Avant que les choses sérieuses ne débutent véritablement, avec notamment les qualifications amateurs pour le slopestyle du Crankworx des 2 Alpes, l'heure est au roulage et aux tests de bikes.
Avant que les choses sérieuses ne débutent véritablement, avec notamment les qualifications amateurs pour le slopestyle du Crankworx des 2 Alpes, l'heure est au roulage et aux tests de bikes.
Avant que les choses sérieuses ne débutent véritablement, avec notamment les qualifications amateurs pour le slopestyle du Crankworx des 2 Alpes, l'heure est au roulage et aux tests de bikes. En effet, c'est ce samedi que le slope sera ouvert aux 30 inscrits amateurs qui, sous l'oeil avisé de Yannick Granieri et ses collègues, vont tenter de décrocher leur sésame pour le paradis (ou l'enfer c'est selon...) du Crankworx 3 semaines plus tard. Avant donc que les hordes de riders déboulent sur les 2 Alpes, profitons de ces 2 jours relativement calme (il y a déjà un peu de monde tout de même) pour rouler les vélos de test que nous proposent la quinzaine de marques présentes.
Mais pour rouler on a besoin de pistes, alors qu'en est il dans la station iséroise qui se veut une référence ? En une phrase : ils ont bien bossé. Vraiment. Les 32 pistes (!) ont toutes été refaites, du moins sur les parties déneigées et de grandes classiques comme la Diable, les Sapins ou la Tania ont été bien améliorer et offrent dorénavant des runs sans défaut. Saluons le travail de l'équipe des 6 shapers qui ont su mener de front à la fois ce chantier et celui de la DH du Crankworx dont ils avaient la charge (voir notre visite des chantiers du Crankworx). Coup de chapeau à ceux qui oeuvrent dans l'ombre pour notre plaisir et que l'on critique facilement sur le thème ô combien délicat de l'entretien !
Bref, ces 4 journées nous ont permis de rouler un maximum, sous le soleil avec des orages qui ont eu le bon goût de n'éclater qu'à l'heure de l'apéro, et de tester un certain nombre de bikes dont nous vous parlons ci-dessous. Nous avons également pris le temps de rouler avec Pierre-Edouard Ferry et Tony Rocci pour faire quelques images, ainsi que la traditionnelle GoPro de Venosc.
Haïbike zone 10.0 RC – Le brutal
Nous sommes ici en présence d’un vélo très haut de gamme dans l’équipement mais dont le tarif reste raisonnable. Cela va de l’ensemble tout X0 carbone, aux DeeMax en passant par les amortos haut de gamme chez Rock Shox et les freins adaptés (une fois de plus, le très bon choix des Code). On notera juste un cintre un peu court pour un vélo de DH de 2012. La cinématique de ce Zone 10 est une grosse surprise, en effet la biellette du bas est articulée autour du boitier de pédalier, qui du coup n’est pas vraiment de conception habituelle. A cela il faut ajouter l’amortisseur flottant, isolé du triangle avant. On notera que le triangle arrière est très massif, et donne un style un peu tank à l’arrière du vélo. Le programme est orienté DH : un peu pataud, scotché au sol, avec un bon grip. Il permet par contre de prendre un angle considérable dans les appuis, et donc de finalement être bien marrant quand la piste le permet. En l’air, il est rassurant, et prévisible ce qui le rend agréable mais n’en fait pas un vélo de slopestyle non plus. De plus nous avons pu essayer une petite taille. Les pneus choisis ici sont plutôt polyvalents, et permettent de voir venir sans augmenter de trop le poids d’un vélo qui n’est pas des plus légers : 18,2O kg
Haïbike Zone 7.0 SL – le débutant
Le Zone 7.0 SL est le petit frère du 10.0, et comme on pouvait s’y attendre, il est équipé bien plus entrée de gamme. Orientation bike park, et parcs de locations pour ce vélo, qui fait le taf, sans en faire plus. Malgré les ressemblances globales le cadre n’est pas du tout le même que le DH vu au dessus. En effet, nous avons affaire a un bon vieux DWlink, comme sur feu les Sunday. Une géométrie pas très amusante, plutôt rassurante, et passe partout, qui en tout cas bénéficie d’un bon passé. Le vélo fait preuve d’une présentation très sobre. Pour l’équipement on notera que malgré le positionnement entrée de gamme du vélo, celui ci est fourni avec des freins code, et un dérailleur X-9. Par contre, on n’échappera pas à la Domain à l’avant, et globalement à un ensemble SRAM milieu de gamme pour les périfs. Sur les pistes, le vélo n’est clairement pas joueur, heureusement il est fourni avec des pneus dont l’accroche est irréprochable sur ce terrain, et plutôt polyvalent en plus (Schwalbe Muddy Mary, 26x2,5) ! C’est clairement ce qui va sauver le comportement du vélo. Nous n’avons pas trouvé le vélo très à l’aise sur les sauts pourtant faciles des 2Alpes, mais ce n’est clairement pas le programme, vu qu’il s’adresse clairement aux nouveaux pratiquants. Ce qui en fait un vélo cohérent pour le programme visé. Le vélo est pesé à 18,20kg
Canyon Torque FRX8.0 Dropzone – La rigueur
Le Canyon Torque FRX8.0 Dropzone (rien que ca !) est un vélo qui nous a franchement surpris. Tout d’abord par son style réussissant à mixer avec subtilité sobriété et tuning. En effet ce cadre de couleur noir anodisé (donc mat) bénéficie de nombreuses touches de vert qui savent se faire discrètes. Il faut avouer que la petite touche de doré sur le kashima et le cane creek fait son effet. Et ce n’est pas la seule surprise de ce vélo. Au contraire de beaucoup de ces concurrents, Canyon n’a pas hésité à lui mettre ce qui se fait de mieux dans les suspensions aujourd’hui. A l’avant, nous avons la Fox 36 VAN FIT RC2 Kashima, et à l’arrière un étonnant Double Barrel, qui a la spécificité d’être réglable en hautes et basses vitesses pour la détente et la compression, ce qui en fait clairement un amortisseur de compétiteurs. Ce set up déjà culte est complété par des elixir 9 qui semblent adaptés et quelques composants Spank, qui ajoutent de la couleur. La géométrie est ultra équilibrée, reprenant les standards actuels en terme de longueurs et d’angles, mais aussi en reprenant le classique FSR qui fonctionne toujours à merveille dans toutes les conditions. A cela le dropzone rajoute la spécificité d’un ancrage d’amortisseur réglable, qui permet d’ajuster à la fois le débattement (185/203) et la hauteur de boitier, avec un savant insert qui se tourne dans tous les sens pour donner les 4 combinaisons possibles. Les bonnes idées ne s’arrêtent pas là, puisque l’indicateur de SAG est sur l’axe de la biellette ce qui a pour conséquence que l’on se réfère à un angle et non plus à une longueur. Soyons clairs, ca sert à rien, mais ça claque ! Nous notons enfin un petit orifice juste derrière le JDD, qui sert à passer une durite pour les tiges de selles télescopiques, mais dont le capot est aussi un outil permettant de resserrer les l’axe de biellette. Tout ça donne un vélo qui a du charme, il faut le reconnaître, et qui en plus marche très bien. Equipé de série avec un grand cintre (777) et une potence courte (35), nous ne voyons pas ce qu’il y a à changer sur ce vélo, alors même qu’il se négocie juste en dessous des 3000 €. Nous avons attaqué avec, et il a toujours répondu présent, sachant même être un brin joueur.
Foes Hydro – Le délire
Voilà un cadre, qui est rare ! Un cadre qui vous coutera un bon rein chez tout bon médecin Brésilien qualifié. Mais passons, là n’est pas la question lorsque l’on achète un Foes, on compte pas les reins. On est sur un amorto en 260 d’entraxe, et quasi autant de débattement… autant vous dire que c’est abusé ! La roue arrière absorbe un cheveu qui passe sous votre roue ! Le débattement est infini et vous pouvez tout faire, vous n’en viendrez pas à bout. Le modèle que nous avons essayé était équipé plutôt freeride, avec des roues Reverse, et une Marzocchi 66 RC3 Ti. Le point fort de ce vélo était clairement ses suspensions, qui bien que n’étant pas équilibrées en débattement, l’était en fonctionnement, avec la fourche ultime de freeride. Ceci donne un vélo finalement très marrant à rouler malgré les apparences, avec un arrière indécrochable, un avant hyper efficace, et un vélo que nous avons trouvé aussi joueur qu’impossible à mettre en défaut dans les zones de freinages déjà très marquées en fin de journée. Arriver à 50 km/h sur de la tôle ondulée a un coté satisfaisant avec l’Hydro. Ce montage qui peut paraître totalement incohérent nous a pourtant charmé, par son exotisme, et son fun intégral allant jusqu’à la couleur vert fluo de très bon gout vous vous en doutez. Comme on dit chez nous, si à 30 ans t’as pas roulé un Foes, t’as raté ta vie.
Santa Cruz Nomad Al – La valeur sûre
Petit montage freeride pour ce Nomad alu, avec un amorto arrière à ressort X-Fusion, de la même marque que la fourche. Le cadre du Nomad est vu et revu, 165mm à l’arrière, pour des fourches de 160 à l’avant, le vélo idéal pour des pratiques allant de la rando pépère aux journées de bike park. La version actuelle a su conserver les courbes initiales du nomad qui ont en leur temps lancé la mode des cadres courbés, tout en y ajoutant quelques détails et renforts. La finition est comme souvent chez Santa en adéquation avec le prix demandé, et le montage proposé ici par RaceCo est cohérent, même si à l’extrémité du programme de ce vélo. Cependant le Nomad sait tout faire. Et la sortie que nous avons pu faire avec nous a laissé une très bonne impression. Un vélo qui met à l’aise tout de suite, assez joueur, taillant petit finalement, il absorbe suffisamment les chocs et garde bien la roue au sol. Les amortisseurs X-Fusion sont une bonne surprise. Bien que surprenant sur le parking, ils ont été très à l’aise sur la piste et ont su répondre aux besoins, allant même jusqu’à quelques gaps bien freeride sans broncher ! Comme quoi faire du neuf avec du vieux a quand même du bon, et on est ici dans la valeur sûre, qui plaira a un maximum de riders, du débutant à l’expérimenté.
Trek Session 9.9 carbone – Le prix du coeur
Alors là… Autant dire que je partais avec un a priori négatif, un DH en carbone, c’est fragile, c’est juste tendance… Et puis à 8 000 €, franchement là on est dans la catégorie Rolls ! Au niveau des suspats, nous retrouvons la très bonne Fox 40 Fit RC2 Hybrid Air avec ressort hélicoïdal Ti, et l’inévitable revêtement Kashima, et à l’arrière, on a le Fox DHX RC-4. Pour le reste c’est pas compliqué, vous prenez le catalogue X0 et vous lui collez. Le tout est complété par des composants Bontrager, la marque composant de Trek. Logique ! Un montage qui a de la gueule, sobre, mais qui peu sembler un peu fragile quand même, avec tout ce carbone à profusion. Cela dit, on a tous en mémoire cette vidéo de Santa Cruz qui teste les cadres carbone à coup de masse, et il faut avouer que cela rassure. En plus Trek a eu la bonne idée d’ajouter des petits inserts de protection en caoutchouc aux endroits les plus exposés du cadre. Une fois sur les sentiers, le vélo est apparu phénoménal, incroyable, démoniaque ! Je crois bien avoir joui dans un virage … hem je m’emporte. L’ensemble cohérent, associé à un poids de gros enduro, le tout chaussé avec des suspensions parfaites et bien réglées donnent un vélo qui a tout, la stabilité en courbes et l’accroche phénoménale nécessaire au programme World Cup, mais aussi un bike agile dès qu’il est en l’air, une géométrie et une cinématique modernes. Sans doute le vélo qui m’a permis de passer le plus fort sur les pistes que nous avons écumées. Pour finir je suis venu le poser sur un pierrier plutôt répugnant (ouais mais il y avait un kick naturel, alors j’ai sauté moi…). J’ai cru mourir, mais le vélo a tout pris, et j’ai finalement bien rigolé. Un coup de cœur j’avoue, dommage qu’il faille choisir entre un bike et une voiture…
Lapierre DH 920 Team PendBox – DH race
Le Lapierre PendBox commence à être un classique en race. Un vélo à la géométrie originale, dont il est difficile de comprendre toutes les subtilités, alors que ce n’est en final qu’un simple monopivot à première vue. Ici en version team, il est équipé full Fox, RC4 à l’arrière et RC2 Fit à l’avant. Un poste de pilotage et des roues en Easton Havoc du SRAM X0, des freins One, et des pneus Hutchinson. Un montage cohérent qui donne une bête de 16,5kg. Pour ce vélo nos 2 testeurs ont eu des avis un peu différents. Clément le premier à le prendre a trouvé le vélo trop sérieux, très typé race. Un vélo que l’on peut cogner mettre à fond dans les courbes et qui répond toujours présent, par contre un vélo qui demande d’être bien engagé et tenu. Ben plus chaud sur la deuxième descente a vraiment apprécié le run sur le DH team, il a vraiment apprécié cette sensation de rail, qui lui a permis de mettre de l’angle sans broncher. De plus, le coté aérien a été apprécié, sans doute privilégié par le poids contenu, Ben s’est régalé en l’air, le vélo est stable et très équilibré et ma foi même si il n’est pas habitué, le rendre a été dur !
Nicolaï Ion – Personnalisation ultime
Notre Ion de test était comme toujours chez Nicolai, d’une qualité exemplaire. Le vélo malgré ses nombreuses sorties paraissait neuf, largement aidé par l’anodisation indestructible de chez Nicolaï. Un joli montage à la carte sur un cadre, qui rappelons le peut-être ajuster le jour de la commande à tous vos désirs, moyennant finance… et pour ca, il ne faudra pas hésiter à prostituer votre grand mère à un nécrophile car chaque option coûte un bras. Equipé ici de composants El gallo brillants, fourche Rock Shox race et d’un amortisseur Cane Creeks Double Barrel aux réglages infinis. Les freins Formula One sont toujours les bienvenus pour un DH, ne chauffant pas, et permettant un freinage puissant. Le vélo ainsi équipé nous est apparu très rassurant, très efficace, mais pas particulièrement ludique. En fait un vélo qu’il faut pousser dans ses retranchements pour montrer son vrai potentiel, et il faut avouer, sans connaissance du vélo et sur de nouvelles pistes, nous avons un peu eu du mal à attaquer avec. En somme un vélo pour les compétiteurs adepte de beau matos et qui savent ce qu’ils veulent. A ne pas acheter sans réfléchir pour frimer, il sera alors totalement hors programme.
Trek Slash 9 – la polyvalence
Une fois n’est pas coutume nous avons testé ce week end un beau vélo d’enduro, catégorie compétition. Le Slash est le vélo de René Wildaber avec lequel il fait du XC à la DH, sans trop se poser de questions, ce qui est faisable grâce à ce qui se fait de mieux en terme de technologies. Le vélo est clairement hyper abouti, et profite des dernières innovations du monde du vélo de montagne : amortisseur flottant, suspensions réglables, géométrie ajustable, axe 142x12, SRAM 2x10, design épuré, et on en passe. Le tout disponible en 5 tailles, et équipé avec ce qui se fait de mieux chez fox et SRAM. Nous avons testé le slash sur son terrain de prédilection, la montagne, la vraie, la haute, celle qui ne pardonne pas, celle qui est naturelle. Et là rien à dire, le vélo est hyper rigoureux, aussi bien capable de monter comme un écureuil que de descendre en sécurité. En fait le vélo est tellement où on l’attend, et sans surprise que ca manque un peu de piquant. Pas vraiment joueur, tellement orienté rendement, on se retrouve à être efficace, à passer partout, mais à ne pas vraiment s’amuser. Dommage, et en même temps heureusement, car qu’est ce qui resterait à la concurrence sinon ?
Commençal supreme FR V3 Fox – mi ange mi démon
Nous avons eu la version haut de gamme du supreme FR V3, tant attendu par nos lecteurs. Le FR est directement dérivé du DH, mais cette fois ci avec 180mm de débattement et un comportement plus joueur. Ce modèle haut de gamme se distingue par des suspensions Fox RC2. L’équipement n’est pas parfait, composé en grande partie de pièces Commençal, et de milieu de gamme. Cependant, le vélo est équipé du nécessaire là où il faut, c’est à dire en pneus (Maxxis Minion DHF 26x2.5 2ply) et en freins (Formula RX 203/203). Le tout en se maintenant sous les 18 kg. Pas si mal. Même si pour avoir un vélo qui pète sa mère il faudra changer quelques pièces tout de même. Sur le terrain une fois le ressort mis en précontrainte minimum, et la boostvalve chargée à fond (nécessaire pour avoir un comportement freeride. A noter que ces réglages sont quasi inaccessible sans démonter l’amorto…), le vélo a montré son potentiel : un mini DH en simple T, ou un freeride à la géométrie d’un DH, au choix, qui permet d’envoyer du lourd sans se poser de questions. Et là on s’est amusé avec ! Collé au cul du supreme DH de l’atelier 26in, il n’a pas démérité, et a même réussi à suivre le rythme pourtant élevé de celui ci. J’ai pu me faire plaisir, attaquer, et sauter sans retenue, le tout dans un confort plutôt bon. Un vélo que l’on a du mal à rendre une fois que l’on a trouvé le mode d’emploi !
Cope Mastercyle Statement – La surprise du jour
Voilà un vélo inconnu au bataillon ! Lorsque nous sommes arrivés sur le salon, nous avons découvert cette marque importée par Rawbike, dont personne n’a entendu parler avant, et leur vélo, le Statement, hyper bas, hyper massif, hyper compact, en fait… hyper beau ! Disponible en S, blanc et équipé en full BOS à ressort, nous avons récupéré un vrai jouet de freeride pur ! Le vélo étant totalement adapté à notre petite taille, et surtout réglé aux petits oignons pour notre poids par les techniciens de chez BOS présents pas loin. Le top ! Alors forcément, lorsque l’on monte sur cette machine, on se sent bien, un vélo qui demande à être brusqué, violenté, défoncé quoi ! Le vélo de test que nous avons eu entre les mains sortait de 2 ans de location en station, et l’état du vélo paraissait parfait, comme si de rien n’était, une fois l’ensemble des pièces d’usure remises à jour pour ce salon. Nous avons utilisé ce vélo pendant une journée entière. Le résultat a été bluffant ! Le 4 bar linkage de ce vélo associé à l’excellent amortisseur BOS permet un seuil de déclanchement juste hallucinant, un débattement de 190 mm super bien exploité, et une fin de course difficile à talonner. Le rêve quoi ! Seul bémol un vélo un peu lourd en final. Forcément avec un cadre à 4,2kg, il ne faut pas s’attendre à des merveilles, et du coup cela rend le vélo un peu dur à mettre en wheeling. Mais cela ne nous a pas gêné pour le programme visé, et la pratique que nous en avons eu. Nous avons enchainé les virages relevés et les tables ou transfert pendant toute la journée sans relâche, mais surtout dans la violence la plus absolue, sur des pistes qui commençaient à faire la gueule, en faisant fonctionner le vélo à son maximum. Le résultat est sans appel, un vélo de bike park parfait, qui sait voler comme peu de vélos le savent, mais qui grâce à son BOS et son centre de gravité super bas, reste collé au sol en virage, et permet de mettre de l’angle dans les courbes défoncées. Un vélo pour les bourrins qui veulent du costaud et du fiable. Le kit cadre + amorto BOS + JDD est vendu à 2180 €, un prix raisonnable pour de la petite série si bien équipée.
Effigear Falcon - Le proto abouti.
Beaucoup de choses à dire sur ce vélo 100% Français AOC en cours de développement que nous avons pu tester en avant première. Tout d’abord la pièce centrale : la boite de vitesse. Un système d'engrenages sur trois axes qui propose 8 vitesses remplaçant avantageusement le traditionnel ensemble cassette, chaine, dérailleur... Le tout entrainé par une courroie en liaison avec un moyeu arrière fixe (la roue libre étant intégrée à la boite de vitesse). La boite est intégrée dans le cadre au niveau du boitier de pédalier ce qui a pour avantage de placer la masse très bas et au centre du vélo. Le cadre est un simple mono-pivot géré par un amortisseur Void de chez BOS réglé pour les circonstances. L'ensemble cadre boite est affiché à 5,55 kg. Pour ce qui est de l'entretien c'est plutôt simple : une vidange après un mois d'utilisation puis une tous les 6 mois. Pour le reste, le vélo était équipé d'une Manitou Dorado, de roues FR 600 DT Suiss et de freins Avid Code. A son guidon il faut rouler un moment pour s'habituer à la commande et au passage des vitesses. Le mouvement du shifter est sur un seul levier et les vitesses passent sans bruits ou chocs, même à l'arrêt. C'est fluide. La liaison boite roue arrière assurée par la courroie permet de rouler dans le silence le plus absolu. Au niveau du comportement général bien que sur le papier un peu grand pour nous (taille L), le vélo a semblé vif et maniable. Un vélo où on trouve vite ses marques et où on s’amuse à sauter et à plonger de virages en virages. On ressent bien les masses centrées très bas sur le vélo, qui du coup est bien équilibré. La roue arrière du vélo est allégée de tout le poids en mouvement. L'arrière est plaqué au sol et reste constant, il est agréable sur les appels de sauts et gomme bien les chocs. L'avant pose plus de problèmes avec un peu de mal à garder le cap. Obligeant parfois à sortir le pied pour rattraper quelques sous virages. A l'attaque le pédalage est efficace, et la boite répond aussi bien que le vélo. Cet ensemble (18,9kg d'après le constructeur en taille L) est prometteur. Quand les constructeurs internationaux de dérailleurs ajoutent une vitesse par an d'autres proposent un système plus global, mieux pensé, mieux placé sur le vélo, plus abouti. Le monde à l’envers. Qui a raison ? L’avenir nous le dira.
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