Le 12 mars dernier, le monde du gros vélo apprenait avec consternation la cessation brutale d'activité de Race Face, l'une des marques emblématiques du VTT. A l'époque, peu d'explications avaient été données et la surprise était liée au sentiment que l'entreprise se portait plutôt très bien, le succès de ses produits ne se démentant pas.
Le 12 mars dernier, le monde du gros vélo apprenait avec consternation la cessation brutale d'activité de Race Face, l'une des marques emblématiques du VTT. A l'époque, peu d'explications avaient été données et la surprise était liée au sentiment que l'entreprise se portait plutôt très bien, le succès de ses produits ne se démentant pas.
Le 12 mars dernier, le monde du gros vélo apprenait avec consternation la cessation brutale d'activité de Race Face, l'une des marques emblématiques du VTT. A l'époque, peu d'explications avaient été données et la surprise était liée au sentiment que l'entreprise se portait plutôt très bien, le succès de ses produits ne se démentant pas.
Depuis, nos confrères de nsmb.com ont mené l'enquête et publié un article fort bien documenté, où le poids de la responsabilité de l'ancien boss Craig Pollack apparait écrasant. En voici un résumé complété par nos propres informations. L'intégralité de l'article est à lire, en anglais bien sûr, sur le site nsmb.com.
La source du problème remonterait à une dizaine d'années, quand Craig Pollack a cautionné (garantie) un prêt de 2,5 millions de dollars avec un stock de pièces surévalué de façon complètement farfelue : par exemple, on servit de nantissement des "feuilles d'instruction de potence" vieilles de 10 ans... De nombreux employés étaient au courant de cet état de fait, certains depuis pas mal de temps...
Craig Pollack a "révélé' cette situation aux salariés dans un discours le 10 mars 2011, précisant qu'il avait aussitôt alerté la banque auprès de laquelle l'entreprise était débitrice (la Scotia bank, une banque canadienne). Mais la réalité semble un peu différente : ce serait le commissaire aux comptes qui aurait refusé de couvrir ce qui s'apparente à une malversation et aurait alerté le comptable de la banque. A ce moment là, Craig Pollack espérait sans doute que la banque l'aiderait à trouver une solution histoire, pour elle, de ne pas tout perdre dans un dépot de bilan.
Autres erreurs ou infraction révélées par nsmb, une partie du stock servant à garantir le prêt aurait été transféré à Taiwan à l'ouverture de la filiale asiatique de Race Face. Pire encore, et pour des raisons indéterminées, Race Face n'a pas été en mesure de placer l'ordre d'achat sur le marché des matières premières de l'aluminium nécessaire à la fabrication de ses pièces, notamment de ses composants Atlas FR, un de ses produits phares dés lors indisponibles pendant de longs mois... A partir de là, les difficultés financières graves de l'entreprise ont commencées.
Comble d'irresponsabilité manageriale, Craig Pollack a omis de prévenir les salariés de la filiale Taiwanaise du dépot de bilan imminent, et a laissé ses salariés canadiens engager de lourds frais personnels, notamment en déplacement, sans les prévenir du risque de non remboursement... La classe...
Bref, ajoutez à cela un statut tordu de "consultant permanent de luxe" qui lui a permis de se goinfrer sur le dos de la boite et le portrait de Craig Pollack, entrepreneur méritant, est complet.
L'erreur de la banque a été de penser que mettre la pression à Craig Pollack était la solution pour limiter les frais. Elle lui aurait ainsi proposer de revoir ses émoluments à la baisse de 400 000 à 150 000 $ par an dans le cadre d'une continuation. Ce à quoi l'intéressé aurait répondu : "Frankly, it’s not worth it for me to come to work for that little." ce que l'on peut traduire par "Franchement, je ne fais pas bosser pour si peu".
Bravo l'artiste.
20 Commentaires
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Sinon, c'est surtout triste (et dégueulasse) pour les employés de la boîte, qui sont les seules véritables victimes dans cette histoire.
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Ca reste une des premières marques dans les composants qui reste toujours en nous!
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En tout cas, l'article nous permet de mieux comprendre le si surprenant dépôt de bilan de RF.
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Le gros vélo c'est que du pognon ou quoi?
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