Une course exceptionnelle dans un cadre exceptionnel - la Mégavalanche de La Réunion 2009 restera, comme les 14 précédentes éditions, gravée dans les mémoires des participants.
Une course exceptionnelle dans un cadre exceptionnel - la Mégavalanche de La Réunion 2009 restera, comme les 14 précédentes éditions, gravée dans les mémoires des participants.
L'article de Vincent Haulet sur l'édition 2008 de la Méga de La Réunion m'avait, comme à toi je suppose ami lecteur, sérieusement mis l'eau à la bouche. Alors cette année - et grâce à l'aide d'UCC Dieu les bénisse ! - le billet d'avion est à mon nom et les sacs bourrés de matos photo et vidéo, je m'envole pour l'hémisphère sud et l'Océan Indien en cette fin novembre bien morose. Et dés l'aéroport de Roissy, on touche du doigt le 1er aspect extraordianire de cette course : c'est une sorte de pélerinage de fin de saison pour la communauté du gros vélo car les comptoirs d'enregistrement grouillent de gros cartons et de têtes connues ! "Hé salut ! Alors toi aussi tu y vas !?". On se sent déjà en vacances...
Car la Méga de la Réunion, aucun "métro" n'y va pour le week-end et la seule course... bien sûr. Alors c'est au minimum 10 jours - 15 pour les plus chanceux - que va durer le séjour, laissant d'abord la place au farniente, à la plage, à la découverte de cette île à l'environnement fabuleux particulièrement propice aux sports de pleine nature, et aux plaisirs de la tchatche autours d'un ti-punch puisque le gros des riders est basé dans le même village de vacances. Je vous le disais : la communauté se retrouve, c'est à nouveau l'été, on peut rouler en short et on est à 100 m de la plage... Le bonheur tout simplement.
Les jours passent en pente douce, guidés par le seul plaisir. En route pour le Piton de la Fournaise avec nos nouveaux amis niçois Aurélia, Mathieu et Médhi - sans oublier mon colloc' de bungalow Juju "c'est clair !" de Vélo Vert - pour une journée magique dont on raménera de belles images qu'on vous a fait partager quasiment en live dans les news (liens en fin d'article pour mémoire). Pour cela, il faut se lever (très) tôt pour bénéficier de la belle lumière et avant que les nuages n'envahissent les sommets, ce qui est systématiquement le cas tous les jours aux alentours de 10h. On prend alors la direction de la plage pour une sieste et se baigner dans une eau à 28°c au moins, constamment animée par de magnifiques rouleaux qui font le bonheur des surfers.
Les jours passent et la pression commence à pointer au fur et à mesure que l'on approche de la course. En réalité, personne ne l'a perdue de vue et ils sont nombreux ceux qui ont sillonné les pentes du Maïdo dés le lundi. Et quand arrive le vendredi, jour de l'ouverture officiel du parcours aux reconnaissances, personne ne le découvre vraiment. A l'exception peut être d'une toute nouvelle section environ à mi-pente, en pleine jungle, ouverte quelques jours avant la course par l'organisation et l'ONF, suite à la demande du tout nouveau Parc National d'éviter un secteur sensible.
Il en résultera une portion de single surréaliste par sa végétation luxuriante, au pilotage technique mais smooth grâce à un sol étrangement spongieux sans être humide... Du pas banal que vous verrez abondamment dans la vidéo de la course car j'y ai passé tout mon temps !
Parlons de la course. Tout d'abord, notons que le plateau de top pilotes s'était singulièrement dégarni avec les forfaits de Julien Absalon, Nicolas Vouilloz ou Fabien Barel. Il reste quand même quelques gros clients parmi les 500 inscrits à la course (un record !).
Le samedi ce sont les qualif', au milieu des champs de cannes à sucre et sur la partie inférieure du tracé de la Méga. Pas de grosse surprise parmi les messieurs où les favoris accomplissent consciencieusement leur devoir. C'est de chez les filles que viendra l'évènement avec la blessure d'Anne-Caroline Chausson qui se fracture sévèrement le poignet à l'échauffement. Direction l'hôpital et le bloc pour notre championne qui laisse Estelle Vuillemin bien seule face à une maigre concurrence (elles sont moins de 10 filles à prendre le départ).
Il fait grand beau (comme d'hab' finalement) au sommet du Maïdo pour le départ des 4 Mégas (3 hommes + 1 dames). Les favoris sont sur la première ligne et les visages tendus indiquent que les vacances sont mises entre parenthèses le temps de la course. On a côte à côte quelques unes des cadors de la DH marathon - Wildhaber, Absalon, Parolin ou Julliot - mais aussi des crosseurs aussi jeunes que talentueux - Perrin-Ganier ou Bailly-Maître - ou des descendeurs comme Fabien Cousinié ou Mathieu Troquier. J'en passe et des meilleurs tels que la famille Bruni père & fils, François Dola, Christophe et Florent Payet ou Richard Marini. Bref, que des affamés au gros level pour une grosse baston qui s'annonce.
En tête de course, le duel attendu entre Wildhaber et Absalon va tourner court, le Méta de Rémy se brisant net à 500 m du départ suite à l'impact d'une pierre sur le tube diagonal. René Wildhaber prendra alors le large à la faveur du premier pédalage sérieux et nul ne le reverra avant la buvette de l'aire d'arrivée... Pas mal pour le Suisse que l'on disait diminué depuis quelques mois par une sinusite persistante. D'ici à penser qu'il a fait toute la course en apnée... Derrière ça fight sévère entre Franck Parolin, François Bailly-Maître et Titouan Perrin-Ganier, tout trois dotés d'une grosse caisse et d'un vrai flow en descente ce qui les conduira sous pression et dans un mouchoir de poche jusqu'à l'arrivée après près d'une heure de course à bloc ! Le podium est complété par Fabien Cousinié et son gros Morewood de DH. On notera aussi, pour lui souhaiter un prompt rétablissement, la double fracture du coude d'Arnaud Grosjean qui souligne, avec les nombreux autres blessés sur l'évènement (rien de très grave cela dit !), l'apreté technique et physique de cette Méga qui ne dévalue en rien le mythe, climat tropical ou pas !
Voilà, la fin du dimanche est consacré aux premiers préparatifs du départ et surtout à la soirée officielle - avec son gueuleton en grande tablée et ses danseuses créoles - et l'after pas du tout officiel et ses sympathiques délires.
Après tout ça, le retour à l'hiver métropolitain fut tout simplement atroce.
Heureusement, il reste la vidéo pour se consoler.
A lire également : sortie au Piton de la Fournaise & Mégavalanche de la Réunion - les reco.
Le portfolio
5 Commentaires
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Quand à Remy, il a touché du doigt les joies du trop light ! Parce qu'à vouloir tomber en dessous des 13kg des vélos de 160, on finit par avoir des probabilités de casse de roues, cadres et suspensions assez élevées je pense... M'enfin j'imagine que sur vélo vert ils n'ont pas le meme discours... mais là c'est 26in, donc bien fait ! :p
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Mister Absalon casse son vélo, c'est dommage car on aurait bien voulu voir une dispute pour la gagne.
"eh oui" c'est ça la "R&D" du VTT, mais Rémi reste humble et ça se voit...
En tout cas, ça change des recos : engagement, poussière,... "dodo" et tout et tout
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire