Pour ce deuxième épisode de Stones Riders, on part en direction de Saint-Julien-Mont-Denis. Et oui, encore en Savoie ! On ne s’est pas foulé, seulement 80 km de voiture au départ de la maison ! Mais bon, ce département présente l’avantage d’avoir une très grande variété de paysages et de contextes géologiques, avec toujours le dénivelé qu’il faut pour se faire plaisir !
Pour ce deuxième épisode de Stones Riders, on part en direction de Saint-Julien-Mont-Denis. Et oui, encore en Savoie ! On ne s’est pas foulé, seulement 80 km de voiture au départ de la maison ! Mais bon, ce département présente l’avantage d’avoir une très grande variété de paysages et de contextes géologiques, avec toujours le dénivelé qu’il faut pour se faire plaisir !
Pour ce deuxième épisode de Stones Riders, on part en direction de Saint-Julien-Mont-Denis. Et oui, encore en Savoie ! On ne s’est pas foulé, seulement 80 km de voiture au départ de la maison ! Mais bon, ce département présente l’avantage d’avoir une très grande variété de paysages et de contextes géologiques, avec toujours le dénivelé qu’il faut pour se faire plaisir !
Saint Julien Mont Denis, c’est un petit village situé dans la vallée de la Maurienne non loin de la station de Valloire. Ce village est surtout connu du public en raison de la falaise du Char d’Osset qui a la bonne idée se s’ébouler progressivement au dessus d’une route et d’un lotissement. En 2008, j’ai participé au minage de cette falaise afin d’essayer de sécuriser le site. Pendant quelques heures, les images du tir ont fait le tour de tous les JT de France...
Mais pour les riders locaux, cette montagne représente avant tout un super terrain de jeu. Les enduristes se donnent à cœur joie sur le sentier des Ardoisières et un des meilleurs descendeurs français – Damien SPAGNOLO - s’entraîne souvent sur un sentier dont l’entrée n’est pas facile à dénicher…
Vu qu’on est là pour parler géologie, je vais rentrer dans le vif du sujet. La montagne du char d’Osset est constituée par des schistes. Tout bon rider acharné a déjà forcément roulé sur cette roche… Si je vous parle de la descente mythique des 2 Alpes, ça vous parle plus ?!!! Et oui, Saint Julien Mont Denis, c’est un peu la descente de Venosc en version « nature » !
Au programme ; de la poussière noire, de la glisse, des dalles piégeuses et des sentiers vertigineux, sur des sentiers taillés dans les falaises par les mineurs il y a plusieurs dizaines d’années.
Ici, pas d’or ou autres métaux précieux, mais des filons de schistes ardoisiers exploités pour recouvrir les toits de nos maisons. En observant le versant, on observe de nombreuses entrées de galeries et parfois des ruines d’abris où vivaient les ouvriers la semaine. A Saint Julien Mont Denis, on ride tout en découvrant l’histoire et le patrimoine de la Savoie. Mais attention, de ne pas rêvasser sur les sentiers car sur certaines portions, la moindre erreur pourrait être fatale.
Les schistes sont des roches sédimentaires d’origine détritique. Je ne vais pas refaire tout le cours de l’épisode 1 sur le calcaire mais, en gros, il s’agit de matériaux issus de l’érosion et déposés il y a plusieurs millions d’années dans un fond marin après transport par des rivières.
Dans le cas des schistes, les matériaux déposés sont des matériaux très fins.
Pour simplifier, les schistes se différencient des terrains argileux ou des Terres Noires que l’on rencontre dans les Alpes du Sud par la présence de feuilletage régulier en plan parallèle. C’est cette caractéristique qui fait que parfois on peut débiter de fines dalles pour nos toitures. Pour nous rider, cette caractéristique fait que l’on peut profiter de magnifique wall-ride naturel lorsque les dalles sont plus épaisses (Il y en a un très célèbre à La Grave).
Ce feuilletage est du à un métamorphisme marqué qui s’est déroulé lors de la formation des Alpes par mise en profondeur des roches (? augmentation de la pression et de la température) avant d’être mise à l’air libre par l’érosion.
Pour finir avec cette présentation, il est important de noter que les schistes sont des roches très érodables. Les feuillets les plus fins se cassent facilement et partent progressivement en poussière.
Les facteurs naturels (cours d’eau, gel/dégel, pluie) façonnent des vallées et des couloirs très encaissés pour le plus grand bonheur de nos yeux. Mais les passages répétés des VTTistes ont également une action très marquée sur ces terrains. Ce n’est pas pour rien si la descente de Venosc évolue si rapidement et devient vite inroulable bien avant la fin de saison.
Heureusement à Saint Julien Mont Denis, il n’y a pas des remontées mécaniques amenant tous les jours des centaines d’Antonin GOURGIN – top pilote enduro, invité de l’épisode, et des Maxime DI NARDO déchaînés car il serait dommage de devoir faire passer une pelle araignée pour remodeler les sentiers chaque année…
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