Test Fox Launch Knee Guard Pro

Préambule :

Achetées pour gagner en confiance mais aussi être plus protégé lors des chutes ces genouillères m’ont coûtées 69,99 € pour un poids de 494 g (la paire), est-ce que ça en valait la peine ? Je vais vous détailler tout ça maintenant.

Déballage :

Ce modèle de genouillères est constitué de différents matériaux selon l’emplacement par rapport à votre jambe. Le devant de la genouillère est recouvert d’une couche de kevlar, oui oui, du kevlar, comme dans les gilets pare-balles et non les genouillères ne sont pas pare-balles car il n’y a en fait qu’une seule couche de kevlar. Cependant cela les rend très résistantes à l’abrasion. De même, la partie gauche de la genouillère de droite possède un morceau de kevlar afin de prévenir des frottements de la chaîne ou du plateau.

Le reste de la genouillère est formé d’un tissu en néoprène perforé, ce qui permet d’avoir un ensemble léger et très respirant à la différence de certains modèles plus orientés DH où une protection plus complète/rigide est visée.

A l’arrière, trois scratchs permettent d’enfiler ou de retirer les genouillères à tout moment sans avoir à se soucier des chaussures. Le maintien en position est bien assuré car il est possible de jouer un peu sur les scratchs, notamment celui du haut, autour de la cuisse, afin de venir s’adapter à la morphologie. De plus la partie intérieure du tissu au niveau de la cuisse est revêtue d’une bande en silicone afin de venir augmenter la friction avec la peau et empêcher vos protections de glisser.

Concernant la protection, c’est quand même le plus important et ce pourquoi vous êtes en train de lire cet avis je présume, elle est assurée par un insert en plastique placé au niveau du genou. Il s’agit d’une coque en plastique assez souple derrière laquelle se trouve un morceau de mousse. Cela n’empêchera pas les fractures, on n’est évidemment pas au niveau d’un modèle DH, mais pour une utilisation enduro cela vous permettra probablement d’éviter les blessures ouvertes contre les rochers un peu tranchants qui se glissent en travers de votre chemin. Pour le tibia, je ne sais pas exactement de quoi est constituée la genouillère mais il s’agit d’une plaque, probablement en plastique souple là aussi, enveloppée de mousse, qui viendra protéger essentiellement des coups de pédales lorsque vous avez raté celle-ci, mais aussi des ronces, branches, etc … lorsque les chemins sur lesquels vous roulez sont peu/mal entretenus.

En utilisation :

C’est parti pour la petite rando, on accroche les genouillères sur le sac parce qu’il fait 30°C à l’ombre et qu’on se doute qu’à cette température il est probable de transpirer abondamment même si elles semblent bien aérées. Arrivé au sommet de la descente les scratchs se montrent bien utiles, 30 secondes les deux genouillères sont en place, on peut aborder la descente sereinement. Après une minute de descente je fini par me rendre compte que les genouillères ont légèrement glissées, elles descendent tout de même assez bas en temps normal mais il reste quelques petits centimètres de marge avant le haut de la chaussure ce qui fait qu’au final la coque n’est plus tout à fait en face du genou. Je l’ai dit dans d’autres tests, mes 55-60 kg rendent l’utilisation du matériel standard assez complexe, ici même serrées à fond les genouillères prennent un peu de jeu et finissent par glisser. La solution ? A part déplacer les scratch ce que je n’ai pas eu envie de faire à ce prix-là, ni même de faire faire, j’ai donc opté pour remonter mes chaussettes plus haut et les replier sur elles-mêmes afin d’avoir plus d’épaisseur au niveau de la cheville avant de venir scratcher la genouillère par-dessus. Ce n’est toujours pas le top mais ça fait presque le job.

Niveau respirabilité je ne mets presque jamais mes genouillères lors de la première montée puisque grâce aux scratchs ce n’est pas plus compliqué que de les mettre chez soi. Ok en été et en plein soleil vous allez transpirez et avoir bien chaud, en hiver si vous les gardez 2-3 heures vous commencerez à transpirer mais c’est toujours négligeable en comparaison à d’autres modèles. Le fait d’économiser la première montée qui est souvent celle qui possède le plus de dénivelé (parce qu’on est encore frais !) permet d’éviter un surplus de transpiration. A l’inverse si vous êtes plutôt du genre diesel et qu’il vous faut vous chauffer avant d’attaquer du gros vous pourrez aussi facilement les enlever après les descentes si vous repartez pour monter un bon moment. En effet, l’excès de transpiration qui s’accumule peut entraîner des démangeaisons derrière les genoux, il est donc conseillé de les laver.

J’avoue que j’avais tout de même un doute au niveau protection dû à la faible épaisseur de l’insert en plastique et sa souplesse mais jusqu’à présent je suis tombé plusieurs fois sur les genoux et je n’ai pas eu une seule blessure à déplorer. Comme quoi les apparences peuvent être trompeuses !

Vieillissement :

Au niveau durée de vie le kevlar apporte une excellente résistance à l’ensemble contre l’abrasion lors des glissades ou des frottements avec la chaîne/plateau, les coupures, …

Par contre point négatif le néoprène rend les genouillères (beaucoup) trop fragiles, et oui, on ne peut pas tout avoir. Même si je n’ai que quelques accros sur mes genouillères (voir la 3° photo) je sais que d’autres personnes les ont usées beaucoup plus vite que moi de côté-là. C’est assez problématique car l’ensemble n’est plus cohérent et les genouillères sont juste HS, il est à ma connaissance impossible de réparer (proprement et de manière efficace/résistante) cette partie en néoprène. Je trouve cela vraiment dommage pour le prix …

Conclusion :

Malgré les apparences ces genouillères sauront prendre soin de vos genoux et de vos tibias en vous apportant confort et respirabilité. C’est un modèle qui vous durera longtemps à part si vous touchez au point sensible, les côtés en néoprène. Je dirai donc que c’est quitte ou double, je n’ai pas vraiment eu de problème de ce côté-là mais je connais d’autres gens que cela a rebutés à les racheter de nouveau.