Roc d'azur 2010, finale du WRT

Le Roc d'Azur, c'est une horde de 15 000 crosseurs face à 40 slopestyleurs héroïques. Un vrai peplum.

Si le Roc d'Azur est le plus gros rassemblement de VTTistes de la galaxie, c'est également le rendez-vous de fin de saison pour découvrir, dans la foulée de l'Eurobike, les nouveautés 2011, participer à quelques apéros et préparer un hiver forcément long et rigoureux... Dans ce contexte, le Marzocchi slopestyle Roc a acquis le statut d'attraction majeure du Roc grâce au travail acharné, ambitieux et massif des équipes de Five Solutions et Gravity bike park. Et comme chaque année depuis 5 ans maintenant, le set up a progressé cette année. Les bosses et modules ont (bien sûr) grossis mais les organisateurs ont encore trouvé le moyens de nous surprendre, et agréablement en plus !

En effet, et comme l'an dernier, la surprise est venue du module centrale de la piste. 18 tonnes de bois et 16 000 vis plus tard, Gravity bike park nous proposait une sorte de pump-track surélevée, avec entrée en step-up, des relevés et sortie sur une rampe de lancement pour aller trickser sur la dernière double. Curieux de voir ce que les riders allaient en faire, ce module s'est révélé judicieux à plus d'un titre.

Tout d'abord parce qu'il permettait aux riders d'aborder la dernière bosse dans de bonnes conditions, pouvant même prendre un petit temps pour souffler avant de se lancer et de trickser sauvagement. Ensuite parce que ce passage en hauteur, sur une sorte de podium géant finalement, permettait aux spectateurs d'apprécier le look core et le physique irréprochable de nos gladiateurs du bike. Enfin parce qu'avec ses circonvolutions et sa construction irréprochable, le module donnait beaucoup d'allure à la piste.

Seul petit bémol semble t'il, l'entrée du module en step up après la 1ère double demandait un sérieux contrôle de la vitesse (un coup de frein quoi !) ce qui pouvait éventuellement casser un peu le rythme du run. Pas de quoi acheter acheter un disque de 200 ventilé ou un jerrican d'essence pour autant... Cette double justement, bénéficiait d'un lancement bien fat avec le même drop que l'an dernier, en 5 m par 5 m, agrémenter d'un petit kick.

Bref, rendons hommage au Yak de Five Solutions, à Gravity Bike Park et à leurs équipes qui ont su nous proposer encore une fois du très beau, en dépit des circonstances difficiles du début de semaine (gros orage), surmontées notamment grâce à la mobilisation de la communauté. Ce Marzocchi Slopestyle Roc avait tout pour bien faire, y compris les pom-pom girls de 1ère division !

Autant en emporte le vent...

Et oui, si le soleil était bien présent, c'est le vent qui s'est également fait remarqué et qui nous a un peu gâché le plaisir... Dés les qualifications du vendredi il soufflait fort, rendant très aléatoires les runs et notamment le drop de départ, particulièrement exposé aux rafales trois-quart arrière bien dangereuses. Malgré tout et après évaluation par les plus expérimentés, il est décidé de rouler l'ensemble de la piste avec consigne de prudence, en particulier l'interdiction de trickser sur le drop de départ. Antoine Bizet y posera quand même deux backflips pour dire mais globalement, la consigne est respectée.

Si on ne déplore pas de blessé sérieux, les nombreuses chutes ont montré que les conditions étaient bien tendues. Saluons également le courage et la motivation des riders qui ont offert aux nombreux spectateurs un spectacle parfait, de très haut niveau. Il faut dire que tous les français étaient là, ainsi que nos meilleurs amis d'outre-Rhin, Amir Kabbani, et d'outre-Manche, Sam Pilgrim. Bien cool de voir tout se beau monde réunis, Yannick Granieri encore jet-lagé, Fred Austruy, PEF, les jeunes Thomas Lemoine et Benoit Chauvet, les Lyonnais, les Toulousains, les Montpelierrins, et on en passe... A l'issue des deux runs de qualifs, ils sont 20 à être désignés pour rouler les finales du lendemain dimanche, à 14h00...

Le jour d'après...

Oui mais voilà, le lendemain le vent souffle encore plus violemment, les stands s'envolent, la vache milka géante fait la gueule et les crosseurs en chient encore plus que d'habitude mais c'est pas grave. Ambiance un peu "fin du monde" sur le Roc... Du coup on se tâte, partira, partira pas, du milieu ou pas du tout... Finalement la finale est réduite à un best trick et avancée à midi. Heureusement que Quentin avait dormis sur place dans les effluves d'alcool et de substance illicites, car nos deux cameramen n'ont appris la nouvelle, comme certains riders d'ailleurs, qu'à 14h00, c'est à dire au petit déjeuner...

Pas d'images qui bougent donc de la finale (on se rattrape avec celles des qualifs !) mais un superbe portfolio de Quentin ! Ouf ! Une finale qui se déroule donc en partant du module Gravity pour trickser sur la seule double de fin. Les motivés sont au nombre de 14 pour ces "demi-finales". Le parcours en est donc réduit à son plus simple : la seule dirt finale est roulable à cause du vent. Le Superman indian-air est de retour dans tous les runs, comme les 360 nose dive qui sont maintenant monnaie courante.

Pendant pas loin de 3 heures, les chutes s'enchainent. Oh ! que dis-je ! les runs s'enchainent... Le vent met beaucoup de monde au tapis.

Les 6 riders qui ont encore une chance de s'envoler pour les finales sont donc Yannick, Sam, Thomas, Louis, Benoit et Tony. Ces veinards ont droit à encore une demi-heure de jam pour départager lequel de ces 6 aura les c$$$$ d'envoyer la plus grosse figure sans s'exploser à l'atterrissage.

Yannick remporte la première place avec des 360 sauce yannick et aussi un superbe flip-whip photograph'landed... Mention spéciale aussi à Thomas Genon, qui plaquera malgré le vent de très beaux double-whip super propres.

Slopestyle roc d azur 2010