Léa rend hommage à Kelly

What is the best feeling ever?
It's to get the wheels off the ground!

Traduction: "Quelle est la meilleure sensation qu’il soit? “Décoller les roues du sol”

Quand un type qui a les mêmes cheveux que toi, pense la même chose que toi… Forcément tu deviens fan !

Il y a de ces personnes qui t’inspirent plus que d’autres. Quand tu as une passion tu as souvent besoin d’un modèle. Ce type-là était mon idole depuis que j’ai vu cette vidéo (ici) Je me suis dit… voilà un esprit libre, un bûcheron qui arriverait à remettre le poncho K-way à la mode!

Je ne t’ai croisé qu’une fois aux 2 Alpes, j’ai eu un torticolis en levant la tête ! On a papoté freeride pendant quelques minutes, une photo et gros high-five à me déboiter l’épaule, ponctué d’un «freeride is not deeeaaad». C’était court ok… mais punaise j’étais tellement contente de t’avoir croisé, fidèle à l’image que tu donnais de toi-même. Tu m’avais même proposé un run ensemble mais faute de temps ça n’a pas pu se faire.

Je voyais un type qui donnait l’impression de mettre tout son amour dans ce qu’il faisait et de se donner à fond, le genre d’attitude qui t’aide à réaliser tes rêves.

Mais voilà… tu es parti, tu es le géant (sans jeux de mot !) du freeride, tu as longtemps attendu ton «heure de gloire ». Tu n’étais pas forcément le gars qu’on voyait tous les jours dans de nouvelles vidéos, mais tu avais une audace dans tes tricks, tu étais un opportuniste. « Personne n’a essayé? Bon ben j’y vais ».

J’en ai hurlé à en réveiller tout le quartier quand j’ai vu ton run à la Rampage… D’un « simple » mouvement tu as révolutionné le VTT et la conception de la balistique qu’on avait jusque-là. J’ai encore les yeux qui brillent à revoir ce stunt venu d’un autre monde (son backflip par dessus le Canyon Gap) – venu de l’autre côté de la planète. Même la victoire de Bruni ne m’a pas fichu autant de frissons que ton run en 2013.

Tu t’étais démarqué aux Crankworx en 2010 en finissant 5ème avec un flip-condor venu de l’espace. Je m’en souviens, au nez et à la barbe des cadors, tu t’es offert le plus gros trick sur le plus gros jump.

Tu n’étais pas le répertoire à tricks d’un Semenuk ou d’un Mc Caul mais tu ouvrais la voie aux autres. Preuve de ta générosité et ton sens du partage que tous ceux qui t’ont croisé t’accordent. Comme si cela ne suffisait pas tu t’es démarqué avec des crashs de l’espace et t’en sortir tranquillou comme si de rien n’était (après un arrêt au stand mécanique bien sûr)…

Tout ça pour dire que tu nous as fait rêver, tu nous as montré le bon chemin. (Je ne suis pas sûre de te suivre sur le canyon gap, tu ne m’en voudras pas…) Merci McGazza, merci.

Aujourd’hui le freeride a perdu son roi. Le freeride est mort. Mais demain on le fera renaître.

Long Live Kelly.