Kilian Bron naufragé à Maui

Après une première semaine intense sur l’île d’Oahu, j’ai repris mon bateau pour de nouveaux horizons. Beaucoup moins longtemps en revanche puisque j’accoste à quelques centaines de kilomètre, à Maui.

Plus sérieusement, nous sommes toujours au milieu de l’archipel d’Hawaï mais aucune idée du programme de la semaine. L’idée étant de partir à l’improviste et de voir sur place ce qui peut être roulé ou non...Notre point de base est au centre de l’île et à deux pas d’un petit shop de vélo.

Deux massifs montagneux sont visibles de chaque côté. Au sud, le volcan Haleakala avec un sommet à plus de 3000m et représentant à lui-même plus de la moitié de l’île. A l’opposé, une autre vallée d’apparence plus abrupte et boisée.

Nous commençons rapidement par les pentes de l’Haleakala, sur les hauteurs de Makawao. Plusieurs gars nous ont parlé de ce bike park et c’est sans doute le spot principal de la scène locale. Perdu au milieu d’une forêt d’Eucalyptus, plusieurs pistes sont facilement accessibles. Les premiers tours de roues se font sur les passerelles et quelques bosses de la zone aménagée. Rien de tel qu’un petit backflip pour se chauffer d’entrée de jeu avant une sortie « enduro découverte ».

Je retrouve la même terre rouge qu’à Oahu, le même mélange argileux qui nous empêchait de rouler quand il pleuvait. Et manque de chance, nous sommes la semaine où 3 ouragans gravitent autour de l’île de Maui...

Curieux de voir ce qu’il y a plus haut, la prochaine étape est le sommet du volcan Haleakala, à 3000m. Pour pimenter l’expédition, nous partons de nuit et admirons le lever du soleil avec une vue magnifique !

Les pentes freeride en roches volcaniques donnent littéralement l’impression de se jeter dans l’océan. Il est pourtant bien plus bas mais les sensations sont folles. Un ride qui se prolonge jusqu’à la maison en passant par le fameux Mamane Trail, un single descendu à une allure folle dans des décors de savane.

Plus bas encore (Rappelons-le, il y a quand même 3000 de D-), nous approchons un autre bikepark réputé de l’île, le Polipoli park. Après s’être perdu dans cette immense forêt, nous ferons le tour du spot les jours suivants. Peut être 1 ou 2 jours après, une fois que les ouragans aient fini de jouer avec nos nerfs aux abords des côtes Hawaïennes.

On retrouve ici des pistes plus techniques, de la racine et des cailloux mais praticables même quand le sol est imprégné d’eau. Les couleurs et les paysages sont différents mais tout aussi fou au milieu du Redwood trail. Encore un ride parfait avant de retrouver le soleil et de ressortir la planche de surf.

En voyant tout ce monde surfer de belles vagues et avec style, la confiance monte. Progressivement, nous nous approchons des vraies vagues d’Hawaï jusqu’à dépasser les limites...Nous pensions avoir un niveau acceptable en seulement quelques jours mais le rappel à l’ordre est immédiat. C’est jamais très drôle de se faire prendre dans l’une d’elles en titillant le reef bien saillant.

Petite trêve terminée, nous tentons également d’explorer le nord de l’île, plus sauvage. Le chemin le plus marquant est le Waihee Ridge Trail, très exposé avec des falaises abruptes.

L’erreur n’est pas permise, il vaut mieux s’arrêter pour apprécier la vue et les cascades d’eau de plusieurs centaines de mètres de haut.

S’il faut faire un bilan du trip, je dirais juste que c’était dingue! Dans les zones plus reculées, la culture et le rythme de vie est le parfait cliché d’Hawaï. La variété et la beauté des paysages est à couper le souffle sur une île grande comme la moitié de la Corse. Nous en retenons des souvenirs magnifiques et vous invitons également à voir ou revoir le premier épisode à Oahu, ici.

Encore un grand merci à Mike Solis – www.mtbhawaii.com sans qui rien n’aurait été possible et merci pour son aide tout au long de cette aventure !

Rendez-vous très vite pour de nouveaux projets !