Essai Cavalerie Falcon

Tout ce petit monde nous donne un bike à 17,2kg loin des premiers chars d'assault à boite. Au top.

Nouvelle techno, nouvelles habitudes

Après 15 années de DH/FR en utilisant une transmission pédalier dérailleur 1x9 puis 1x10 et voir même 1x11, la prise en main d'une boite de vitesse se peut pas être instantané surtout que comme pour une transmission classique certaines règles sont à respecter et à assimiler. 


Il existe 2 possibilités de commande de vitesse, une poignée tournante et un shifter, nous avons essayé le shifter. 





Pour bien que l'on se comprenne nous allons définir la règle sémantique de la montée et descente de vitesse. 

Si en voiture, lors que l'on monte les rapports nous allons de plus en plus vite, en vélo nous préférons prendre l'image de la chaine qui monte le long de la cassette, nous garderons cette logique, car nous parlons de vélo aujourd'hui. 

Pour en revenir à notre sujet et surtout aux spécificités de la boite Effigear, si la descente des rapports peut se faire en pleine charge, c'est à dire pour aller de plus en plus vite, la montée demande que l'on soulage la boite pour fonctionner. 

Si ce détail parait anodin, il l'est beaucoup moins en pratique, il vous suffit de penser au nombre de fois où vous faites craquer votre chaine en forçant dessus pour avoir plus de couple en cas de coup de cul.


Ce petit détail assimilé, en route pour l'action. 

En action

Nous avons passé 3 journées sur ce vélo dans des conditions bien différentes. Aux 2 Alpes tout d'abord en marge des Crankworx, sur des pistes ultra roulantes  et défoncées, puis aux 7 Laux dans le technique et naturel bien sec, et pour finir une journée bien humide à Châtel qui propose beaucoup de pistes différentes. 

Même si visuellement le bike peu paraitre massif avec son tube diagonal en section rectangulaire et son maillage en guise de tunnel pour l'amorto, la prise en main est tout autre. Dès les premiers tours de roues on trouve ses marques. 

Le setting de la fourche Idylle Rare demande un peu de temps, mais nous sommes au courant, la BOS est une arme mais ne supporte pas l'approximatif, cela n'a d'ailleurs jamais été la philosophie de la firme toulousaine. 

Sur les pistes roulantes et connues des 2 Alpes, le grand empattement du Falcon a fait des merveilles, la gestion des rapports super simple, surtout lorsque l'on connait les runs cela permet d'anticiper au mieux. 


Le Falcon nous a rappelé qu'un mono-pivot à l'arrière couplé à un bon amorto restait un système efficace et confort. 

La deuxième journée aux 7 laux était beaucoup plus intéressante en terme de définition de plage d'utilisation, avec des runs dans la pente et piégeux, racines, dévers, poussière et sauts à plat. 


Si la prise en main aux 2 Alpes fut aisée, le ride en terres inconnues techniques est plus difficile, le vélo demandant pas mal d'effort pour être efficace. 


C'est un vélo très sain, mais qui demande à être violenté pour être efficace, ce qui impose un engagement constant, de plus le silence total de la transmission donne rapidement l'impression que l'on se traine... 

C'est bien là le côté le plus bluffant de la boite, le silence ! Aucun bruit si ce n'est celui des pneus et des suspensions, incroyable le boucan que peut faire l'hydraulique d'une fourche !









Mais ce silence est vraiment dangereux, pour le pilote déjà qui en l'absence de bruit parasite a tendance à augmenter la cadence encore et toujours, mais aussi pour autrui lorsque l'on arrive lancé comme un boulet de canon à l'inter... Aucun bruit pour le retardataire si ce n'est le bruit des pierres qui volent. 

La dernière journée d'essai à Châtel a confirmé nos sensations, le Falcon est bluffant de stabilité et d'efficacité dans le rapide et ouvert, ultra stable en l'air et avec un comportement sain qui ne surprend jamais le pilote. 

Nous avons rouler la Bike Patrol de Châtel dans le gras et il est certain que la première partie dans la pente, lente et technique fut assez compliquée pour le bike et le pilote, le bike s'est montré physique et difficile à emmener.

Par contre son absence de plateau augmentant grandement la garde au sol est un atout indéniable. 

Conclusion 

L'essai du Cavalerie Falcon est un essai 2 en 1. Tout d'abord le bike qui sert d'écrin et ensuite la boite qui est le joyau de Effigear. 

Pour ce qui est du bike, pas de doute nous sommes en présence d'une machine de DH, efficace et stable mais exigeante physiquement. C'était la volonté de Cavalerie, ils ne se sont pas raté. 




Ensuite la boite, rien à dire techniquement c'est performant, bien fini et ne représente plus un surpoids. Ensuite dans l'utilisation, cela demande un vrai temps d'adaptation et c'est normal, ensuite ce n'est que du bonheur de fluidité et de silence... Quel bonheur le son des pneus ! Pour ce qui est de l'entretien... RAS, une vidange tous les 50 000 et c'est marre. 

Pour être tatillons, nous aurions vraiment aimé avoir des crans plus marqués au shifter et également un repère visuel afin de connaitre le rapport sur lequel on se trouve.