Freeride en Terres Rouges

Quelques Mois avant ce trip, Fred Austruy me parle des Terres rouges, au-dessus de Montpellier, à Saint Jean de Blaquière. C’est ainsi que le projet de shapper 3 spots au milieu de la Mecque du freeride pour que Fred y lance quelques tricks ! Récit.

Quelques Mois avant ce trip, Fred Austruy me parle des Terres rouges, au-dessus de Montpellier, à Saint Jean de Blaquière. C’est ainsi que le projet de shapper 3 spots au milieu de la Mecque du freeride pour que Fred y lance quelques tricks !

Récit.

Mercredi : Ce mercredi de décembre est particulièrement froid à Grenoble, et nous sommes en route vers Montpellier et ses terres rouges, avec Fred. Nous sommes partis pour 4 jours de Shooting photo et vidéo non loin du lac de Salagou, un endroit mythique puisque c’est ici qu’eurent lieu les 26 Trail games, en 2003 et 2004, compétition majeure et regrettée de Freeride en France. Les 3h30 de route reliant Grenoble à Montpellier passent finalement vite, le temps d’évoquer les possibilités infinies de shooter aux terres rouges. On arrive sur les coups de midi au Bike park de RideKore, à 15km au nord de Montpellier, à Lagamas, où les locaux nous accueillent chaleureusement. Nous serons logés chez le moniteur MCF du coin, qui plus est l’un des responsables du bikepark, Denis Madenspacher, un grand merci à lui !

L’après-midi de ce mercredi sera consacrée à un shooting photo au bikepark de ridekore, ce qui permet à Fred de se mettre en jambes pour les 4 jours de freeride qui l’attendent !

Jeudi : Debout à 7h, un thé, et hop, c’est partit pour découvrir ce fameux spot dont Fred me parle depuis des mois. En arrivant sur les lieux, je réalise vite que le spot est magique, et a des capacités énormes. Nous avons toute la matinée pour reconnaître les lieux et fixer 3 endroits où Fred réalisera ses tricks. Nous trouvons d’abord le premier canyon (2eme spot sur la vidéo) qui, je dois le dire, était assez énorme sans le kick, et comme les autres spots d’ailleurs, ne parait pas aussi impressionnant sur la vidéo qu’il n’était en réalité. Le deuxième endroit reconnu est le wallride (1er spot sur la vidéo) et en arrivant je suis perplexe quant à rouler avec un semi rigide gonflé à bloc, sur ce mur totalement défoncé… Fred m’assure que c’est roulable, qu’il va juste falloir monter un petit kick histoire d’aller le chercher loin et haut… Le dernier endroit de cette matinée est le canyon Gap incroyable de 8m de long. On essaye d’évaluer avec Fred l’élan, la taille du kick et la récep’, ainsi que la disposition et la charge de travail que ça représente… C’est décidé, la journée du Samedi sera réservée au shappe de ce spot avec le staff de ridekore. (Merci encore !)

L’après-midi de ce jeudi affichant près de 20° au thermomètre, on décide avec Fred d’aller faire un tour au lac du Salagou, où la disposition du terrain est similaire qu’à Saint Jean de Blaquière, mais le tout surplombant un lac et parfaitement exposée en fin de journée pour avoir la douce lumière du soleil couchant, pour faire de belles photos.

Vendredi : On arrive tôt sur les lieux et nous nous rendons sur le 1er spot : Le Wallride. Je troc mon appareil photo pour une pelle et à deux, la bosse et l’élan sont prêts en 2 heures. Fred s’équipe, se concentre, car bien que peu impressionnant, ce wallride est assez engagé, et aller chercher le mur est difficile du fait de son vélo tout rigide, de la vitesse relativement élevée, et du revêtement qui ne laisse aucune erreur possible.

Fred s’élance, et prend le mur au milieu, mais a des difficultés pour reprendre la réception entièrement naturelle, qui est pentue et glisse pas mal ! Au bout de 2 ou 3 sauts il commence à bien gérer la vitesse et la réception. Il m’avoue quand même se faire un peu secouer et ne pas pouvoir chercher le kick plus haut à cause d’un élan trop court, et du haut du wall vraiment trop défoncé. On arrivera quand même à faire quelques images sympas, en une heure de ride.

L’après-midi arrive très vite, à peine le temps d’engloutir un sandwich, et c’est partit, nous nous rendons en haut des terres rouges, où nous avons repérés hier le premier canyon gap. Quasiment une heure de marche nous sépare du parking au haut du spot, et la pelle et mon matériel sont vraiment pénibles à porter, car entre la caméra, les boitiers, les objectifs, les flashs, les trépieds, et autres accessoires, mon sac avoisine les 15kg… Heureusement, l’équipe de Ridekore nous aide une fois de plus, et ce spot demande moins de travail, et en une heure, tout est réglé ! Fred n’a plus qu’à se préparer pour se jeter de ce step-down naturel. Premier saut, j’hésite à équiper Fred de la caméra embarquée, mais ne sachant pas s’il va réussir... J’attendrai quelques sauts (je plaisante)… Fred fini par être à l’aise sur ce spot et nous balance des X-up bien tendus et de beaux tables-top…

Même si ici le climat permet de rouler en t-shirt, la nuit arrive vite et nous rentrons sur le bikepark de Ridekore, pour y faire une session de nuit, et se coucher tôt pour la grosse journée de demain, qui est réservée à la construction de l’élan, de la bosse et de la réception du dernier gros canyon-gap.

Samedi : On se lève tôt pour rejoindre Saint Jean de Blaquière, où une longue journée nous attends, et nous attaquons chacun de notre côté, la bosse pour Fred et la récep’ pour moi. Heureusement en fin de matinée, le staff de Ridekore vient nous aider et nous arriverons à finir les modules dans les temps. On aura même le temps de fignoler, lisser les détails, et je décide de faire un clin d’œil à la coutume locale qui est d’écrire son nom sur les mouvements de terrains avec les pierres plates et longues : les lettres Fred Austruy trônent fièrement au-dessus de ce spot incroyable (visibles dans la vidéo).

Ce samedi a été long, et éprouvant, nous avons bien mérité les vidéos du soir chez Denis, au programme : les DVD de Seasons, Roam, et Lifecycles !

Dimanche : Le matin, nous décidons de faire un photoshoot de freeride, rouler à la cool et claquer quelques images sympas des terres rouges. Au programme : manuals, drifts, et lifestyle… histoire de s’économiser pour cette après-midi, où une concentration maximale sera de rigueur !

En arrivant sur le spot du Canyon gap, vers 13h30, tout est prêt, un petit coup de râteau, et Fred peut s’équiper, je prépare la caméra, et c’est parti ! Premier saut, Fred est pas mal, un poil long, deuxième saut, bien, un poil court, et c’est dès le 3ème saut qu’il enverra des Tables top et X-up, avec une aisance déconcertante. Fred me dit « je crois que je vais tenter le Flip » et là, je me dis que ça peut-être cool pour la vidéo, mais risqué pour lui… De toute façon, c’est à lui d’évaluer le risque, et vu le nombre de flips qu’il pose par sessions, et avec aisance en plus, il peut avoir confiance en lui… Ca y est, il s’élance, assez vite, envoie le flip, mais ne tourne pas assez et vient planter sa roue avant en bas de la réception, donc méga OTB… bilan : DAC clavicule stade 3 et guidon tordu… pas si grave au vu de l’engagement et des blessures que ça aurait pu causer.

Reportage Terres Rouges avec Fred Austruy