Essai Rocky Mountain Slayer

En ce qui nous concerne, on a beau être à bloc de vtt depuis des années, quand on nous dit Slayer, la première image qui nous vient à l'esprit c'est plutôt "Raining Blood".

Mais Slayer c'est aussi un bike historique de Rocky Mountain, vous savez ce genre de bike que tout le monde connait parce qu'un pote en a eu un, il y a un moment, mais que finalement on ne connait pas vraiment.

En ce qui nous concerne, on a beau être à bloc de vtt depuis des années, quand on nous dit Slayer, la première image qui nous vient à l'esprit c'est plutôt "Raining Blood" pour les incultes cliquez ici.

Mais le Slayer c'est aussi un bike historique de Rocky Mountain, vous savez ce genre de bike que tout le monde connait parce qu'un pote en a eu un, il y a un moment, mais que finalement on ne connait pas vraiment.

Pour compléter le tableau, la traduction littérale de "Slayer" en français donne "tueur / meurtrier". A vrai dire, pour porter ce nom, il ne va pas falloir faire dans la demi mesure.

L'assassin sur le papier:

Essai Rocky Mountain Slayer

Le Slayer en version 70 présente un assemblage haut de gamme, avec un ensemble Sram complété par des pièces Race Face comme cette belle potence Atlas usinée et un pédalier Turbine.

Tout le montage est assorti aux couleurs du cadre noir mat sur liseret turquoise, même les butées de gaines sont assorties, sobre et classe.

Deux nouveautés sur cette version 2013, les nouveaux freins XO trail en 200mm et le nouveau Monarch plus RC3 avec trois positions de compression qui permet d'ajuster le comportement en cours de sortie.

Le petit détail qui peut vous pourrir une sortie : l'insert fileté de l'axe arrière est amovible. Attention quand vous le manipulez car si vous le perdez en pleine forêt, pendant une réparation de crevaison par exemple, c'est un coup à passer une "saison dans les abysses".

La bête, en taille M, a été pesée par nos soins à 14,5kg sans pédale, le tout pour un tarif de 4999€.

GO GO GO

Le pilote, une fois quelques réglages faits (SAG, commandes...) doit faire une ou deux sorties pour se rendre compte du potentiel de cette monture, car les premières sensations au guidon sont assez neutres et effacées, mais c'est un peu l'arbre qui cache la forêt.

Ce n'est qu'après ce petit lapse de temps que le Slayer dévoile sa vraie nature.

Tout d'abord la partie la moins marrante : le pédalage. La position est bonne, voire même très bonne, bien avancé sur le guidon. L'extension de la jambe se fait bien, il est possible de pédaler rond et de blah blah blah. Bref il va bien pour pédaler, du moins pour un vélo de ce programme, il est certain que vous ne ferez jamais la Transvésubienne avec mais ce n'est clairement pas l'objectif lorsque l'on achète un Slayer.

Parlons ce qui nous (vous?) intéresse, "l'escagassage" de trail, et là on peut dire que ce bike porte bien son nom : tout est fait pour être violent, le Slayer est à l'aise partout, virages à plat, serrés, passages défoncés, dévers... Même de belles marches ne lui font pas peur et le Rocky encaisse bien en attendant la suite.

Le comportement de l'amortissement avant et arrière est de très bon niveau pour un enduro, il permet de toujours pousser un peu plus loin encore les limites tout en restant sécurisant, nous nous sommes surpris à passer fort, rapidement et facilement un peu partout sans trop se poser de questions.

A ce moment là le pilote doit rester lucide car ça commence à défiler rapidement, c'est justement son côté "un poil aseptisé" du début qui permet en fait de violenter le morceau d'aluminium sans craindre de représailles.

Lors de la dernière journée de test nous avons fait un long run avec un Larsen rincé à l'arrière et même si il y a eu de belles glissades, le vélo ne s'est jamais montré vicieux et est toujours resté très sain.

Essai Rocky Mountain Slayer

Balayons la question récurrente du "mec qui connait", à savoir: "Est-ce qu'il relance bien ?" Nous aurions tendance à dire comme pour tout vélo d'enduro, à savoir bien si vous avez réglé correctement vos suspensions, pour éviter de pomper comme un Shadok.

Le seul point négatif est le portage qui est tout simplement douloureux, le coude du tube diagonal est prononcé au mauvais endroit et pour aggraver ce point la gaine passe justement à ce même endroit.

Les pilotes techniques, en forme, qui aiment jouer avec le chrono seront comblés et plutôt copieusement, ceux de moindre niveau le trouveront peut être un peu trop exigeant au début mais le potentiel du Rocky Mountain sera un très bon allié pour progresser rapidement.

Conclusion

Après recherche archéologique nous avons constaté que c'est la quatrième version du Slayer de Rocky Mountain, on est encore loin du nombre d'album du groupe mythique (10 albums), nous pouvons donc affirmer que nous avons essayé un produit abouti.

Le Slayer est bel et bien un tueur de trail, si l'essai de l'Altitude nous avait plu, celui du Slayer nous a ravi, car il nous a rappelé les belles valeurs de la marque canadienne, pour nous c'est LE vélo de Rocky Mountain, le tube de l'album en quelque sorte.