Essai Lapierre DH Team

Pour ce qui est des changements pour 2013, une nouvelle géométrie plus compacte, une transmission SRAM XO et du poste de pilotage en 35mm...

Ces ajustements renforce le coté massif du bike, au premier regard il n'y a aucun doute sur le programme et le niveau de performance supposé, le carbone du triangle arrière répondant au cintre Easton, le Kashima brillant de mille feux.

Notons toutefois que l'ensemble Fox 40, cintre en 35mm X 800mm et potence intégré de même facture donne visuellement une impression de rigidité assez redoutable.

Autre spécialité dijonnaise le Pendbox, système qui isole le boitier de pédalier du fonctionnement globale de la suspension arrière, en gros le boitier est toujours idéalement placé pour la relance et le kickback est inexistant, ça c'est pour la théorie, nous verrons la pratique plus bas.

Alors certes, c'est un peu clinquant et facile de s'extasier devant un tel vélo, mais à bien y réfléchir, en dehors d'affinité envers telle ou telle marque, cela faisait longtemps que nous n'avions pas rencontré un montage aussi cohérent.

Résultat, 17 kg avec pédales pour la modique somme de 6 499 €.

En action

Les premiers tours de roues sur le plat sont super agréables, on trouve tout de suite sa place, le cintre en 800mm ne gêne pas et l'ensemble parait léger et vif, 2-3 accélérations sur le plat pour se rendre compte qu'effectivement c'est très vif et dynamique, pour un DH.

Mais le coeur du sujet ce n'est pas de faire le kéké en wheeling sur un parking...

Les premiers mètres de notre run test conforte la première impression, l'avant est un rail ultra sécurisant, même dans la pavasse qui roule on se surprend à charger la fourche sur des passages un peu techniques, qui normalement à froid se font un peu sur les freins. 


Ce côté rassurant n'est en fait qu'un pousse au crime, tout content de bien se sentir le rythme s'accélère, toujours plus, les arbres passent vite et on en vient à redouter quand on va se la coller... Et soudain la racine traitresse passe par là, un petit coup de raquette et un freinage en catastrophe plus loin, on se retrouve arrêté dans une courbe, le souffle court mais indemne, c'est cela la prise de contact avec le Lapierre DH, rapide, efficace et performant. Merci les RO de Formula et l'ensemble FOX réglé aux oignons.

Ce qui nous a le plus surpris et qui représente une vraie nouveauté, c'est le côté joueur de la machine, les changement de cap sont vifs et précis, ce qui n'était pas le cas sur les anciennes versions, et ce qui est encore plus surprenant, mais difficile à vérifier, c'est que le vélo ne donne pas l'impression d'avoir perdu de sa stabilité dans le défoncé.







Autre fait marquant, son aptitude à prendre de l'air et à encaisser les impacts, certainement que les 220 mm de débattement n'y sont pas étranger, mais il est rare de garder autant de dynamisme sur un tel type de vélo, c'est surement à mettre au crédit d'un setting d'amortisseur très réussi.

Conclusion

Si vous ne l'avez pas encore compris, nous avons été séduit par cette machine, et dans un souci de professionnalisme nous avons fait rouler 3 pilotes, une dizaine de spots différents pour la prendre en défaut, en vain.

Un testeur a même sorti : " c'est de la performance à l'état pur accessible à tous", tout est résumé dans cette phrase.

Pour être tatillon, nous noterons que le triangle arrière en carbone marque vite aux impacts, ce qui est ennuyeux et que le côté machine de course demande du suivi en terme d'entretien.


Alors oui, pour répondre à la question, c'est intéressant d'essayer un tel vélo, ne serait ce que pour le plaisir, mais aussi pour démontrer que le matériel de l'élite n'est pas forcément élitiste.



Ps: Pour le jeu concours des surnoms, une seule personne à donner le bon résultat, de plus le connaissant nous ne pouvons décemment pas le faire gagner... Donc le concours reste ouvert.