Essai PYGA Onetwenty 650

PYGA ? Nous vous avouons que lorsque le premier communiqué de presse est sorti, nous n'y avons pas porté une attention particulière, une nouvelle marque ? encore ? Un hardtail, un 29 pouces et un 650b (27,5) ? Oui, ces 3 styles sont dans l'air du temps c'est vrai. 

En creusant un peu plus, certains détails ont commencés à plus nous parler, Patrick Morewood (fondateur de Morewood) et Mark Hopkins (fondateur de Leatt) se sont associés pour faire des vélos avec une philosophie simple mais chère à 26in, le plaisir.

PYGA ? Nous vous avouons que lorsque le premier communiqué de presse est sorti, nous n'y avons pas porté une attention particulière, une nouvelle marque ? encore ? Un hardtail, un 29 pouces et un 650b (27,5) ? Oui, ces 3 styles sont dans l'air du temps c'est vrai. 


En creusant un peu plus, certains détails ont commencés à plus nous parler, Patrick Morewood (fondateur de Morewood) et Mark Hopkins (fondateur de Leatt) se sont associés pour faire des vélos avec une philosophie simple mais chère à 26in, le plaisir.

D'ailleurs sur le site de la marque, la page ABOUT est assez parlante, voici la traduction de la phrase qui résonne assez bien : 

Ce ne sont pas des super machine de course, ce sont des bikes designés pour prendre du plaisir en pilotant sur n'importe quel trail. Ce sont des bikes qui donnent le sourire aux pilotes qui les utilisent.

Chez 26in.fr nous aimons ce genre de principe et à vrai dire il y a beaucoup de marques qui se revendiquent pourvoyeurs de bonheur, mais au dela de la gestion marketing de la marque et de son positionnement, il faut que cela soit suivi de faits, c'est ce que nous allons voir !

Sur le papier

Le One Twenty 650 est un all mountain en aluminium avec 120mm de débattement à l'arrière.


Au premier abord, le vélo parait simple, en effet pas de système de biellettes révolutionnaire, pas de forme complètement hallucinante, une finition très bonne mais sans fioritures, bref du simple efficace et qui donne l'impression de toujours avoir existé sur le marché. 

En regardant de plus près, certains détails sont intéressants comme la fixation de l'amortisseur, l'ensemble haubans / basculeurs et fixation disque arrière, très bien intégré et surtout très soigné. 

Nous ne parlerons que très peu du montage proposé, car le sujet du test porte sur le cadre, mais soulignons la présence d'une transmission SRAM XX1, une fourche Révélation, des roues American Classic, un freinage Formula T1 sur des disques Razor et un poste de pilotage 3T. 



Nous regretterons l'absence d'une tige de selle télescopique, de plus le collier de selle n'étant pas rapide, on a joué un peu de la BTR, mais rien de dramatique juste une question d'habitude à reprendre. 



Le résultat est beau et accueillant, mais surtout efficace car 11,8 kg à la pesée, avec pédales, pour un cadre en aluminium, c'est assez rare pour être souligné, mais le train roulant aide pas mal.

 

La géométrie

Ce qui est bien lorsque l'on met des dessins techniques, c'est que cela fait tout de suite sérieux, sans rire, il y a des informations très intéressantes dans la géométrie de ce vélo. 

Tout d'abord le classique angle de chasse, 68,5°, c'est une valeur dans les standards du All Mountain, fermé pour de l'enduro pur (pour info nico Quéré roule actuellement avec un proto de Meta SX à 65°). 

La longueur des bases, c'est la distance entre le boitier de pédalier et l'axe de la roue, ici nous sommes à 428 mm, c'est une valeur très basse, plus les bases seront courtes plus le vélo sera vif et maniable.

La troisième valeur très intéressante, c'est la hauteur de boitier de pédalier, la distance qui sépare le boitier du sol, 335mm, en gros plus votre boitier est bas et plus votre centre de gravité descend, mais le franchissement devient moins bon et le risque de frapper le sol avec les manivelles augmente.



Ce sont les 3 principales valeurs qui définissent grossièrement le comportement du bike, on peut rajouter la longueur du top tube et l'angulation du tube de selle, qui donne une bonne vision de la position pour le pédalage et la maniabilité. 



Pour faire simple, le OneTwenty a tous les ingrédients pour être maniable et fun, si l'on rajoute le gain potentiel de tolérance et stabilité qu'apporte le 650b, le concept devient intéressant.

En action

Que de belles promesses en fait, c'est le moment de vérifier cela sur le terrain, comme toujours nous attaquons par un poil de pédalage, le OneTwenty est vif, très vif, il permet, avec le blocage hydrolique du Monarch, d'avoir un très bon rendement au pédalage et de ne pas trop s'épuiser pour aller aux départs des runs. 


Mais soyons honnête, le fameux sourire sur le visage du rideur, ce n'est pas vraiment au pédalage qu'on le retrouve. 


Donc place au morceau de choix ! 

Comme nous sommes taquins, nous avons choisi un trail très endurisant, technique et exigeant, pourquoi ? Parce que sur le papier la taille des roues peut clairement y être un désavantage et que le côté technique du tracé est particulièrement cruel pour les vélos.


C'est un peu notre run étalon de l'enduro / all mountain qui en plus attaque fort directement. 

Sur les 300 premiers mètres nous avons été un peu géné par le cintre, qui remonte, mais ce ne fut que passager, de même avec la potence en 70mm qui couplée avec la chasse fermée ne présageait rien de bon dans les premiers raides... Que nenni, nous sommes rentrés directement dans le rythme, enchainement pierriers, épingles, virages à plat sans aucune appréhension, quelques tout droits par excès d'engagement et surtout par manque de grip des WTB XC peu à l'aise dans la terre meuble des sous bois. 



Le premier run fut avalé comme à la parade, avec beaucoup de plaisir, le vélo n'ayant jamais été mis en défaut, à tel point que nous sommes directement remontés, pour remettre le couvert, ouvrant encore un peu plus ! 





Le côté tonique du bike est un réel argument pour les relances, pour peu on se prendrait pour CG, assez bluffant. 



Après 2 journées complètes dans toutes les situations, le constat est sans appel... Le PYGA OneTwenty est bel et bien une machine à plaisir, les roues en 650b donnant la stabilité et la tolérance nécessaire pour palier les éventuelles carences d'une géométrie radicale. 

Conclusion

Nous vous rassurons, nous n'avons pas d'actions dans la marque, le fait d'être dithyrambique en est presque dérangeant, alors pour la forme... On n'aime pas la couleur !