Megavalanche 2010

15ème édition de la Megavalanche de l'Alpe d'Huez et, une fois n'est pas coutume, sous un beau soleil quasiment tout le week-end ! Quel bonheur !

15ème édition de la Megavalanche de l'Alpe d'Huez et, une fois n'est pas coutume, sous un beau soleil quasiment tout le week-end ! Quel bonheur !

Oui quel bonheur de voir ces 2000 riders, aux deux-tiers étrangers, répondre à l'appel du mythe et de constater, aux avant-postes, de plus en plus de noms fameux issus bien sûr du monde de l'endurance mais aussi de la DH sprint. L'engouement pour la Mégavalanche ne se dément pas, aussi bien auprès du petit peuple du gros vélo que des top pilotes. On ne voit plus guère que le plateau féminin pour s'étoffer, encore qu'avec une soixantaine de filles à l'arrivée celui-ci puisse être considéré comme enviable par nombre d'organisateurs...

Nous ne nous éterniserons pas sur les résultats et les premières impressions, qui ont fait l'objet de notre news de dimanche, bien complète sur le sujet. Et nous vous proposons de passer tout de suite aux images avec la vidéo officielle 26in, réalisé à partir des prises de vue de Migoo TV.

Que le meilleur gagne

Le mythe de la Mégavalanche vient certainement et avant tout de son ampleur, du départ sur le glacier à plus de 3300m et de son arrivée, dans la vallée, près d'une heure plus tard pour les meilleurs. Tout ceux qui roulent en montagne savent à quel point cet effort est éprouvant et nécessite, ne serait ce que pour ne pas s'arrêter, un foncier de premier ordre. D'autant plus que, contrairement à ce qu'on pourrait croire vu de loin, la Méga ce n'est pas une heure de descente. Il y a de sévères coups de cul et même un sacré pédalage à mi-parcours qui demande 1/4 d'heure d'effort aux meilleurs. Ce n'est même plus un coup de cul, c'est un petit cross en pleine DH marathon ! Dur dur pour les descendeurs...

Oui mais voilà, les descendeurs justement sont de plus en plus présents dans la course et sur le podium. Et cette année voit le mouvement se renforcer puisque 8 des 10 premiers riders sont des descendeurs avant tout (Vouilloz/Blekinsop/Lehikonen/May/Amour/Beneke/Fairclough/Barnes). Seuls Rémy Absalon (4ème) et surtout Jérôme Clementz (1er) représentent les enduristes aux avant-postes. Ils étaient pourtant tous là mais on les retrouve dans le top 20, les Julliot, Lau, Ballaud, Golay et autre Wildhaber. Comment expliquer cela ?

S'adapter, la clé des lois de l'évolution

Les descendeurs "purs" ont de tout temps été attiré par l'enduro et surtout la DH marathon. Il leur a fallu pour cela apprendre à rouler avec une simple-té, un vélo plus léger, sur des terrains moins exigeants qu'en sprint. Le matériel a également beaucoup changé ces dernières années dans le segment enduro-freeride, voire all-mountain. Les descendeurs disposent aujourd'hui de "petits vélos" au comportement pas si éloigné de leurs gros DH. Et ils ont appris à s'en servir les bougres ! Enfin, la préparation physique des descendeurs s'est également beaucoup approfondie dans le foncier, ce qui explique d'ailleurs probablement en partie l'attrait pour l'enduro et la DH marathon.

Une édition 2010 très dure

Le glacier, avec sa neige abondante et molle, aura absorbé une quantité d'énergie énorme chez les riders de cette 15ème Mégavalanche. Avantage donc aux marathoniens ? Pas sûr. Car l'avantage foncier de ces derniers au départ s'en est peut être retrouvé annulé puisque le Vietnam, qu'on soit descendeur ou enduriste, c'est le Vietnam... Et beaucoup de coureurs sont sortis lessivés du glacier, du coup sans grandes ressources pour les pédalages. Et il se trouve qu'avec Jérôme Clementz, de par les faits de course (comme la chute de Rémy Absalon), sont essentiellement sortis en tête du glacier des descendeurs (May, Barnes, etc.).

La victoire logique de Jérôme Clementz

Bien sûr, le vainqueur de la Méga c'est d'abord celui qui aura réussi à échapper aux pépins mécaniques (comme Jérôme lui-même en 2009 ou René Wildhaber cette année) aux chutes et aux bousculades. Mais outre ces conditions, Jérôme avait les qualités idéales pour l'emporter cette année : très rapide, à l'aise sur la neige et dans les terrains minés, bien en jambes comme l'a montré son début de saison. Et donc cette pointe de chance qui lui apporte sa deuxième victoire, 5 ans après la première, sur la Méga. Rendez vous maintenant ce week-end aux 2 Alpes pour, peut être, un doublé historique !

La vidéo bonus !

Encore une vidéo, et pas une petite puisqu'elle dure 1h20. La durée de la course avec un peu de rab' au début (pour se mettre dans l'ambiance, et quelle ambiance...) et à la fin. Il s'agit donc d'une caméra embarquée par Vincent Haulet (assisté plus ou moins volontairement par Bruno Laval !). A noter que d'une part la stabilisation logiciel de l'image provoque quelques sautés, notamment au début, et que d'autre part, une vidéo d'une heure vingt plafonnée à 500 Mo, c'est forcément un peu compressé... Mais à part ça tout baigne !