Argentine & Patagonie
Un trip en Argentine et en Patagonie sous la forme d'un retour aux sources pour le plus Grenoblois des Argentins - et inversement !
Un trip en Argentine et en Patagonie sous la forme d'un retour aux sources pour le plus Grenoblois des Argentins - et inversement !
[NDLR - Nicolas Grunbaum a collaboré à bon nombre d'articles en tant que photographe sur 26in. Pour cela et pour le texte et les photos qu'il nous propose ici, qu'il en soit vivement remercié. 2 points appellent des précisions selon nous : d'une part le fait que les photos ont été réalisées en autoshooting, technique à la mode et relativement aisée en vidéo, mais plus difficile à mettre en œuvre en vélo. Et oui, il est difficile de manipuler une télécommande tout en ridant ! D'autre part, le texte n'a pas été modifié et a été respecté dans son style franco-argentin qui est, à lui seul, sinon académique, déjà un voyage... Encore merci à Nico.]
Salut, je me présente, Nico, Argentin (nico_arg dans le forum), un peu âgé, expatrié en France et plus notamment à Grenoble depuis déjà 4 ans (autant que ça ? ouhhaaaa). Je suis un chercheur qui cherche et même parfois qui trouve. Photographe mi-temps, bricolo plein temps. Je fais de la bicyclette depuis quelques années, j'ai connu l'âge doré de la Rebook Eliminator à la Mammouth Mountain. Asseyez vous, je vais vous racontez une histoire qui vous emmènera dans un pays de rêves, oui, l'Argentine.
J'avais très envie d'y aller, à vrai dire de retourner chez moi pour voir si le bœuf avait encore le goût dans mes souvenirs et si j'étais capable de rouler dans un pays sauvage. Sans trop réfléchir, et vu que la saison de ski était compliquée (trop d'avalanches) je me suis payé un billet pour traverser l'océan atlantique et l'équateur, littéralement l'autre bout du monde. 17000 km plus loin, j'arrive à l'aéroport d'Ezeiza, où un soleil qui tue, une humidité qui traverse les os et quelques 30° m'attendent. Et oui c'est l'été ici en février.
P
remière chose à faire à Buenos Aires, direction Parrilla. Et ce qu'on demande ? Tout simplement un Asadito. Quoi, du bœuf ? Et oui, c'est très important mes chers amis, puisque vous allez goûter le pur bonheur, le plaisir des dieux. Les légumes, juste pour la déco. Chose due, chose faite, c'est parti vers le sud, parce que quelqu'un a dit il y a très longtemps, « el sur tambien existe » (le sud aussi existe).
Cette fois, je prends un bus, qui va traverser les 1800 km qui me séparent de San Carlos de Bariloche, en Patagonie. 22 heures de bus qui passeront crème puisque les bus sont très bien là bas, bouffe inclue et même des belles assistantes à bord, comme l'avion quoi.
Arrivé a Barilo Barilo (c'est comme ça que les étudiants crient dans les rues à 5 heures du matin en sortant des boites), direction Cerro Catedral. Montage du petit vélo, un SXtrail qui a déjà vu un peu le monde. Vélo parfait pour mon petit projet de ride. Ce petit projet de ride, s'avère très complexe, car l'idée est l'autoshooting, de l’autoportrait en action. Pour cela j'ai utilisé un appareil photo numérique, un déclencheur radio bridé a un bouton au guidon et deux flash déportés contrôlé par radio. Rien de plus simple, on pourrait dire. Mais, voilà le point intéressant, c'est moi même qui choisi le moment du shoot, et là, y a plus rien de simple. 
Pourquoi ? Parce que non seulement je dois rouler, sauter, mais aussi déclencher la photo au bon moment. Voilà un exercice magique, parce que des belles images ont été captées par l'appareil (au moins depuis mon point de vue). Je rejoins quelques amis au Club Divertite (un des deux magasins de location mais pas seulement). Et c'est parti pour dévaler les pentes raides de ce petit centre de ski qui a juste 2 ans d'expérience avec les vélos.
Bonne surprise, y a des remontées mécaniques qui marchent ! Youhou, j'avais pas vraiment envie de monter à pattes, quoi que faire de l'enduro ça peut être sympa aussi. Les pistes sont bien sympas, surtout raides, vu la physionomie de la montagne, et surtout très freeride, comme j'aime.
C
a roule très fort là bas, et les jeunes n'ont pas peur. Il y a un petit woodpark avec des passerelles, des sauts, des wallrides, des gaps, un peu de tout caché dans le bois avant d'accélérer à plein pot pour descendre cette montagne jusqu'au 4X et des jumps de malades. Si vous aimez le dirt, il est là, bien entretenu, tous les jours arrosé, avec une vue magnifique qui donne envie de rester. Mais le bike park du Catedral, même si intéressant, reste encore petit (3 ou 4 jours sont suffisants pour faire le tour et connaître très bien les pistes balisées), et c'est pour cela que je suis parti faire des beaux singles version enduro freeride (toujours ce mot). Et là c'est vraiment du plaisir en barre.
Pourquoi ? Tout simplement ça monte bien, et ça descends vite, pour finir en plongeant dans un des lacs qui entourent la ville. Les sentiers piétons sont magnifiques pour le vélo, parfois à pied à la montée mais généralement ça passe partout. Les vues sont exceptionnelles, toujours des lacs, et surtout du vide, et oui, c'est ça la Patagonie, du vide, du sauvage, du rien. Faut être là bas pour s'en rendre compte. Et comme c'est l'été et c'est au sud, la nuit tombe tard, et donc on peut profiter jusqu'à 22 heures du soir, pour aller se mouiller les pattes au grand Nahuel Huapi, visiter le village (on fait vite le tour et on se fait arnaquer avec la photo avec le chien).
Je pense que les images vont vous permettre de voyager un peu dans cet espace qui n'est pas encore très développé et espérons bien, ne le sera jamais. Je l'aime bien comme ça. Les gens sont très sympas là bas et vous n'aurez aucun problème de trouver des potes de ride qui vous emmèneront dans des secret spots, comme le Goriland ou les sentiers du Otto. Et pourquoi pas profiter d'un Asado entre amis. Je vous laisse rêver un peu de ce merveilleux spot avec quelques images. J'espère bien pourvoir répondre a vos questions, et même emmener avec moi quelques uns d'entre vous l'année prochaine !
Nicolas Grunbaum
Portfolio Argentine-Patagonie
portfolio
1800 km plus tard
En attendant l'arrivée, pas belle la vue
Ca chauffe dans la benne
Petit depart de la course du Open
Ca vaut parfois le coup de sauter
Le woodpark
Et encore!
Et plus
Des cailloux dans la foret
Et l'autoshooting ca marche
On dirait bien
Ce n'est pas du tout evident pourtant
Et encore ce caillou au milieu de rien
Des virolos sympas, avec des decors merveilleux
Ca descends tres, tres vite
Petite pause panoramique
Petite pause Dirt
Avec les potes, on se fait quelques descentes
Petite vue d'ensemble du Catedral
Et c'est parti pour l'enduro
J'aime bien ce sentier aerien
Voire tres aerien
Apres la descente, la baignade tant méritée
On dirait que c'est un peu polué
Petite virée au Club pour preparer la soirée
10 Commentaires
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Les photos je les avais vu, l'autoshooting est vraiment impressionnant !
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c'est un peu lédj'...
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c'est bon ça
Bel article,belles photos,bon spots qui donnent une grosse envie de ride et de boeuf sauté^^
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On retourne quand vous voulez, un road trip interesserait quelqu'un? Disons fevrier prochain?
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