C'est la troisième fois qu'il vient, on a donc pris Antoine Buffart par la main à notre arrivée sur place au Bike Park de Malmedy, pour aller faire un petit tour de la grosse ligne et voir quels changements Nico Vink a effectué.
Ça commence doucement, après avoir passé le portillon Monster, par un petit bout de raide qui envoie sur un virage kick à gauche, amenant dans un virage kick à droite. De là un petit pif-paf catapulte dans un autre virage kick gauche, assez gros cette fois (5-6 mètres de haut pour 4-5 de long). La réception de celui-ci est bien longue, et débouche directement sur la première double.
« Cette partie est juste parfaite, en plus d’être bien fun, raide et un peu aérienne, elle nous permet de nous mettre en jambe pour la ligne. On saute à droite, on saute à gauche, et après on voooole hahaaa. Attention quand même, il faut freiner par endroits, et si on n’est pas attentif, on n’a pas assez de vitesse pour passer la première »
Bien que la réception du dernier virage kick soit vraiment longue, il ne faut pas se mettre long dessus pour avoir assez de vitesse pour la première. Beaucoup de riders le scrub. Une fois atterri, c’est tête dans le guidon, gainé à fond, et il faut viser le milieu du kick pour s’envoyer un vol de 20 bons mètres, en léger hip gauche.
Difficile de rater la réception, elle fait un bon 20 mètres de long également. Nico a fait les réceptions de façon à ce qu’il soit vraiment compliqué de se mettre court, la pente de la réception ne commençant pas directement après l’arrête, laissant un petit "plat" (nole) de sécurité.
La trois est la plus longue des bosses. En léger hip droite, elle suit un gros roller après la deux.
« Elle s’est la plus ouf, on arrive à une vitesse folle et on monte super haut. C’est vraiment super dur de faire les moindre trick, le moindre whip. On roule à 60Km/h, c’est un autre monde »
Seul Andreu a flippé cette bosse, et on se demande encore comment c’est possible.
S’ensuit une folie pure. Après s’être posé parfaitement bien sur la troisième, les riders recherchent la position la plus aérodynamique possible, tournent légèrement à droite, et se préparent à faire un petit bunny-up pour s’envoyer le step down d’environ 28m de crête à crête. Même s'ils passent très peu de temps en l’air, c’est le module qui impressionne le plus, et on a vraiment l’impression qu’ils sautent la colline.
Une énorme réception les jettent ensuite dans un virage aux dimensions impressionnantes. Ils doivent subir quelques G de pression tant ils arrivent vite. Ce virage quasi vertical sur le sommet renvoie à flanc de colline sur le dernier hip droite.
Présent depuis deux ans, ce hip est celui qui aura vu le plus de figures. Cependant, il fallait freiner fort pour ne pas se mettre trop long. Antoine en a fait les frais l’an passé.
« Pour le passer la première fois, j’ai voulu suivre Vincent. Mais je n’ai pas remarqué qu’il freinait si fort que ça devant le kick. J’ai pris la même trajectoire que lui, assez à l’intérieur, mais bien plus vite ! J’ai lâché le vélo en l’air et atterri sur mes pieds.. Vu la taille du saut, je m’en suis pas si mal sorti avec deux petites entorses à chaque cheville »
Cette année, le kick a été reculé de deux bons mètres pour réduire le freinage devant. Le problème ? C’est qu’il est toujours aussi haut et raide ! C’est lui qui offre le plus d’air-time ! Et la réception n’est pas si grosse vu la hauteur à laquelle les riders sont envoyés.
Du coup, ça a pas mal hésité avant de sauter. Mais c'est passé? Tout le monde ne s'y est pas jeté, mais ceux qui y sont allé ont engrangé des Air Miles ! On a bien évidemment une petite pensée pour Remy Morton, qui est très lourdement tombé dessus. On espère le revoir vite sur son vélo !
Bien que bien supérieur à la taille des bosses que nous sautons quotidiennement, cette ligne n'en est pas beaucoup plus dangereuse pour autant. Certes une chute sur ces sauts est lourde de conséquences, mais le shape étant tellement bien réalisé, la ligne tellement réglée (sans besoin de pédaler ni de freiner) que si un rider passe, il y a toutes les chances pour que ceux qui suivent passent également ! La taille fait qu'on ne s'y élancerait évidemment pas au petit dej', mais le shape rattrape largement cette grosseur atypique.
Le dernier saut était le plus incertain. La hauteur à laquelle il envoyait était vraiment démesurée comparée à la taille de la réception. D'autant qu'il fallait légèrement freiner avant, on comprend bien que tous les riders ne s'y soient pas risqués.
Il n'empêche que la ligne roulait encore une fois particulièrement bien, même si les trois premières et le step down étaient identiques aux années précédentes (quelques ajustements de courbes sur les kicks en moins).
On vous prépare d'autres articles sur l'évènement en lui même pour cette semaine !
Un commentaire
Dénué de talent, mais ayant un sérieux penchant pour les gros sauts et shapeur à temps perdu, les propos et les observations d'Antoine Buffard porte à 100%
Respect total à À. Buffard pour la ligne en SX Trail.
Toujours en simple té cet année ?
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