Test RXR Protect Strongflex

1 test RXR Protect Strongflex.

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Vincent Jrn

Un système d'absorption des chocs hyper performant

Avis sélectionné
Profil du testeur : 26 ans | 1,85m | 77kg | Avancé
Acheté : 159€ en ligne
Conditions du test : Pluie, neige, boue, sec, DH, Freeride, compétition et loisir.

Points forts

Une absorption des chocs clairement au dessus
Un confort excellent avec un très bon maintien
Une longévité plus que correcte
Vaste personnalisation possible
Un SAV facile d'accès et très arrangeant

Points faibles

Le poids ?
Un esthétique qui ne plaira peut-être pas à tout le monde
« Le VTT de descente : entre fractures, hélitroyage et radio »

La bûche est fourbe, elle nous attend à chaque virage, chaque racine, chaque saut… Il n’est pas utile de rappeler que les protections sont primordiales pour notre intégrité physique et pour notre vie. Pour prendre le plus de sensation possible, il est primordial de compenser notre prise de risque par de bonnes protections.

Après le casque, le plastron est la protection la plus indispensable. OK on ne va pas prendre d’OTB et atterrir sur les vertèbres à chaque sessions (quoi que j’en connais…) mais la dorsale DOIT performer un max lorsqu’on a besoin d’elle. C’est ce qui fera la différence entre se relever en se faisant chambrer par ses potes en route vers le bar de la station, ou rester au tapis pour de bon. C’est pourquoi chaque innovation qui va dans le sens d’une meilleure protection est la bienvenue.

PRESENTATION DU PRODUIT

RXR Protect est une marque française qui propose des plastrons gonflables (à l’air, je précise on sait jamais !). Le Strongflex était à l’époque le produit pilier chez RXR, il était d’ailleurs sur les épaules de CG quelques temps. Leur rayon est aujourd’hui plus complet et le Strongflex prend la place du produit milieu de gamme entre l’Impact et le Bullet.

Le maintien est assuré par deux scratchs ajustables aux épaules et deux attaches symétriques au niveau des hanches. Une mousse est là pour le confort au contact du maillot. Les tailles : junior, adulte, … et c’est tout ! Le plastron adulte est sensé s’adapter à tous les gabarits par le réglage des scratchs et attaches précitées.

Le système d’amortissement ASA c’est en gros deux grosses chambres à air (frontale et dorsale) avec un circuit d’air à l’intérieur. Il est équipé de deux valves : une pour le gonflage et une valve de sécurité pour l’évacuation de l’air. Lors d’un impact, le plastron absorbe le choc et se durcit en fonction de la sévérité de l’impact (grâce au circuit d’air). Pour mieux comprendre, c’est un peu comme la compression haute et basse vitesse de vos suspensions où la vitesse de déplacement du fluide influence la réponse de l'amorti.

Un PVC thermoformé protège le compartiment d'air de l’abrasion des chutes. L’ensemble est maintenu par des rivets parfois démontables parfois fixes. Le plastron peut se séparer en deux (arrière/avant) en cas de besoin.

Le poids est très élevé : environ 2 Kg, sur le papier c’est vraiment beaucoup et pour être franc ça a été une surprise de l’apprendre en rédigeant ce test tellement on ne le sent pas.

Il est livré avec une pompe et un kit de décoration facultatif mais qui donne un plus au look. Compatible neck-brace, le prix du plastron est de 159€.

Le test a duré 2 ans pour un usage exclusivement DH. Pendant cette période, j’ai remarqué que ce plastron attire l’œil et la curiosité : « des VALVES ?? » à tous les curieux croisés sur les pistes, ce test est pour vous!


PREMIER HABILLAGE

Le plastron s’enfile comme un dossard par-dessus un T-Shirt ou un maillot : on passe la tête et on fixe les attaches au niveau des hanches. C’est loin d’être révolutionnaire, puisque tous les pare-pierres sont comme ça mais ça m’a changé de la lutte traditionnelle avec mes anciennes vestes. Plus besoin de s’acharner avec le T-shirt qui s’enroule autour du bras, qui remonte trop aux aisselles ou qui se mettent mal.

Une fois le tout premier réglage effectué en fonction de sa corpulence (straps aux épaules + longueur des attaches aux hanches), plus besoin d’y revenir, on a juste à gonfler à la bonne pression, poser le plastron sur les épaules et GO ! D’ailleurs le système de gonflage est plutôt ingénieux : pas besoin de gonfler pile-poil à une pression standard préconisée. Il faut simplement gonfler jusqu’à entendre la valve de sécurité épancher le surplus d’air et la pression va se régler automatiquement.

Son poids ne se fait absolument pas ressentir. Il reste parfaitement en place et ne ballote pas. C’est sa carrure qui se fait ressentir : ce Stongflex est imposant sans pour autant gêner dans les mouvements. Il donne vraiment un boost de confiance comparé à la mousse et au plastique des autres dorsales et pare-pierre.

La petite queue style mud-flap n’a pas de compartiment d’air, la zone du bas du dos n’est donc pas bien protégée.


EN PISTE

-Les fausses craintes-

Deux craintes qui ont été plus ou moins persistantes au début de l’utilisation de ce plastron gonflé à l’air : la crevaison et la perte de pression.

Pour la crevaison c’est en parti à cause de la souplesse de la coque en PVC qui donnait l’impression que n’importe quel caillou tranchant déchirerait le plastron et viendrait crever la chambre à air. Et bien chute après chute dans les schistes tranchants du rocailleux Pic du Jer, le plastron n’a pas bronché. La coque en PVC fait bien son boulot et résiste bien aux agressions. Elle s’érafle superficiellement lors des chutes mais ça s’arrête là.

Côté perte de pression ma première crainte était les différences de pression en fonction de l’altitude : et si la valve de sécurité se réglait à la bonne pression à l’altitude la plus haute de la station, alors en bas de la station je n’aurai plus assez d’air pour me protéger ? En fait aucun soucis, j’ai fait la Megavalanche Alpe d’Huez avec : du départ à 3300m d’altitude jusqu’à l’arrivée à 700m le plastron est resté bien gonflé et ce malgré pas mal de belles chutes :-). Je pense qu’il faut un seuil plus important pour déclencher la purge par la valve de sécurité.
CEPENDANT il faut bien nettoyer (de temps en temps) cette valve selon les indications de RXR : on a eu quelques soucis de perte à cause de saletés qui se sont foutues dedans, du coup le clapet ne pouvait pas bien se refermer. Petite astuce si ça arrive sans pouvoir nettoyer la valve : soufflez dedans ;-)

-Tomber est devenu limite agréable-

…ou presque ! C’est vraiment le jour et la nuit concernant l’absorption des chocs. J’en ai pris des vertes et des pas mûres avec ce Strongflex, le genre de chute où tu es toujours en l’air et que ton binôme est déjà en train de chercher une pelle pour t’enterrer sous le relevé le plus proche. Et c’est là qu’on s’aperçoit de la performance du plastron : à chaque fois (pour l'instant...) je me suis relevé indemne en me disant « OUUAAAHH j’ai rien ??! ». C’est un peu comme porter un airbag portatif, j’ai été très impressionné ! Je ne comprends vraiment pas pourquoi d’autres marques ne développent pas une technologie semblable.

Au final la zone non protégée tout en bas du dos n’a jamais été atteinte par quoi que ce soit : pas une égratignure, même pas un bleu en 2 ans de chute intensive. De la chance ou un profil étudié ?

-Niveau confort ?-

Comme je l’ai dit précédemment, on ne sent pas le poids du gilet. 2 kg de plus qui sont bien maintenus, c’est l’équivalent de ressortir du bar après 4 pintes sans pause pipi : ça fait mal à sa propre estime si on croise une balance, mais au final on s’en fout. Pour être franc je n’ai pris conscience de son poids qu’en cherchant l’information à la rédaction du test, c’est à dire après 2 ans de ride.

La mousse est plutôt agréable et résistante, une fois gonflé le plastron de bouge pas d’un poil et en prime il peut servir de coussin pour faire la sieste en début d’après-midi :-)

Concernant l’aération ce n’est pas excellent sans pour autant être très gênant. Les ventilations existantes font bien leur boulot là où elles sont positionnées (estomac et hanches) mais le reste souffre d’une surchauffe générale. Il n’y a pas de quoi gêner lors d’une session : en fait on s’en rend surtout compte quand on s’arrête et que la ventilation n’est plus là ou quand on enlève le plastron avec la flaque de transpiration bien marquée. Je n’ai pas fait une seule session sans avoir une grosse auréole de transpi sur l’intégralité de la surface recouverte par ce Strongflex. En revanche je n’ai jamais essayé de rider avec un lycra sous le plastron, peut-être que ça changerait toute la donne comme pour la veste Fox DownPour Pro ? A voir.

AU BOUT DE 2ANS ? // SAV

Le poids du RXR Protect Strongflex et la généreuse portion de chute absorbé par le plastron ont eu raison de la mousse au niveau des 4 rivets les plus hauts, sur la partie avant. Les trous se sont élargis et le haut du Strongflex balottait. Mon alternative préférée : le système D, le scotch et les cerflex !

Bon c’était vraiment moche, du coup j’ai contacté le SAV pour voir ce qu’il était possible de faire 2 ans après son achat. Ils m’ont proposé de changer la partie avant gratuitement à neuf, ce qu’ils ont fait. Manque de bol, LaPoste a perdu le colis qui contenait le plastron réparé. Là encore, RXR a assuré et m’en a renvoyé un autre neuf. Un très bon point donc pour ce SAV, sachant qu’ils m’avaient déjà fait un upgrade vers leurs nouvelles valves, toujours gratuitement, au tout début.


CONCLUSION
Ce Strongflex propose une technologie que je trouve vraiment excellente pour l’absorption des chocs et au-dessus des vestes classiques que j’ai pu tester. Le confort est très bon malgré un problème de surchauffe. La résistance du Strongflex est vraiment pas mal, le seul problème était l’élargissement des trous des rivets supérieurs. Niveau esthétique je n’étais pas vraiment convaincu au tout début mais je trouve le visuel bien aujourd’hui. En cas de pépin, le service après-vente est très accessible et arrangeant.
Je suis persuadé que les protections gonflables sont une innovation à poursuivre sur le marché de la protection. Et pourquoi pas des casques gonflables bientôt ?

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Absorption des chocs 10/10 – Le meilleur de sa catégorie tout simplement
Esthétique 7/10 – Une carrure imposante et des détails sans pour autant être une vedette en la matière.
Personnalisation 9/10 – Assez de place et de choix pour coller les stickers de déco d’origine, des stickers classiques ou de se confectionner un stickers de déco RXR personnalisé sur leur site.
Confort 8/10 – le plus gros point positif : le maintien parfait, petit point négatif : légère surchauffe.
Résistance 8/10 – Quelques éraflures bénignes liées aux chutes, juste les rivets supérieurs qui ne font plus leur taf à très long terme, sinon c'est tout bon.
Relation SAV 10/10 – Rien à dire

Total : 8.66/10
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Une buche en bonus ;)
http://www.zapiks.fr/bucheron-awards-pas-de-saiso.html

Mise à jour du 28 avril 2018

Photos Sarah Vernier / Texte Vincent Jarné                                                                 

Pour qui ?

Du débutant qui cherche la sécurité au Jean Michel Race en compétition tous les weekends, mais dans tous les cas pour une utilisation DH
9/10

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