare. C'est le côté exceptionnel de la chose qui nous a motivés à poser nos crampons sur les pentes du Pic du Mas de la Grave (3020m ), situé dans le massif de l’Oisans (Isère).
8h30 Nous posons la voiture à Mizoën (1150m), point de départ de notre périple. Sitôt les vélos sortis de notre carrosse nous les enfourchons pour en découdre dans un premier temps avec le bitume jusqu’à Singuigneret quelques kilomètres plus loin.
A partir de là, la route laisse place à une large piste carrossable qui rejoint le plateau d’Emparis (2200m), un des haut-lieux de randonnée de l’Oisans offrant une vue plus que magnifique sur la chaine des Ecrins.
10h30 Après 18km de montée « tranquille » et 1050 m de dénivelé positif avalés nous voilà enfin sur le plateau d’Emparis. Un vent frais souffle, l’herbe jaunie tapisse le sol, nous sommes seuls… L’automne donne une ambiance magique et même quasi mystique à la montagne. A cet instant nous en profitons pleinement. Au détour d’un virage nous apercevons enfin notre objectif qui se détache majestueusement dans le ciel azur. Il est encore loin, très loin … Mais bon, nous ne sommes pas venu jusqu’ici pour faire du tricot alors nous prenons notre courage à deux mains et sus à l’ennemi...
Nous traversons le plateau pour rejoindre un single qui mène au pied du majestueux pic. L’herbe qui recouvre par endroit le chemin colle le pneu au sol et je regrette amèrement les 2,5 "... Dur dur ! Heureusement que les randonneurs sont là pour nous encourager. Leurs ovations nous boost littéralement. Comble de la célébrité on nous demande même si on peut nous prendre en photo !
La fin du plateau marque un cap dans l’ascension du pic. A partir de là, la pente se redresse pour devenir franchement raide tandis que l’herbe laisse peu à peu place au schiste. Finalement l’inclinaison et la technicité du chemin aura raison de nous et c’est à côté du vélo que nous poursuivons la montée. Sur de longues portions caillouteuses nous sommes obligés de porter les vélos.
Là encore je regrette l’embonpoint de ma monture. Vivement que la pente s’inverse ! Malgré l’hostilité du terrain dans lequel nous évoluons, le chemin semble très propice à la descente à vélo et on se régale déjà rien que d’y penser.
13h30 Nous arrivons enfin au sommet après 5 heures à pédaler, à pousser et à porter. Quel bonheur de se dire qu’on ne peut pas monter plus haut. On prend quelques photos, on salue le Mont Blanc, les Aiguilles d’Arves et bien sûr on sort la cochonnaille pour reprendre des forces.
14h30 Une fois la sieste digestive finie on « encape » enfin vers la prometteuse descente. La première partie se fait à côté du vélo, la faute aux grosses dalles schisteuse qui encombrent l'arrête. Puis après une cinquantaine de mètres, on peut enfin enfourcher nos "spads" pour en découdre avec la pente. Et quelle descente ! On roule, on glisse, on saute. Un énorme « smile » se dessine sur nos visages au fur et à mesure que nous perdons de l’altitude. Le schiste nous fait découvrir des sensations nouvelles qui s'apparentent à celles d'une descente à ski. Les 700 mètres de dénivelé qui nous séparent du plateau sont très (trop ?) vite avalées. On en veut encore !
Fort heureusement la descente est loin d’être finie. Pour poursuivre nous avons choisi d’éviter la piste carrossable par laquelle nous sommes montés et nous lui avons préféré un singletrack qui plonge littéralement sur Besse en Oisans. La descente à partir du col St Georges est du genre mythique. Tantôt défoncé, tantôt ultra-roulant, le chemin est technique et piégeur à souhait et c’est ce qui fait sa beauté. On a vite fait de rater sa trajectoire et nous nous sommes fais de belles frayeurs à plusieurs reprises. Au final, les épingles et les virages "relevés" s'enchainent bien et se savourent sans modération jusqu’à Besse. La dernière partie du chemin consiste en une longue « ligne droite » qui s’avale à Mach 12. Sensation de vitesse garantie !
16h30 On arrive à la voiture après une séance « prise d’angle sur bitume » riche en sensations de Besse à Mizoën. On remballe le matos et direction Grenoble pour fêter comme il se doit notre petite victoire sur la montagne.
INFOS PRATIQUES :
Point de départ : Mizoën, Isère, France (1150m)
Distance de Grenoble : 67 km
Dénivelé : 1900 m d+ / 1900 m d-
Portage Obligatoire : 600 m d+
Distance de la boucle : 40km dont 18 km « tranquilles » pour monter sur le plateau d’Emparis
Cartes IGN : Le Bourg d'Oisans l'Alpe d'Huez Grandes Rousses Sept Laux - IGN 3335ET et Valloire Aiguilles d'Arves Col du Galibier - IGN 3435ET
Difficultés : Partie haute du Pic trialisante sur quelques centaines de mètres. Sinon pas de difficultés particulières mis à part la longueur et le dénivelé.
Variantes (Il en existe de nombreuses mais voici les principales) :
- Descente par les Clots au lieu de prendre le GR qui descend sur Besse. Le sentier est assez technique et certaines parties demandent un bon coup de guidon pour être négociées sur le vélo.
- La montée au Pic peut aussi se faire au départ du Chazelet ou même de Besse en Oisans
7 Commentaires
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mais la , je prends le DH sur le dos au lieu de prendre le XC pour me manger la descente comme un salopard .
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Pour les cartes, c'est précisé en bas de l'article, et y'a moyen de se faire une idée en allant sur le Géoportail! Carte IGN gratos avec GR et sentiers indiqués, nickel pour préparer une sortie!
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Je l'ai fait il y a deux ans (en SR aussi) c'est vraiment cool, même si l'aller est un peu long (quand on pourrait être sur les remontés mais la descente en vaut la peine!
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