Quand Didier rencontre Rémy (ça fait mal...)

On connait bien maintenant Rémy Masseglia (Lez-art Création) à qui l'on doit une belle série de films aussi soignés que déjantés, notamment le récent Histoire sans freins (voir la vidéo ci-dessous). Tout aussi décalé mais dans le domaine de la chanson, on trouve Didier Super, le chanteur dont "la nullité n'a d'égale que le génie" comme il se définit lui-même...

O n connait bien maintenant Rémy Masseglia (Lez'art Création) à qui l'on doit une belle série de films aussi soignés que déjantés, notamment le récent Histoire sans freins (voir la vidéo ci-dessous). Tout aussi décalé mais dans le domaine de la chanson, on trouve Didier Super, le chanteur dont "la nullité n'a d'égale que le génie" comme il se définit lui-même... Didier Super, c'est le genre d'artiste qu'on adore ou qu'on déteste, c'est dire s'il est intéressant. Nous chez 26in, on est plutôt très fans du style de Didier alors quand Rémy nous a annoncé la sortie prochaine d'une vidéo de trial VTT - oui car en plus de jouer de la guitare comme Clapton (ou presque), Didier Super ride à l'égal d'un MacAskill (à peu près) - on a forcément voulu tout savoir. Ca s'appellera "Voyage chez les Ritals", ça sortira d'ici quelques semaines.

26in > Pouvez-vous nous en dire plus sur la rencontre Didier Super / Lez'Art Création ?

Didier Super : Ben, c'était sur un concert en "presque-Bretagne" (à l'ile d'Yeu, c'est à dire une île bien loin du cliché des Dom Tom, où les habitants n'assument tellement pas d'être vendéens que du coup ils se prétendent bretons), que j'ai été abordé par un clown jongleur au maquillage quasiment hétéro. Il m'a parlé d'un débile dans l'arrière pays nicois qui faisait des vidéos de vélo rigolotes, sachant que j'en fais moi même encore un peu. Je lui ai répondu "ouais, pourquoi pas", en espérant qu'il ne me rappelle JAMAIS.

Rémy Masséglia : Au mois de novembre dernier, on a été mis en contact par Fabrice, un ami comédien/jongleur, à l'occasion du Festival « Les Berniques en Folies ». 3 mails et 2 coups de téléphone plus tard, c'était sur les rails. On avait chacun quelques idées pour ce projet, puis tout s'est enchaîné très vite. Être passionné de vélo, fan de Didier Super et bosser sur ce projet, c'est juste le pied... En plus, en bon "débile" ça fait toujours du bien de bosser avec des gens qui viennent d'ailleurs, ça évite la consanguinité. Chez nous, c'est pas du luxe.

26in > Comment s'est passé le tournage et quel est l'objectif de ce projet ?

DS : Ben, le tournage s'est passé, et c'est déjà pas mal. "l'objectif de ce projet" ? Je ne comprends pas pourquoi il nous fait faire ça ! On a failli se faire emmerder par les flics, on s'est à moitié fait sortir d'un supermarché, j'ai failli me faire péter la gueule par un hippie qui n'a pas saisi l'intérêt de shooter des canards à coups de galets !

Je comprends pas pourquoi il nous fait faire ça, je pense qu'il s'ennuie et que ça lui fait voir des nouvelles têtes dans son village italien. C'est comme Antoine [NDLR : chanteur des années 70 reconverti en voyageur-opticien] qui fait des vidéos partout autour du monde que personne n'achète, c'est stupide !

Enfin, pour moi, l'intérêt, c'est qu'on monte un petit duo pour aller jouer dans la rue dans les pays pauvres et si le truc n'est pas trop pourri, ça nous fera une petite présentation, même si j'y crois sans plus...

RM : 2 heures de reconnaissances des différents sites, une dizaine d'heures de tournage réparties sur 3 jours auront suffit pour mettre en boite les images surprenantes que vous découvrirez dans cette vidéo. Une sorte d'impro, à la rencontre d'autochtones dans une ambiance vraiment top. L'objectif de ce tournage était de réussir à saisir un maximum d'images en peu de temps. Quant au rendu final, il n'a pas d'objectif précis, hormis se faire plaisir dans toutes les étapes de sa réalisation et surtout au visionnage !

26in > Didier, peux-tu nous en dire plus sur ta passion du vélo, ta pratique quotidienne, comment a t'elle évolué, fais-tu un lien avec ton métier ?

DS : Ben, c'est comme beaucoup quadras, à 10 ans j'ai eu un bicross et 30 ans plus tard, c'est comme si j'étais toujours dessus. Je roule encore un peu (là, j'en viens d'ailleurs).

En 1998, J'ai commencé le théâtre de rue avec certains de mes "potes d'enfance de bicross dans la rue". On a monté 3 spectacles mélangeant personnages débiles et acrobaties à vélo. Aujourd'hui, on en a encore un qui tourne. Ah oui, j'ai fait une comédie musicale où on fait encore une ou deux conneries (rien de grave).

Qu'on soit clair, on a préféré jouer les clowns par manque de talent sportif !

RM : A l'âge qu'il a, il se débrouille encore bien !