Après Razgriz l'an passé, c'est Takin38 qui nous raconte la course d'enduro sur les pentes du mont Salbert à Belfort. L'enduro du Lion est devenu un incontournable de l'Est, voire plus ! Nous laissons donc la parole à ce jeune papa et hyperactif sur 26in entre deux biberons.
Il est 19h50, mes nouvelles fonctions de papa font que l’afterwork se bouscule entres couches / bain / nutrition. Pour le coup c’est l’heure du bain de la petite Eliya à peine 10 mois tous pleins fait, portable posé pas loin, le réveil de 20h sonne l’heure où laquelle les inscriptions sont lancées pour l’enduro du lion, d’après l’article de Razgriz, c’est à faire une fois dans sa vie d’enduriste !
Par chance ce soir-là, la petite est calme dans son bain à 37 ° et le net ne rame pas, après avoir appuyé sur le bouton annuler une première fois sur l’écran minuscule de mon téléphone, j’ai pu valider mon inscription à 20h06.
L’inscription qui s’élève à 43 € (non licencié) dans mon cas ce qui est largement dans la moyenne.
Après une petite recherche sur Airbnb j’ai trouvé le parfait petit logement qui va accueillir ma petite famille pour ces 3 jours d’avril en territoire inconnu.
On se rapproche de la date fatidique de l’enduro du Lion et entre temps, une petite participation à la coupe AURA à Saillans (26) dans des conditions humides avec mon Meta V4 et une participation à l’Enduro de Saint Nizier de Moucherotte (38) dans le cadre du Vercors Multisports Festival à l’inverse très sec mais avec mon nouveau vélo : Le Cavalerie ANAKIN !
Le cintre de 800 mm et les freins Hopes m’auront valu 2-3 chutes et quelques hématomes une semaine avant l’enduro du Lion… ça s’annonce dur dur.
Arrivé sur place la veille de la course, nous faisons une reconnaissance avec la poussette pour la spéciale de la citadelle... Et bien c'est raide ! C'est impressionnant cette partie finale qui plonge sur l'arrivée.
Dimanche matin, j'opte pour un combo dorsale + banane en faisant confiance à l’organisation qui nous propose de se ravitailler par 3 fois durant la course au même endroit en haut du Salbert, un point fort pour les tocards en mon genre !
J’arrive au Parking de l’Arsenal en vélo à 7h45, et me voilà dans la courte file d’attente pour récupérer ma plaque et un package digne d’une loterie ! Magazine, t-shirt, gourde, une solution à dissoudre pour bien récupérer (je préfère la bière !), un échantillon de Squirtlube, 1 ticket repas faisant office de ticket de tombola, capot de potence à choisir parmi 3 coloris et quelques prospectus des différents partenaires. Je me laisse ensuite tenter par un croissant et un café gentiment offert par les partenaires.
Ne connaissant personne sur cette course je me mets un peu à l’écart au soleil car il ne fait pas si chaud mais c’est sans compter mon étrange vélo qui m’aide à entamer la discussion avec d’autres passionnés !
Encore quelques minutes avant de partir et j’observe autour de moi, je ne sais pas trop où se trouve le Salbert. Je prends donc la roue d’un groupe de potes en mode furtif et c’est parti !
Ne connaissant pas la montée qui m’attend, je décide de me caler derrière tout le monde et au final je me retrouve avec un jeune du coin qui décide de nous accompagner tout en haut avec son Freeride… On discute un peu mais un souci de vitesses et le poids conséquent de son bike font qu’on doit se quitter plus tôt que prévu !
Tout le long de la montée qui fait 300 de D+ d’après Strava, je discute avec les locaux et c’est fort sympathique d’apprendre que de nombreuses personnes roulent là-bas !
On arrive au sommet et on a tout de suite moins froid ! Le temps de faire le pipi de la peur et quelques blagues foireuses, et moi et mon mon dossard 218 s’élançons, le rider qui me précède me dit de crier si je suis derrière mais je n’ai pas la prétention d’aller vite ! L’idée étant de ne pas lui mettre la pression car c’est son premier enduro.
L’ensemble de la spéciale est super fun avec du flow et de la vitesse (ou pas…) et cela change énormément de là où je roule en temps normal avec de gros dénivelé négatif ! Là il faut se servir des whoops et quelques bons coups de pédales bien placés !
Et justement à la sortie de ce long virage à droite se trouve le panneau radar que l’on connait si bien sur nos routes françaises ! Et bien pour une fois envie de mettre du gaz devant un radar ! En plus on retrouve de nombreux spectateurs autours de la piste (et sur la piste pour ma part à un moment mais rien de bien grave) et cela donne l’envie de se dépasser mais attention tout de même !
Les pistes sont bien emménagées et ça fait plaisir à rouler, les shapers ont tout mon respect. Une petite surprise se présente sous la forme d’un pierrier mais ça se passe bien ! La spéciale prend fin et on voit le sourire sur l’ensemble des visages et tout le monde se félicite d’être en vie en bas malgré quelques frayeurs pour certains !
Une petite gorgée de ma petite gourde et je pars tranquillement pour la liaison sur un chemin forestier des plus agréable qui finit par 2-3 montées musclées que je vais finir à pied pour ma part ! C’est l’occasion de voir les plus affutés et c’est là qu’on voit que quand ça monte on est tous solidaire ! L’occasion encore une fois de présenter mon vélo et de constater que les Commencal Meta (V3/V4/AM/V4.2) ont la cote sur ce genre d’évènements !
On arrive en haut et ravito ! Que c’est bon de se dire qu’on va pouvoir de nouveau boire de l’eau ! Je récupère en sucre ce que j’ai perdu à la montée et ne traine pas trop pour ne pas être en retard au départ de la SP2. Je fais un petit arrêt auprès des gars de MN Bike qui assure la maintenance des vélos qui ont souffert durant la SP1 (et les autres spéciales) en leur demandant si on pouvait graisser ma chaine (vanne de m*****) sachant que ma boite de vitesses est couplée à une courroie Carbon Drive ne nécessitant aucun graissage !
C’est l’occasion d’échanger sur ce bike français qui est fait à côté de la maison !
On repart en direction du départ de la SP2 sur un plateau dominant le territoire de Belfort avec ce magnifique soleil ! Départ dans une bonne pente qui entre dans les bois sans avoir de vitesse et on a le choix, à gauche on a les marches, à droite une petite ornière… Je préfère les marches !
La SP2 est plus technique et me permet de m’exprimer un peu plus avec de bonnes épingles, de la racine et de bon petits jumps. Et pour finir un petit cadeau où les plus maladroits finiront dans le petit ruisseau !
L’occasion de revoir tous ces visages souriants et on refait le monde avec la dizaine de personnes qui entoure mon numéro de plaque. Pour la liaison, petit single montant très agréable où j’ai pu voir quelques courageux en DH dans la montée et c’est là que tu te dis que avec 180 mm devant et un poids de 13.9 kgs, l’enduro a tout de même sacrement évolué ces dernières années !
On arrive de nouveau au ravito, cette fois le sucré a disparu au profit du barbecue ! Oh yeah ! Je me stationne à côté des têtes d’affiches qui en sont au 1er passage au ravito. Il y en aura pour tout le monde !
Je reste avec mes copains du 26 et heureusement ce n’était pas leur première participation car seul j’aurai eu du mal à trouver le départ de la SP3, manquait un petit balisage pour ne pas se perdre et les personnes au ravito n’étaient pas forcement au courant, dommage ça peut servir ! Peut-être une petite amélioration à prévoir pour l’année prochaine. Les débuts et fins sonde la SP1 et SP3 sont communs et on commence à connaitre donc ça ouvre en grand !
Je suis moins surpris par les compressions en fin de spéciale qui peuvent pousser à la faute ! Vu que je ne suis pas là pour la performance, j’essaie d’assurer le spectacle à ma manière et à mon niveau ! On refait la même liaison qu’après la SP1 mais ça parait un peu plus long vu que la fatigue s’installe, ce n’est pas grave on est tous dans la même galère !
De nouveau au ravito et on commence à se connaitre avec ces bénévoles qui font en sorte que tout se déroule pour le mieux pour nous et iront même à effectuer des voyages supplémentaires pour nous récupérer de l’eau ! Il est important de signaler que sans eux, la course n’aurait pas la même saveur !
L’occasion d’aller reconnaitre la marche de la SP4 dont j’entends parler depuis ce matin, rien de bien gros avec un peu de vitesse ça devrait le faire !
Cette fois j’ai un peu plus la pression car on ne part pas tout à fait dans l’ordre et le mec derrière est bien sympa mais il est bien décidé à m’enfumer et me rattrape à mi-parcours. Je m'accroche mais une glissade (sans gravité pour l'arbre que j'ai tapé) vient compromettre mes plans. Mine de rien je le rattrape un peu dans certaines portions et me fait distancer dans d'autres.
Je comprends que quand il y a des spectateurs ça sent le piège à plein nez dans le sens où ils sont là pour le show de bûcheronnage. Je ne m’enflamme pas et je décide de rentrer vivant de cette SP4 avec la petite surprise qui nous était réservée à la fin de la SP2, cette fois le passage est moins propre… Note artistique : 5/10, j’ai bien failli rincer mes Five Ten !
Les 4 spéciales prennent fin au pied du Salbert, ciao Albert ! Direction la citadelle pour l'ultime spéciale. Le temps de passer un coup fil à ma moitié, la petite vient de se réveiller, il est temps d’aller voir papa en bas de la citadelle !
Et même avec 1000 de D+ dans les jambes j’ai réussi à monter plus facilement la citadelle en bike qu’avec la poussette la veille !
Ma copine dans l'aire d'arrivée me fait le point et apparemment ça chute pas mal en bas !
En effet dans la dernière pente, il y a un pif paf qui peut faire des dégâts, c’est le résultat de l’équation : pente + frein + sec = ... bref, même si t’es nul en maths, c'est facile à comprendre !
Je commence à avoir un peu peur, la semaine précédente mes doigts n’ont pas aimé le traitement que je leur ai infligé au VMF notamment avec les arbres qui traversent la route
3…2…1 Go !
Une bonne pente pour se lancer dans ce virage relevé et on continue avec quelques virages dans l’herbe avant de rentrer dans le cœur du sujet que sont les escaliers sombres et étroits ! Ça passe mais je ne vois rien ! Je m’en sors mais je n’ai pas trop le gout à relancer comme un fou ! On arrive là où l’histoire peut changer ! Et justement je vois au loin le gars qui est parti avant moi ! Ça me redonne quelques forces, j’arrive à bloc en glisse (mais à l’arrêt au final☺) et le mec se gaufre dans le pif paf, je fais preuve d’habilité et je décide de lui rouler que sur le petit doigt ! Non je déconne, je l’évite mais j’ai plus beaucoup de vitesse, alors je décide de lâcher et ça passe ! Trop content d’être arrivé en bas de la citadelle sans bobos !
Je file chercher à manger et je me pose tranquillement non loin de l’arrivée où j’ai pu observer que certains mettent du gaz, d’autres font le spectacle, d’autres se mettent à plat ventre pour le bonheur des spectateurs mais heureusement sans se faire mal ! Pendant que le speaker met l’ambiance à la manière d’un match de catch !
Le Hot Seat voit défiler de nombreuses personnes sous le regard de Miss Franche Comté, malheureusement l’heure tourne et il va falloir repartir dans notre Ardèche donc je décide de regarder le passage des filles qui roulaient pour le coup une bonne partie ensemble (Plaques aux alentours des 100), elles ont pu bénéficier pour celles qui en avait envie de cours particuliers organisé par Stéphane RADEFF pour la modique somme de 40 €, une bonne initiative pour développer cette pratique chez les filles !
Une douche et on charge la voiture pour repartir, quelques heures plus tard vient le moment des résultats. Je suis bien content de moi car j’ai roulé propre et sans me faire mal tout en me faisant plaisir ! Le trio gagnant pour ainsi dire.
Je finis donc à ma surprise dans les 200 avec une 194ème place sur 350 en roulant à vue, un petit peu déçu car je pensais pouvoir accrocher une place dans les 150 mais au final le plaisir ne vient pas du résultat mais des traces magnifiques, des rencontres au top et au final d’un weekend trop bien en famille ! En ce qui concerne le passage au radar, je fais 116 ème exæquo en me prenant 10 bornes par le 1er !
Au final, ce qui en ressort c’est qu’une bonne partie de Belfort soutient cet évènement pour faire vivre cette petite ville autours de la culture car ce dimanche-là , il y avait un rassemblement de vieilles voitures, ainsi qu’une course d’orientation en ville en plus de l’Enduro du Lion qui a bénéficié d’une belle affiche énorme au centre de la ville.
Les bénévoles d’après l’organisation qui sont au nombre de 75 il me semble ont tous fait preuve de gentillesse et d’intelligence pour faire en sorte à nous les 350 riders de passer un moment inoubliable en leur compagnie.
Les sponsors (ou partenaires) ont quant à eux gâté les participants avec de petites attentions qui fait toujours plaisir. Finalement même si je n’avais pas de GoPro, je reviens avec pleins d’images en tête et ça vaut peut-être mieux que pas mal de vidéos que j’ai sur mon bureau dans le dossier « A Classer »
Alors à l’année prochaine !
16 Commentaires
bel article en tt cas!
en effet l'année prochaine on se débrouille a y retourner
du reste je me laisse doubler par barth65 en courses pour avoir quelque chose a raconter, voila tout!
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Au passage, J'ai crue comprendre que tu rouler un peut dans le 26 ? Je roule au alentour de Die/Saillans etc ...
Si jamais quelques riders des alentours sont motivé !
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Perso pour le départ de la SP2, je préfère l'ornière :-p !
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