Atypique, placé et efficace ?
Si il est une marque qui a compté dans l'histoire des suspensions c'est bien Manitou. En retrait par rapport aux 2 mastodontes qui trustent les premières montes mais aussi le marché "After Market", c'est à dire les ventes de pièces détachées pour faire évoluer son fidèle destrier.Cet article est une magnifique opportunité de dire une vérité sur les politiques tarifaires du marché de la pièce, si les tarifs sont aussi élevés sur certains produits phares ce n'est pas du à une technologie venant de la NASA, mais la raison est politique, car proposer une fourche au dessus de 2000 € permet de valoriser les montes OEM (les vélos complets). Un point c'est tout.
Parler de la Manitou Dorado Expert, c'est parler d'un produit qui propose une plage de réglages et de performances très grande avec un prix raisonnable, autour de 1000 €. Ce n'est pas encore donné, mais pour une fourche de DH on se rapproche de quelque chose d'acceptable.Les principales infos techniques:
- Tubes en 36mm de diamètre
- Ressort "Air"
- Réglage détente
- Réglage compression basse vitesse
- Réglage compression haute vitesse
- Poids : 3050gr
- Compatible 26" / 650b / 29"
- Débattement max 203mm (ajustable pour 29")
Pas de problème majeur pour le montage de la fourche, juste quelques petites différences dues au Upside Down, comme le montage de l'axe de roue qui demande un peu d'habitude ou le passage de durite de frein, mais si vous avez déjà bricolé une moto, rien de compliqué, juste différent.
Pour le reste nous avons commencé l'essai avec les valeurs de base données pas le fabricant.
Le montage et premiers réglages
Pas de problème majeur pour le montage de la fourche, juste quelques petites différences dues au Upside Down, comme le montage de l'axe de roue qui demande un peu d'habitude ou le passage de durite de frein, mais si vous avez déjà bricolé une moto, rien de compliqué, juste différent.
Pour le reste nous avons commencé l'essai avec les valeurs de base données pas le fabricant.
Comme tout le monde, avant même de rouler nous avons fait l'erreur de tester la torsion de la fourche, de façon absolument pas pro, en coinçant la roue entre les genoux et en tournant le guidon... Wahouuuu, c'est flex !
Pourquoi est-ce une erreur ? Car tester la torsion de cette façon, c'est oublié une chose fondamentale, pour déformer une fourche il faut une pression et à aucun moment vous n'arriverez à tordre la fourche sans enfoncement et si enfoncement il y a, obligatoirement une fourche inversée sera de plus en plus rigide.
Et puis, de faire ce petit test anodin sur un parking, c'est le meilleur moyen de prendre le guidon avec un apriori et donc focaliser son attention sur ce détail.
Pourquoi est-ce une erreur ? Car tester la torsion de cette façon, c'est oublié une chose fondamentale, pour déformer une fourche il faut une pression et à aucun moment vous n'arriverez à tordre la fourche sans enfoncement et si enfoncement il y a, obligatoirement une fourche inversée sera de plus en plus rigide.
Et puis, de faire ce petit test anodin sur un parking, c'est le meilleur moyen de prendre le guidon avec un apriori et donc focaliser son attention sur ce détail.
Sur le terrain
Les fourches inversées ont toujours attiré l'oeil, un vélo avec une Dorado change de tête, l'avant devient plus massif et quand on prend le guidon, on sentirait presque les vapeurs d'échappement d'un terrain de cross.
C'est assez magique et grisant. A contrario, les habitués du vélo et bmx sont assez déroutés par le diamètre des tubes sous le guidon.
Mais bien heureusement ce n'est que visuel.
Pour bien tester la fourche nous avons roulé sur plusieurs terrains, tout d'abord à St Pierre de Chartreuse dans des conditions normales (normales pour la Chartreuse veut bien sur dire boueuses) et sur le sec aux 2 Alpes, au mois d'août, ce qui signifie sur de la tôle ondulée la plupart du temps.
Pourquoi parler spécifiquement des 2 spots, non pas pour les aider à vendre des forfaits, mais pour bien comprendre les points forts et les points faibles de cette Dorado.
Tout d'abord St Pierre, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est souvent raide, souvent en sous bois, souvent gras, plein de pierre et de racine sur les pistes et plein de dévers en dehors.
C'est le spot idéal pour essayer les capacités d'accroche et de tolérance d'une fourche dans des conditions extrêmes.
Notre Dorado a adoré St Pierre de Chartreuse, en se montrant confortable, tolérante et apportant un support hydraulique parfait dans un terrain peu rapide mais très cassant.
Après un run d'ajustement, pendant lequel on a surtout peaufiné la pression et fermé la compression en basse vitesse, ce ne fut que du bonheur.
La flexibilité en torsion a fait des merveilles dans les dévers et le grip était vraiment très très bon.
Seul point négatif, dès que la vitesse de franchissement devient trop basse, la Dorado étant assez haute et le rayon de braquage étant obligatoirement plus petit qu'avec une fourche classique, la maniabilité s'en ressent. Rien de dramatique, mais il est important de le souligner.
Après cette première partie concluante dans des conditions très Coupe Régionale de DH, direction les 2 Alpes pour se faire secouer les bras dans les brake bumps de Venosc.
Dans des conditions de pleine saison, sur un bike park aussi fréquenté que celui des 2 Alpes, inutile de chercher longtemps pour mettre une fourche à l'épreuve, surtout si vous entrecoupez les sections de défoncé avec des tables un peu trop courte quand vous êtes bien énervés.
Ce fut donc un peu plus compliqué pour trouver un compromis fonctionnant aussi bien aux gros impacts et ne cassant pas les bras à tous les freinages, il nous aura fallu une bonne matinée pour trouver un fonctionnement cohérent, il est certain qu'avec un préparateur sous la main nous aurions mis moins longtemps mais la vie est ainsi faite, les préparateurs qui tiennent dans la poche ne courent pas les rues.
Les réglages trouvés nous avons commencé à poncer les pistes à s'en faire saigner les mains. Un vrai bonheur, la fourche est sensible et progressive. On arrive à utiliser tout le débattement sans cogner au fond, le tout sans points durs ni frictions parasites.
Seul réel problème, c'est le manque de précision à haute vitesse dans le défoncé, il subsiste toujours une sorte de flou et une sensation d'approximation de trajectoire.
Après avoir changer de style de pilote, passé d'un bourrin à quelqu'un de plus fin, ce problème avait quasiment disparu.
La Manitou Dorado signe un beau retour, car oui c'est un retour, suite au rachat par le groupe HAYES, la marque a du mettre en place une nouvelle chaine de production dans de nouvelles usines et refaire tous leurs process.
La Manitou Dorado est vraiment une très belle surprise, qui ne conviendra peut-être pas à tout le monde c'est certain, les sauvages fans de fourches dures comme des triques ne se retrouveront surement pas sur cette dernière, mais qui en aucun cas ne pourra décevoir par ses performances.
Après cette première partie concluante dans des conditions très Coupe Régionale de DH, direction les 2 Alpes pour se faire secouer les bras dans les brake bumps de Venosc.
Dans des conditions de pleine saison, sur un bike park aussi fréquenté que celui des 2 Alpes, inutile de chercher longtemps pour mettre une fourche à l'épreuve, surtout si vous entrecoupez les sections de défoncé avec des tables un peu trop courte quand vous êtes bien énervés.
Ce fut donc un peu plus compliqué pour trouver un compromis fonctionnant aussi bien aux gros impacts et ne cassant pas les bras à tous les freinages, il nous aura fallu une bonne matinée pour trouver un fonctionnement cohérent, il est certain qu'avec un préparateur sous la main nous aurions mis moins longtemps mais la vie est ainsi faite, les préparateurs qui tiennent dans la poche ne courent pas les rues.
Les réglages trouvés nous avons commencé à poncer les pistes à s'en faire saigner les mains. Un vrai bonheur, la fourche est sensible et progressive. On arrive à utiliser tout le débattement sans cogner au fond, le tout sans points durs ni frictions parasites.
Seul réel problème, c'est le manque de précision à haute vitesse dans le défoncé, il subsiste toujours une sorte de flou et une sensation d'approximation de trajectoire.
Après avoir changer de style de pilote, passé d'un bourrin à quelqu'un de plus fin, ce problème avait quasiment disparu.
Conclusion
La Manitou Dorado signe un beau retour, car oui c'est un retour, suite au rachat par le groupe HAYES, la marque a du mettre en place une nouvelle chaine de production dans de nouvelles usines et refaire tous leurs process.
La Manitou Dorado est vraiment une très belle surprise, qui ne conviendra peut-être pas à tout le monde c'est certain, les sauvages fans de fourches dures comme des triques ne se retrouveront surement pas sur cette dernière, mais qui en aucun cas ne pourra décevoir par ses performances.
5 Commentaires
Et à peu de chose près les mêmes conclusions, une sensation de "flou" mais à coté de ça un monstre de confort.
J'ai eu le même réflexe de bidochon de coincer la roue entre les genoux
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Il y a une autre fourche dans ce segment qui pourrait valoir le coup d'essayer: La X-Fusion RV1 HLR!
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"Tape au fond, je suis pas ta mère !"
Sympa ce petit test mais désolé, je vais garder ma Fox 40...
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