Il y a deux ans, j’avais pourtant juré que je ne referais jamais le derby en bicyclette… Trop difficile, la neige était trop molle et j’avais passé plus de temps à pousser mon vélo qu’à rouler dessus. Un vrai calvaire ! Et pourtant comme le dit le dicton : il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis...
Il y a deux ans, j’avais pourtant juré que je ne referais jamais le derby en bicyclette… Trop difficile, la neige était trop molle et j’avais passé plus de temps à pousser mon vélo qu’à rouler dessus. Un vrai calvaire ! Et pourtant comme le dit le dicton : il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis...
Il y a deux ans, j’avais pourtant juré que je ne referais jamais le derby en bicyclette… Trop difficile, la neige était trop molle et j’avais passé plus de temps à pousser mon vélo qu’à rouler dessus. Un vrai calvaire ! Et pourtant comme le dit le dicton : il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis...
Cette année pas de stress, je charge mes skis dans les bennes comme les 1100 autres concurrents et m’apprête à effectuer mes recos. Dans la file d’attente, j’aperçois deux riders VTT qui galère à charger leur vélo… Petit regard de compassion et je monte dans le téléphérique direction Les Ruillans à 3200m. C’est fou comme la vie est plus simple dès que l’on rentre dans le moule. Skis au pied, j’attaque mon repérage des Vallons. Cette année le thermostat est élevé et la limite pluie neige atteint les 2200 mètres. Autant vous dire qu’il y a de la caillasse et de la bosse. Car si vous l’aviez oubliez, la particularité de ce derby est que l’on évolue dans un domaine non balisé et non préparé. Vu le manque de neige sur les parties basses, les organisateurs ont décidé de placer l’arrivée au niveau de la moraine et de faire l’impasse sur le grand dévers, qui m’avait posé tant de soucis lors des éditions précédentes. Tiens c’est dommage ça ! En vélo ça aurait pu le faire finalement… Car même si le manteau neigeux est un peu mou, avec une forte pente comme l’entrée des vallons, on arrive à se débrouiller.
Un peu plus tard, entre deux remontées, je fais la connaissance de Sean Steinbach. Un allemand d’une cinquantaine d’année qui a un drôle d’engin sous le bras. « C’est un snowbike que j’ai créé moi-même. Le cadre se plie au milieu, comme ça pas de problème pour embarquer dans les bennes ! J’adore La Grave, il n’y a qu’ici où tu peux t’envoyer 2500 m de dénivelé négatifs avec ce genre de proto !!! » C’est sûr que Sean image à merveille l’ambiance du Derby. Pas de prise de tête, on est là avant tout pour rigoler et faire la fête. Le chrono passe au second plan. Et je me demande si je ne suis pas en train de passer à côté de quelque chose avec mes deux planches au pied.
Le soir direction le briefing. La parenthèse sérieuse du weekend. Malgré l’ambiance bon enfant qui règne sous le chapiteau, il ne faut pas oublier que la course se déroule en haute montagne. Et c’est pourquoi, depuis quelques années, les organisateurs obligent les concurrents à porter leur ARVA et les sensibilisent aux risques en montagne. Coté course, petite modif’ sur le haut du parcours. Il faudra passer sous la matrice de l’ancien téléski pour piquer direct dans le vallon. Le hic, il n’y a pas de neige là-bas, que de la lauze. Pour les skieurs, il va falloir déchausser… Ma décision est prise pour le lendemain : je lâche ma paire de planche et retrouve mon fidèle 26 pouces !
Après un réveil difficile, (les nuits sont courtes durant le derby), direction le glacier de La Girose à3550 m d'altitude. La neige est béton ! Au sommet, je rencontre d’autres rideurs MTB qui sont impatients d’en découdre. « Ça risque d’être meilleur que l’an passé, me confie Joris Peythieu. T’aurais vu la galère, j’avais mis une heure pour descendre ! » T’inquiètes pas, je comprends ce que tu veux dire. Benoit Cadaut est le premier vélo à s’élancer. Il a le strict minimum : Un vélo décath’, des pneus de DH et il part pour sa première expérience sur neige. « Je ne fais pas trop de VTT en temps normal, mais Là c’est juste pour le kiffe de faire le derby en bike. » A mon tour de me lancer. Départ style 4X, trois coup de pédales et …grosse boite par l’avant. La neige est dure mais faut tout de même ne pas trop charger l’avant ! A peine repris les esprits qu’il faut enchainer le schuss du glacier. La seule partie damée où l’on peut faire péter le compteur. Le passage de la matrice est bien engagé mais ça passe. D’ailleurs l’échappatoire ne me donne pas du tout envie avec sa main courante au-dessus du vide. Je préfère tirer droit même si je dois y laisser quelques plumes. Dans les murs de bosses, les roues restent bien à la surface mais il faut savoir s’adapter au terrain et faire l’impasse sur le pilotage traditionnel. On sort les pieds, on glisse, peu importe tout est bon pour garder sa ligne et sa vitesse. La neige porte jusqu’à l’arrivée, du bonheur. En bas je retrouve les rideurs de Serre Chevalier. « Pouah quelle ligne ! C’était un truc de fou. J’étais à fond de balle dans les murs, s’exclame Marien Varnat. L’an prochain, je me refais la même !!! »
C’est sûr le cocktail était parfait cette année et ça se voit au niveau des chronos, à peine 15 minutes pour 2000m D- !!! Je sens que je risque de rempiler une année de plus sur le Derby. En plus vu le nombre de motivés à pédales, il y a moyen que l’on se fasse une grille de départ 100% VTT l’an prochain et se tirer la bourre en direct pour notre plus grand plaisir !
00:12:21.121 42 BERNOU GAETAN Snowbike
00:15:23.873 231 DI LITTA THOMAS VTT
00:15:28.735 265 VARNAT MARIEN VTT
00:18:32.487 657 STEINBACH SEAN Snowbike
00:23:38.633 273 PEYTHIEU JORIS VTT
00:26:12.123 217 CADAUT BENOIT VTT
Lire leur article sur skipass.com.
Toutes les photos du Derby de la Meije par Guillaume Le Guillou.
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