Pour la deuxième épreuve du trophée régional d'enduro en Languedoc, rendez-vous était pris au Mont Aigoual. Le Mont Aigoual se situe au beau milieu des Cévènnes et culmine à plus de 1550 mètres d'altitude. L'endroit idéal pour tracer un enduro, d'autant que l'arrivée se fait à Valleraugue, 1200 mètres plus bas. Un sacré dénivelé négatif en prévision.
Spéciale 1
Du bon single track en sous bois, avec des passages dans de la terre bien meuble, des pierres acérées... tout y passe pour notre plus grand bonheur.Le départ de la spéciale 1 est donné peu après 14 heures du haut de l'observatoire de l'Aigoual (une bonne chose, puisque les participants venu de loin n'ont pas eu besoin d'arriver la veille).
Les concurrents s'élancent deux par deux avec un écart de 30 secondes environ, ce qui permet au plus fort de tirer le plus modeste. Malheureusement, lors de l'inscription, il n'était pas possible de choisir le rider avec qui partir.
La spéciale débute par une large descente sur un sentier plutôt large et peu technique. Une légère côte permet ensuite de rallier un plateau et le reste du tracé n'est quasiment qu'en descente.
Cette spéciale, bien que plutôt courte a été particulièrement appréciée et la diversité du terrain a permis au plus grand nombre de se faire plaisir.
La ligne d'arrivée franchie, c'est par une piste de terre ombragée que nous rallions le ravitaillement.
Les temps de liaison étant assez large pour pouvoir se permettre de le prendre cool.
Ce ravitaillement est peu fourni certes, mais il permet aux concurrents malchanceux de bénéficier d'une assistance mécanique. Ce n'est pas grand chose à mettre en place, mais quel salut en cas de petit pépin ! Une initiative intéressante qui, espérons-le, fera des émules.
A quelques encablures de là était donné le départ de la deuxième spéciale, que tout le monde attend déjà avec impatience.
Spéciale 2
Un début prometteur donc, mais vite gâché par le reste de la spéciale.Le départ se fait sur un sentier jonché de cailloux, qui privilégie la finesse de pilotage.
Une épreuve compliquée pour ceux qui n'en ont pas l'habitude, mais un pur moment de pilotage si l'on a compris la méthode: Dans la pierre, rien ne sert de (trop) freiner.
Un début prometteur donc, mais vite gâché par le reste de la spéciale. Le tracé emprunte en effet un long passage de route.
Sur un enduro, traverser une route qui interrompt un single est envisageable, mais l'emprunter aussi longtemps et au sein même de la spéciale, c'est du jamais vu (ou presque).
Une faute d'autant plus grave qu'à l'Aigoual, les chemins sont nombreux, et il aurait sans doute été possible de trouver une alternative.
Cette partie vite avalée laisse place à une forêt magnifique... Mais inroulable.
A croire que les organisateurs n'ont pas emprunté les tracés.
Ici bas, la déception est bien présente, et l'on en vient à oublier la première spéciale pourtant très réussie.Alors qu'ils sont tous en dévers, aucun appui n'est prévue dans les virages; si bien qu'il est plus rapide de tout passer à pied.
A ce petit jeu, c'est les crosseurs du combiné (Enduro le samedi et XC le dimanche) qui tirent leur épingle du jeu. Preuve en est faite, il est plus facile de porter un petit XC qu'un gros enduro.
Et une fois sorti du sous bois, ça se gâte encore. Une montée de plus d'un kilomètre nous attend.Aucun intérêt là-dedans, puisqu'il s'agit d'une piste forestière ne privilégiant que le physique des concurrents.
Des côtes techniques dans un enduro, pourquoi pas. Mais ça, vraiment... Un petit bout de descente nous amène ensuite à l'arrivée.
Ici bas, la déception est bien présente, et l'on en vient à oublier la première spéciale pourtant très réussie. Une spéciale en plus aurait permise de mettre la route et la côte de la fin en liaison. Voilà qui aurait été judicieux.
Epilogue
Lors de la remise des prix, un des organisateurs explique que c'est ça l'enduro, des côtes longues sans rien de technique, des sous-bois impraticables, et du bitume...
Pour couronner le tout, la sécurité faisait cruellement défaut dans les passages dangereux.
Alors, pour la prochaine édition, passez votre chemin, à moins que l'organisation ne fasse de gros efforts.
Dommage, puisqu'il s'agit bien là d'un des plus beau massif montagneux du sud de la France
6 Commentaires
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(ou c'est peut'etre le contraire)
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