AMIS VTTISTES, IL EST TEMPS D'AGIR !!! ET VIiiiiiTE !
Les jedi du Roy d'Espagne se sont regroupés avec la MBF, pour lancer un contre attaque sur le côté obscur du Parc National des Calanques et son arrêté visant à interdire nos sentiers. Il est important de montrer qu'on est là, et maintenant. Il n'est pas impossible que dans un futur plus ou moins lointain de plus en plus d'espace soient interdit au VTT, notamment sur le parc des Calanques.
Afin de faire sauter cet arrêté, nous demandons un recours gracieux. Il faut que ce recours soit envoyé par chacun en recommandé avec accusé du réception et il doit être réceptionné avant le 10 novembre! Il va donc falloir être rapide. Il vous faut simplement faire un copier/coller du texte ci-dessous (fait par la MBF), en le personnalisant et en le modifiant légèrement pour que ça fasse plus impliqué.
On compte sur vous. Par avance merci!
Et pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer:
laposte.fr
PS: Pensez à adhérer à la MBF!!!
Ci DESSOUS LE TEXTE:
Nom Prénom
Adresse
Monsieur le Directeur du Parc National des Calanques
141 Avenue du Prado – Batiment A
13008 MARSEILLE
Lettre recommandée AR
Objet : Recours gracieux Arrêté n°AR-2020-22 en date du 10 septembre 2020
Marseille, le 4 novembre 2020
Monsieur le Directeur,
Je m’adresse à vous en tant qu’usager VTTiste du Parc National des Calanques.
J’ai eu connaissance que vous avez mis en place un arrêté n°AR-2020-22 en date du 10 septembre 2020 interdisant la pratique du vélo (hors une DFCI) dans le Parc National des Calanques sur les secteurs du vallon de la Jarre, de la Montagne de l’Aigle et de la sablière d’Anjarre.
Cet arrêté est motivé à des fins de préservation et de restauration des éléments de biodiversité et des fonctions écologiques d’habitats naturels à fort enjeux patrimoniaux sur des secteurs soumis à une fréquentation non maitrisée du vélo.
J’entends exercer un recours gracieux à l’encontre de cet arrêté, pour les motifs suivants.
Je rappellerais tout d’abord que votre arrêté restreint considérablement la liberté d’aller et de venir, qui est un principe fondamental à valeur constitutionnelle, reconnu par le Conseil constitutionnel dans sa décision n°79-107 du 12 juillet 1979.
Compte tenu de l’importance de cette liberté fondamentale, une restriction de celle-ci ne peut être justifiée que par des considérations de fait ou de droit particulièrement sérieuses et étayées. Cette atteinte doit en outre être limitée à ce qui strictement nécessaire pour atteindre l’objectif recherché.
Or votre arrêté ne satisfait pas à ces conditions.
• Vous faites d’abord mention d’une pratique VTT hors chemins et sentiers, qui se retrouverait à rouler dans les espaces naturels, causant une fragmentation de ceux-ci (page 2).
Pour qu’une restriction de la pratique soit justifiée, il faut que l’atteinte à la faune et à la flore soit documentée par une étude scientifique d’impact certaine, dont je n’ai pas connaissance. Il convient à l’entité qui pose l’arrêté de fournir les preuves de son argumentation.
De plus, dans la formulation de votre arrêté, l’atteinte à la faune et la flore semble être le seul fait de la pratique VTT. Or, les chemins sur ce secteur existaient bien avant l’apparition du VTT et ces mêmes sentiers sont empruntés par des promeneurs, animaux, motos… En suivant votre raisonnement si l’activité humaine est dommageable pour la faune et la flore alors toutes les activités (randonnée pédestre, trails&hellip doivent être concernés par l’arrêté. Dans le cas contraire et faute de démonstration scientifique de ce que seul le VTT dérangerait, l’arrêté à une portée discriminatoire.
De plus, il est à noter que du fait de son fonctionnement, le VTT est une activité protectrice de l’environnement car nous sommes par essence obligés de rester sur un sentier pour évoluer. Notre pratique ne nous fait pas pénétrer au sein des écosystèmes, nous restons sur le chemin. Ainsi notre pratique sur sentier permet de canaliser les flux sur une zone bien définie, sans impacter la faune et la flore se trouvant de part et d’autre.
• En second lieu, vous faites état d’aménagements VTT non autorisés et sauvages qui entrainent une dégradation de l’environnement (page 2).
Je ne cautionne absolument pas tous types d’aménagement ou d’équipements qui ne respecteraient pas la loi. Néanmoins, il convient à l’autorité du Parc de faire police sur ce sujet et de ne pas faire de quelques actes illégaux, même répétés, une généralité empêchant toutes pratiques cyclistes. En effet la majorité des VTTistes pratiquent le parc dans une optique douce de randonnée, loin des pratiques engagées qui sont des cas isolés.
• En troisième lieu, vous faites mention des remises en état conduites pour réparer les dégâts mis en avant dans les points ci-dessus (page 2).
D’après la documentation photographique en ma possession, je m’interroge sur le concept de remises en état dont vous faites part. Les photographies font plutôt état d’une destruction des équipements illégaux (ce qui s’entend) de manière grossière et peu adapté à la préservation du secteur. Cela pose également question sur la perception que le parc veut renvoyer au grand public quand il communique sur la sauvegarde de la biodiversité mais effectue en parallèle des remises en état au moins aussi pire que les aménagements illégaux.
• Enfin, vous faites mention d’une fréquentation croissante de la zone, qui accentuerait les phénomènes mentionnés plus haut (page 2).
Or, cet hypothétique accroissement de la fréquentation ne se fonde sur aucunes données objectives. A partir de quelles données vous basez-vous ? S’il s’agit d’une augmentation globale de la population présente sur les lieux, toutes activités confondues, alors cela montre bien que le VTT n’est pas le seul agent de dégradation. S’il s’agit d’une corrélation avec la pression démographique urbaine proche, alors c’est un problème plus global d’avoir une zone de cœur de parc juxtaposée à la deuxième agglomération de France, et non un problème uniquement d’une catégorie d’usagers, en l’occurrence le VTT.
J’entends les arguments du Parc mais je demande que la réalité sociale du terrain ne soit pas niée. Nous, les pratiquants locaux sont à mêmes de proposer des solutions.
Une concertation avec des pratiquants locaux qui sont en train de se rassembler et une association nationale, comme par exemple la MOUNTAIN BIKERS FOUNDATION est précisément de nature à rechercher l’équilibre entre les usagers, pour un partage effectif des chemins, dans le respect de l’environnement.
Au total, votre arrêté apparaît illégal et doit être retiré.
Espérant encore qu’une concertation soit possible, je souhaite que le retrait de votre arrêté soit l’occasion d’une nouvelle réflexion sur la pratique du VTT sur le vallon de la Jarre, permettant de concilier l’ensemble des enjeux en présence, afin d’éviter à l’avenir un amalgame entre la pratique VTT et la destruction d’écosystèmes endémiques.
J’attire votre attention sur le fait qu’à défaut de retrait de cet arrêté, nous pratiquants locaux réfléchiront à l’exercice d’un recours devant le tribunal administratif.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de mes sentiments distingués.
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Signature
inscrit le 14/08/10
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