Mon message ne va peut-être pas te rassurer, mais je me reconnais dans tes propos et c'est un sujet intéressant.
Pour résumer, j'ai fait quelques années de mx aussi, du bmx et des sports traumatisant pour les articulations et les appuis comme du tennis et de l'escrime. Et du vtt "freeride" bien sûr, depuis octobre 2003.
Tout ça pour dire que les douleurs ( tendinites, déchirures musculaires etc ) et les gamelles ( côtes, sternum, calcanéums brisés entre autres ) je connais un peu, et ça ne m'avait jamais trop dérangé à part pendant les périodes de convalescence.
Puis arrive le 10 avril 2005 où je participe à une compét' de descente dans des conditions vraiment pourries : ça passe bien pendant les recos du samedi, je ne vais pas très vite car je n'ai pas de pneus boue et je ne peux éviter des glissades heureusement sans conséquences.
Arrive le dimanche matin et la première manche chronométrée, je me lance, j'attaque trop, je tombe une première fois ( mes genouillères ont tournées pendant la chute et je n'ai pas pris le temps de les remettre ).
Je continue la descente et je veux rattraper mon retard, mais complétement déconcentré je me prends une deuxième pelle d'enfer à pleine vitesse. Mes genoux tapent violemment le sol sans protection, je suis sonné et je rejoins l'arrivée en roues libres.
Bilan : grosse plaie au genou gauche qui mettra un mois et demi à cicatriser, rotule probablement fracturée ( je n'ai pas fait de radio ), et bilan un peu moins lourd au genou droit ( plaie superficielle et douleurs tendineuses ).
On est le 6 juin, ça va faire deux mois. J'ai pu plié la jambe au bout de 3 semaines et les douleurs se sont progressivement attenuées, mais mon genou est toujours très fragilisé et j'ai encore mal en cas d'appui trop prononcé. Ca me "lance" la plupart du temps.
C'est une blessure banale, mais qui m'a pas mal fait réfléchir. J'ai 19 ans et l'envie de faire du sport toute ma vie, et surtout de préserver un corps sain, ce qui n'est plus le cas actuellement.
J'ai décidé que j'étais allé un peu trop loin cette fois, et que j'en avais suffisamment pris pour me consacrer désormais à des activités plus "sages". Je n'ai pas envie de marcher avec une canne à 50 ans.. J'ai peur de l'inconnu que représente l'avenir, et la santé est vraiment une chose primordiale.
Donc la descente, le freeride et les cascades, c'est sur le mode -Pause- pour le moment, je me contente de faire de "l'enduro" où je prends toujours du plaisir dans les descentes et dans l'effort physique, sans prendre de risques inutiles. C'est l'occasion pour moi de refaire mon corps à neuf ( j'espère tout du moins ) en pratiquant une activité moins traumatique et plus complète.
Bien sûr, il y a d'autres raisons qui font que j'ai décidé de stopper la descente ( la priorité aux études notamment, qui se passent volontiers de blessures, toujours pénibles pour la concentration et la motivation ; le budget ; la pratique d'autres sports qui n'est pas compatible non plus avec des genoux en vrac etc ).
Voilà pour mon expérience perso. Il ne faut pas que ça te décourage pour autant.
Ma chute est arrivée au pire moment qui puisse être, et la seule solution raisonnable pour moi était de me calmer, ce qui n'est peut-être pas ton cas.
Je n'exclus pas non plus la possibilité de retrouver les pistes de descente dans quelques temps, mais je les aborderai alors différemment, avec les seules notions de plaisir et de
prudence en tête.
@++
inscrit le 06/04/09
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