Anthony Villoni s'offre un beau cadeau d'anniversaire sur le FISE...
Anthony Villoni s'offre un beau cadeau d'anniversaire sur le FISE...
Il a eu 17 ans samedi 30 mai et en l'espace de 3 saisons aura gravit un à un les échelons du slopestyle français pour terminer 2e l'an passé du circuit national le WRT, être recruté dans la foulée par la seule équipe du pays qui se consacre exclusivement à cette discipline et faire son premier contest pro le week end dernier devant plus de 300 000 spectateurs.
Son avis sur cette progression fulgurante et son entrée dans le gotha du slopestyle français.
26in : Comment es tu arrivé au slopestyle VTT et comment décrirais tu cette nouvelle discipline qui fait de plus en plus d'adeptes ?
AV : En fait j’ai commencé par le bmx de race et le vtt cross country, au fil du temps je me suis rendu compte que les grandes roues m’attiraient de plus en plus. Tout a démarré très simplement : je passe devant un champ de bosse, je m’arrête pour regarder un peu, voila j’étais parti, je saute sur ma première série de dirt.
Tout s’est enchaîné très rapidement, mon père m’a demandé si je voulais participer à une compet’, il m’inscrit, je la fait, je retrouve Osman Bensaharoui que j’avais perdu de vue depuis le bmx, il me présente Alexis Gaultier et je me retrouve à m’entraîner sur la piste de Cabrières. Tout a démarré comme ça…
Cette discipline est nouvelle, et il y a de plus en plus d’adeptes, c’est cool, notre sport s’étend au fur et à mesure. Tous ceux qui le pratiquent aiment les sensations fortes, certes il y a le côté dangereux, mais quel pied quand on rentre une figure sur terre et que cela fait plusieurs mois que l’on s’y entraîne ! Là dans ce cas la sensation est indescriptible, par exemple un premier back flip …
26in : En 3 saisons, tu auras vécu beaucoup de choses, du pire au meilleur avec une grave chute puis à partir de là une progression constante au fil des ans pour, malgré ton jeune âge, faire partie aujourd'hui des pilotes français qui peuvent rouler sans complexe face aux meilleurs mondiaux. Comment analyses tu ton évolution ?
AV : Je suis là depuis le début du WRT, je n’ai loupé que 2 manches lors de la première saison à cause de mon accident. Il m’a permis de grandir et de comprendre que les protections ne sont pas là que pour une histoire d’assurance ou autre, mais pour vous protéger lors de grosses chutes. On a beaux le répéter les gens n’écoutent pas toujours, j’ai compris au fil du temps que pour que les gens comprennent les risques encourus, il faut qu’ils les frôlent au moins une fois... C’est l’être humain, on pense toujours que cela n’arrive qu’aux autres, mais pas du tout…
Depuis mon accident je mets mon casque intégral à chaque fois, en plus des autres protections et cela m’a permis de pouvoir prendre certaines grosses chutes, et de me relever 2 minutes plus tard pour repartir rouler, elles m’ont permis de ne plus avoir d’interruption dans ma progression… Le niveau où je suis aujourd’hui je le dois à mes parents qui m’ont aidé depuis le début. Mais j’ai encore une LARGE marge de progression avant de pouvoir rivaliser face à des pilotes tel qu’Andreu Lacondeguy, Yannick Granieri ou encore Sam Pilgrim. La plus belle progression en France pour moi est celle de Yannick, en 2 ans il est dans le top européen et se fait remarquer à un niveau mondial.
26in : On t'a proposé d'intégrer cette saison la WRT Family, peux tu nous en dire plus ?
AV : C’est vrai, sur ce coup j’ai eu énormément de chance. Cela s’est fait au contest de water jump à Digne, Alex, Robin et Cyril m’ont proposé de rentrer dans le team et là j’étais plus qu’heureux, j’allait rouler sur un vélo Santacruz, une marque qui m’a toujours extrêmement plu, c’est le rêve de tous les jeunes qui commence se sport. D’ailleurs je les remercie de me faire confiance pour cette saison. En plus d'avoir du matos au top (cadre Santa Cruz Jackal, Fourche Marzocchi, periphériques SB3 et Planet X, protections Trick X, fringues Facial et Forbike et breuvage Truc de Fou), on bouge beaucoup sur des démos partout en France ce qui me permet de découvrir du pays et rencontrer des gens. Et puis depuis janvier nous avons reçu le freestyle airbag qui nous permet de nous entraîner avec un minimum de risques.
26in : Ce week end, tu roulais sur la compétition pro du FISE de Montpellier avec les meilleurs pilotes de la planète, sur une piste qualifiée de plus dure jamais réalisée, devant 300 000 spectateurs, des chaînes de télé du monde entier, en y réussissant des figures que seules des légendes vivantes de ce sport ont osées tenter. Tes passages ne sont donc pas passés inaperçus, ton impression sur cette compétition ?
AV : C’est la seconde édition du FISE et cette année le niveau était vraiment énorme, Lance McDermott s’est déplacé ainsi que Sam Pilgrim, Mike Montgomery et d'autres ricains, pas mal d'allemands, un néo-zélandais, bref un plateau de fou. C’était ma première compétition en pro et elle s’est passée comme je l’espérais : une ambiance au top, un niveau de dingue ainsi qu’un tracé technique mais hyper agréable.
Le drop de départ était vraiment impressionnant, tout le monde a réfléchi plus ou moins longtemps avant de se lancer... Il était suivi d’un énorme step-up qui nous propulsait sur le haut du parcours. Ensuite, plus loin intervenait le road gap, impressionnant mais comme le reste du parcours hyper fluide, il ne tapait pas. Au moment de mon dernier run de qualif’, je me suis « sorti les doigts du cul » comme on dit chez nous... Je l’ai passé en back flip, Tristan Ambid l’avait ouvert auparavant, déjà là je venais de tenter mon plus gros back flip depuis que je faisais du vélo et j’étais hystérique ! Ensuite, quand Lance McDermott est venu me voir pour me demander un conseil pour le tenter à son tour, je n’y croyais pas ! Une de mes idoles me demandait comment rentrer sur ce saut une figure qu’il maîtrisait à la perfection… Bref, un rêve de gamin. Cette compétition, je pense ne jamais l’oublier.
26in : Maintenant la saison se poursuit avec un prochain rendez vous le 13 juin qui doit te tenir à cœur ?
AV : Ah alors là, ce fameux 13 juin, c’est à la maison que ça se passe, à Cabrières. La piste vient d'être finie, les photos vont arriver bientôt et ça va être énorme, préparée aux petits oignons par l'équipe de Five Solutions. Cette étape est une étape clé du WRT, je me languis car c’est sur cette piste que j’ai débuté. Il y aura beaucoup d'amis, ça va se passer de nuit, une grande première, je vous y donne rendez vous à tous, ça va être la grosse fête...
26in : Merci Anthony ! Rappelons que l'on peut te voir à l'œuvre, entre autre, lors de l'incroyable défi de la WRT family.
Propos recueillis par Lionel Beccari / Sportmédia pour 26in.fr
Photos Quentin Jaud
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