biKe4ddiKt
biKe4ddiKt

inscrit le 23/08/13
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Salut à tous,

J’aimerais lancer une petite discussion sur la place du mental dans la pratique professionnelle ou amateur de la DH (ou autre).

Petite présentation avant d’ouvrir la discussion : Je suis coach mental pour sportifs et hypnothérapeute. J’utilise principalement la PNL (programmation Neuro-linguistique) et l’hypnose Ericksonienne dans ma pratique du coaching mental.
Pour ceux qui s’intéresseraient au monde du poker je suis souvent cité comme la référence en matière de coaching mental des meilleurs joueurs pro français et suis en train de coacher sans doute le futur champion du monde 2013 (table finale en novembre - 8 millions à la gagne :roll: ). Ne vous y tromper pas, le poker est sans doute le « sport », tout du moins l’activité, qui mets le plus à mal le mental (je parle bien de mental, pas de stratégie ou de capacité intellectuelles etc…). Bien-sûr je coache dans d’autres sports (tennis, golf, basket…).

Je connais le monde du vtt depuis plusieurs années (j’ai pratiqué xc et trial dans ma jeunesse) et après plusieurs années de délaissement du 2 roues, je me prends récemment de passion pour la DH (crise de la trentaine oblige ;) )et me suis mis à pratiquer.
Bref, ça, c’était pour la présentation.

Alors le mental en DH ?

Prenons le cas d’un pilote professionnel. Son mental devra être solide sur plusieurs points :
- La concentration
- L’énergie/motivation
- La capacité à pouvoir supporter les diverses pressions et donc aborder les compétitions de manière sereine et détendue (repensons à la pression qu’aurait pu subir / qu’a peut-être subi Smith face à Atherton durant cette dernière phase de wc).
- Le détachement de toute émotion négative (stress, peur, énervement, frustration etc…)

Par ailleurs le pilote pro peut travailler avec un coach sur la visualisation des pistes et la répétition mentale des descentes.
Je me demande cependant dans quelle mesure la peur peut impacter les pilotes pro. Je parle ici de la peur de la chute qui fait mal. Je relierais davantage la peur de la chute gentille, mais qui fait perdre la compet, au stress.
Alors si le pilote s’est blessé dans le passé suite à une chute, il semble probable qu’il ressente de la peur par la suite à chaque compétition (je dis bien probable).
Mais qu’en est-il du pilote pro ne s’étant jamais blessé gravement ? La peur fait-elle partie de son panel d’émotions à gérer pour perfer ?
Le sujet du mental en DH me passionnant en ce moment, Je suis en train de prendre contact avec quelques pilotes pros pour en discuter. Je vous ferai des retours.

Mais s’il y a des pilotes pro qui parcourent ce topic, cela pourrait-être intéressant qu’ils nous donnent leur vision de l’importance du mental en compet.

Par ailleurs, quid des pilotes amateurs faisant de la competition ?
Forcément moins de pression sur les épaules, mais sans doute les mêmes problématiques de concentration et gestion du stress.
Par ailleurs quid de la peur également ? En compet ? Hors compet quand on se lance dans des trails un peu hard ou des jumps un peu chauds ?

Enfin voilà, un premier post pour parler un peu de mental en DH et ouvrir une discussion.

J’aimerais avoir vos avis sur ce point très important à mon sens et sans doute pas assez exploré.

Merci par avance pour votre intérêt et vos réponses ;-)
Pitrouille
Pitrouille
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Ah ben tiens, un coach! Décidément les gens ont besoin d'être coachés pour tout aujourd'hui. Ca me fait doucement rigoler mais bon, bref, passons. (Ce n'est pas contre toi, personnellement, hein! Plus contre cette tendance à l'assistanat généralisé.)

Pour en revenir au sujet, c'est clair que le mental conditionne une bonne partie des résultats, et un bon mental permet de transcender ses performances habituelles.

En revanche, je te cite "La capacité à pouvoir supporter les diverses pressions et donc aborder les compétitions de manière sereine et détendue".
Là, je ne suis pas tout à fait d'accord parce que c'est une généralisation or il ne faut jamais généraliser quand on parle d'humain. Effectivement, certaines personnes ont besoin d'aborder une compétition de la manière la plus sereine possible, mais il y'a aussi une autre catégorie de gens qui ont besoin de ce stress pour se dépasser et y aller à fond.
C'est comme ça, on fonctionne pas tout de la même façon. Suffit de regarder les pilotes au départ, il y'a ceux qui gardent un calme olympien (de façade ou bien réel) et ceux qui sont complètement survoltés, s'auto-motivent et ne tiennent pas en place.
Pour le reste, je suis plutôt d'accord avec toi ;)

Ensuite, en ce qui concerne la peur, évidemment qu'elle est bien présente suite à une grosse chute par exemple. Un pilote pro de DH, c'est un parcours, une progression bien personnelle et donc, une grande part de psychologie quand à se manière de gérer la course au délà des performances physique qui peuvent bien entendu aussi impacter la performance. Un bon pilote pro à mon sens, c'est quelqu'un qui est à la fois fort physiquement (le corps qui fonctionne sans pépin) et aussi bien dans sa tête (je ne dis pas fort mentalement parce que c'est autre chose) c'est à dire quelqu'un qui arrive à avoir le point de vue le plus objectif possible par rapport à lui même, conscience de ses forces mais aussi de ses faiblesses.
La confiance en soi est très importante aussi mais sans excès parce que le jour où ça ne marche plus, les gens pour qui tout ou presque a marché jusque là ont souvent bien plus de difficulté à dépasser ça.

Ensuite, il a aussi l'aspect expérience/vécu qui peut être à la fois un avantage sur des pilotes plus jeunes comme un facteur limitant. Des gars comme Minaar ou Peat qui roulent depuis le milieu des 90's ont à peu près roulé sur tous les types de terrains possibles et imaginables dans toutes les conditions possibles. Ils en tirent forcément une expérience qui va faire qu'ils vont être plus méfiants sur certains types de terrains qu'ils savent piégeurs alors que parfois, on voit des petits jeunes passer super vite dans des portions bien casse-gueule, et parfois, ça passe. (Je pense à Danny Hart en 2011 à Champéry).

Ensuite pour les chutes; elles peuvent être vécues soit comme quelque chose de "positif" qui va faire progresser (quand elle est sans gravité;) et faire gagner de l'expérience, ou comme un traumatisme (lorsqu'elle aboutit sur une blessure, hospitalisation, arrêt de la compétition, rééducation, etc...) qui va devenir un véritable facteur limitant voire paralysant qu'il est parfois bien difficile de dépasser. Et je ne parle même pas de tous les mécanismes de bridage inconscients que le pilote ne décèle pas, même lorsqu'il pense avoir réussi à aller au delà d'un traumatisme de ce type.

Bref, ces questions sont encore bien plus complexes que ce qu'on peu croire et c'est tellement de cas par cas.
Par curiosité, c'est quoi ta formation? :)
biKe4ddiKt
biKe4ddiKt

inscrit le 23/08/13
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Merci pour ta réponse très intéressante.

Le stress est positif jusqu'à un certain niveau (l'eustress), passé ce niveau le stress devient négatif (distress) en ce sens qu'il impacte de manière négative les performances. Effectivement certains vont pouvoir être plutôt zen au départ tandis que d'autres vont sembler stressés, mais s'il s'agit de stress négatif, ça impactera forcément sur la performance. Il faut également veiller à ne pas confondre stress et énergie, qui est la conséquence du premier.

Quand je parlais de sérénité je parlais de sérénité dans la manière d'aborder la compétition. Je pense que les meilleurs peuvent être sereins en ce sens tout en ressentant ce fameux stress positif avant le départ.

Par ailleurs merci d'avoir ajouté la confiance en soi que j'avais oublié de la liste (qui ne se voulait d'ailleurs pas exhaustive). La confiance fonctionne comme le stress et tu le dis très bien: pas assez de confiance (ou de stress) ou trop de confiance (ou de stress) peuvent impacter considérablement la performance.

Enfin, j'ai une formation de praticien en PNL (Programmation Neuro-Linguistique) et de praticien en hypnose ericksonienne.

Bien à toi et merci pour ton point de vue sur la peur :)
Message modifié 4 fois. Dernière modification par biKe4ddiKt, 25/09/2013 - 12:39
NBF-Ronron
NBF-Ronron
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Je permet d'ajouter quelques paramètres qui peuvent jouer sur le psychologique comme:
- les conditions de courses : certains aiment plus les temps humides que d'autres et cela joue beaucoup, car sur certaines pistes et c'est surtout psychologique.
- les sensations : par exemple, on a tous un coté que l'on préfère, un préférence naturelle, et sur certains virages ou sauts, cela peut être déterminant pour un wall ride ou un saut en transfert.
- la perception : on ne voit pas tous les obstacles de la même façon. Certains vont bloquer sur des choses minimes, pas dangereuses alors qu'ils n'auront aucun problèmes sur d'autres beaucoup dangereuses, à rattacher aux chutes passés aussi. Par exemple, un rider peut passer une table de 5m sans problèmes et se retrouver bloquer sur une double de 2m.
biKe4ddiKt
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inscrit le 23/08/13
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Merci pour ton témoignage NBF.

Ce sont effectivement là des éléments qui peuvent influer sur la peur entre autres et la confiance.

Et puis les doubles (on a parlé de jumps dans un autres topic ;) ), j'comprends que ça fasse peur, tu te rends compte, ya un vide entre les deux ;) (c'est mon cas mais c'est normal je suis nul... enfin pour l'instant... donc peur rationnelle -> on la laisse en place ;) )
Message modifié 1 fois. Dernière modification par biKe4ddiKt, 25/09/2013 - 13:46
Awesome
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Déjà, il faut comprendre physiologiquement ce qu'est la peur avant d'aller chercher plus loin.

La sécrétion d'adrénaline par le cerveau, quand on a peur, permet de tenir le corps en alerte, en accélérant les pulsations cardiaques, en augmentant la pression artérielle. Mais cela peut aussi s'accompagner aussi de tétanie de perte de contrôle.

C'est ce qui est le plus dur à gérer car on ne peut pas s'entrainer facilement face à cela. Pourquoi ? parce qu'on ne peut pas générer de l'adrénaline sur commande. Savoir gérer le stress est donc un exercice particulièrement long et difficile.

Mon prof de krav-maga nous l'avait bien dit. On a beau s'entrainer contre toutes les situations dans un dojo pendant 5 ans voire plus et rester tétanisé face à une agression dans la rue.

Je m'en suis aussi rendu compte pendant les quelques compét' que j'ai fait. Au départ, on a le coeur qui bat a fond et l'impression que les yeux vont sortir de la tête et de moins maitriser les choses. Alors qu'à l'entrainement tout allait bien. Dès qu'il y a un enjeu, le corps se métamorphose et il faut faire un gros effort psychologique pour sortir du stress et reprendre totalement le contrôle.

Pour moi, c'est la quête de cette prise de conscience qui est la clé. Reprendre confiance tout simplement comme le dit biKe4ddiKt.
Message modifié 2 fois. Dernière modification par Awesome, 25/09/2013 - 14:12
la.pelleteuse
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C'est quoi précisemment la PNL et l'hypnose ericksonienne?

Pour l'histoire, la seule course à laquelle j'ai participé je tremblais comme une feuille sur la ligne de départ, resultat j'ai les pieds qui ont glissé des pédales.
Léa W2L
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Le mental en DH pour moi c'est surtout une grosse dose de confiance en soi. Une capacité à se mettre aux limites sans les dépasser (ce qui signifierai une chute de gravité plus ou moins forte). Un capacité de concentration et de proprioception forte. La confiance en soi permet d'attaquer, d'être concentré et de réaliser ce que l'on veut.

Il y a une part d'instinct aussi. Perso quand je me suis lancée dans des nouveaux trucs plus difficiles/que je n'avais jamais fait il est arrivé un moment ou j'ai fais le vide. Y'a plus rien dans ma tête, je ne sens pas mon cœur, mais c'est tout dans les tripes. Je sais déjà ce que je dois faire pour réussir mon coup, mon corps est chaud (Fc et Ventilation), il ne te reste plus "qu'à"...

L'instinct se construit sur la confiance en soi et aux autres. Avoir des potes qui te disent "tu peux le faire, on t'a vu faire des trucs plus durs", ou tout simplement qui passe avant toi, te permet de mieux te situer et de te lancer. Rouler seule... je ne m’entraîne pas, je ne tente pas de trucs nouveaux.


Pour revenir sur "La capacité à pouvoir supporter les diverses pressions", je n'aurai pas beaucoup d'élément à donner dans la mesure où je n'ai du faire qu'une petite dizaine de courses. Mais ça ne m'empêche pas d'être dans tous mes états au départ. Je ne me sens bien qu'une fois sur mon vélo et pour rouler correctement il faut que je fasse abstraction du fait qu'il y a le chrono qui tourne (ce qui n'est pas évident si tu pars à la faute).
Mais les courses où je connaissais le mieux les pistes étaient celles ou je me sentais le plus à l'aise. J'avais un rythme comme une musique qui dit paf paf paf (un, deux, trois cailloux) pif (un virage) pof (un racine à sauter) paf paf (à nouveau deux cailloux). Ok c'est un peu con, mais ça me permet de savoir si mon run correspond à ce que je prévoyais.
Je pense aussi comme les autres; plus on a vu de pistes, vu de conditions météo différentes; plus on acquiert de l'expérience, plus on est serein au départ.

Regarde un saut, la première fois tu appréhendes (quelle vitesse, comment ça envoie... etc), mais un fois que c'est fait tu pourras le faire 100 fois d'affilié. Comme la DH, une fois que c'est fait tu peux mettre tes peurs derrière et avancer.
Après faut pas généraliser y'a surement des passages/sauts/figures qui font flipper à chaque fois que tu passes. A voir pourquoi ça coince ? (Est ce que c'est parce que tous les autres pilotes galèrent ? Est ce que ça correspond à un mauvais souvenir d'une grosse chute ?...)

Je me répète surement un peu vis à vis d'autres trucs qui ont été écrit (en même temps cela peut te permettre de voir qu'il y a une tendance générale sur certains aspects).

J'ai hâte de lire les ressentis des autres !
Superbe initiative DH AddiKt !
Message modifié 1 fois. Dernière modification par Léa W2L, 25/09/2013 - 17:23
biKe4ddiKt
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inscrit le 23/08/13
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Salut,

Désolé de n’être revenu plus tôt mais ces derniers jours ont été assez chargés pour moi, bref.

Tout d'abord merci à tous pour vos commentaires.

@Awesome : En fait oui la peur physiologique est la conséquence de la peur psychologique. Après 2 méthodes pour travailler sur celle-ci. Soit on apprend à gérer cette peur comme tu dis pour faire redescendre cette émotion s’il elle apparaît, soit on travaille on amont pour que la peur n’ait aucune raison d’apparaître, comme en situation d’entrainement.

@la.pelleteuse
Vaste sujet là que sont l’hypnose ericksonienne et la PNL.
Mais pour résumer :

- hypnose ericksonienne : état modifié de conscience permettant d’accéder à l’inconscient tout en restant relativement conscient -> donc rien à voir avec l’hypnose profonde dite « de spectacle » où le sujet est totalement inconscient.
Tous nos problèmes/blocages psychologiques proviennent de l’inconscient donc le but est ici de travailler avec celui-ci à la résolution des problèmes.

- PNL : consiste à «manipuler » nos représentations mentales et schémas de pensées afin de modifier notre perception de certaines situations et par conséquent les émotions liées. En gros, pour une même situation 1 personne va voir le verre à moitié vide tandis que l’autre va le voir à moitié plein. Ces 2 personnes ont des représentations mentales et schémas de pensées différents. Ainsi si l’on travaille sur les schémas de pensées de la 1ère personne, on pourra faire en sorte que par la suite elle voit plutôt le verre à moitié plein dans les mêmes types de situation.

@rideuse67 : merci pour ton témoignage.
Effectivement la confiance en soi est un élément primordial. Ce qui est intéressant c’est que dans beaucoup d’autres sports, prenons le tennis par exemple, si le sportif à une sur-confiance en lui, au pire la balle sorte du terrain ou va dans le filet.
Il y a cette notion de risque et de mise en danger qui est intéressante dans la DH car cela oblige à trouver et garder la « juste » confiance, car comme tu le dis, avoir une trop grande confiance et « dépasser ses limites » signifierait une chute.

Je rapprocherais la notion de proprioception que tu emploies à la notion de flow utilisé en coaching mental (également appelé « la zone »;), cet espèce de moment où tout va pour le mieux, tous les capteurs sont ouverts à 200%, on est concentré, et où l’on a l’impression de « flotter » sur la discipline… tout semble évident et facile. Justement Danny Hart en 2011 à Champéry semblait être totalement dans ce flow, invincible, mettant 10 sec à tout le monde sur une piste vraiment dégueu.

Par ailleurs ce que tu nommes instinct j’aurais davantage tendance à l’appeler intuition, qui est liée à l’inconscient. Ce que tu dis à ce sujet est très important. A un moment donné le sportif connaît la technique mais un mental/dialogue intérieur trop présent peut venir nuir à la performance.
Par exemple en golf, le golfeur doit penser à la technique de son swing pendant l’entraînement. Cependant le jour de la compétition, il doit être en mesure de faire le vide mental pour laisser parler les automatismes acquis durant l’entraînement. S’il se met à penser à la technique pendant qu’il effectue son swing, c’est fichu !

Donc pour en revenir à ton exemple, et tu ne manqueras pas de me contredire si j’ai tort, tu as fait le vide, la technique étant déjà là, et il ne s’agissait alors plus que de se lancer, et ce, sans penser à la technique pendant le trick. Je pense que trop penser au trick que tu es en train d’effectuer sans laisser parler cette part de feeling que tu évoques peut mener à l’échec. Et effectivement comme tu le dis également l’intuition ne devient efficace que lorsque l’on a confiance en sa technique.

Voilà, n’hésitez pas à commenter ;)

A bientôt :)
Message modifié 1 fois. Dernière modification par biKe4ddiKt, 04/10/2013 - 08:00
la.pelleteuse
la.pelleteuse

inscrit le 16/09/10
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Matos : 2 avis
Interessant ça l'hypnose ericksonnienne.
Perso j'ai un gros blocage sur la piste bicross de mon coin, il y a une double que je passe en enroulant alors que beaucoup sautent par dessus. La première fois qu'ai tenté de la sauter j'ai fait un gros poney (arrivé bien à cheval sur la bosse) qui m'a presque stoppé, enfin je suis descendu du vélo comme s'il était à l'arrêt, et la seconde j'ai encore fait un poney mais cette fois je suis parti en nose wheelie avant de me vautrer (grand moment de solitude).
Sachant que le soucis vient de ma vitesse qui n'est pas suffisante, est-ce que l'hypnose m'enlevera ce blocage et en gros, me permettrais d'aller plus vite?
Edit: Je précise que je pense pas utiliser erickson pour passer cette putain de double, je la sauterais bien un jour dans un moment de folie. Je sens déjà jordinou74 se foutre de ma gueule.
Message modifié 1 fois. Dernière modification par la.pelleteuse, 04/10/2013 - 12:18
jordinou74
jordinou74

inscrit le 18/09/09
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Vraiment sympa ce sujet ! A mon tour.

Pour ma part, je vais parler ici de mon appréhension sur les saut et les run d'une descente connu ou non. J'ai jamais fait de competition depuis 5 ans que je pratique la dh, je me disais a chaque fois, "je n'ais pas le niveau, laisse tomber". Je pense que c'est un gros manque de confiance en sois, car le niveau, je l'ai lol ! Et de toute façon on trouve du tout niveau en compétition et on peu très bien faire une course pour la fierté et le plaisir, pas pour le podium.. Bref.

Moi ce que j'aime par dessus tout en dh, ce sont des bon gap, double, drop bien fluide qui pimente une descente.

Bien évidemment, tout module demande une approche ( je revois cette vidéo des argentins a Châtel xD ).Un module inconnu a mon répertoire , s'il a une taille conséquente par rapport a mon niveau, me demande de surmonter pas mal de choses en moi. La peur de la chute évidemment, la confiance en moi (est ce que jai le niveau pour passer ca) et ensuite je regarde la situation du module. Je fait quelques approches.
Après ça, c'est une grosse concentration en moi lorsque je suis en haut de la piste d'élan. Je me met en condition ( casque enfilé et clipsé, masque sur les yeux) et la, le vide, concentration sur la vitesse que je dois prendre, je revois limage de la recep lorsque jetais debout sur l'appel. Et la je ressens mon déclic intérieur, le feu vert de mon mental pour y aller ! Si ce declic ne ce fait pas, je n'essaye même pas. Je retenterai quand je reviendrais.

Ensuite au sommet d'un run, que la descente sois connues ou non, je me laisse quelques seconde pour me concentrer et rythmé mon souffle et go ! Tout le reste ce fait dans la descente.

Mais vu que je n'ais jamais fait de compet' j'ai jamais ressenti ce stress du chrono, a aller le plus vite possible mais sans perdre le contrôle. Me connaissant, je serais bien flippé dans les starting block ^^
jordinou74
jordinou74

inscrit le 18/09/09
311 messages
la.pelleteuse ( 4 oct. 2013) disait:

Interessant ça l'hypnose ericksonnienne.
Perso j'ai un gros blocage sur la piste bicross de mon coin, il y a une double que je passe en enroulant alors que beaucoup sautent par dessus. La première fois qu'ai tenté de la sauter j'ai fait un gros poney (arrivé bien à cheval sur la bosse) qui m'a presque stoppé, enfin je suis descendu du vélo comme s'il était à l'arrêt, et la seconde j'ai encore fait un poney mais cette fois je suis parti en nose wheelie avant de me vautrer (grand moment de solitude).
Sachant que le soucis vient de ma vitesse qui n'est pas suffisante, est-ce que l'hypnose m'enlevera ce blocage et en gros, me permettrais d'aller plus vite?
Edit: Je précise que je pense pas utiliser erickson pour passer cette putain de double, je la sauterais bien un jour dans un moment de folie. Je sens déjà jordinou74 se foutre de ma gueule.
haha ! le jour viendra ! jespère pas a tes 50 ans mais tu y arrivera !
sangoku91
sangoku91

inscrit le 07/02/07
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Matos : 2 avis
super intéressant comme sujet!

Le mental est un élément important dans une discipline comme la DH VTT.
Mais je dirais que le "bon mental" vient avec l'entrainement (50%) et avec un exercice sur soi (50%).
Donc il faut comme tu di du bon stress et pas du mauvais (difficile exercice).
Par contre la peur est à proscrire car elle va te bloquer complétement.

Dans mon expérience perso (VTT FR DH en loisirs et enduro loisirs et compète) je dirai que:
- il faut s'entraîner par palier (genre de pas tenter un jump de table/double 6 ou 7 m si tu es limite à 5 m)
- beaucoup observer les potes qui passent les obstacles pour reproduire vitesse, geste, et prise de risque
- tenter un nouveau passage tendu uniquement quand on est en forme et en confiance (sinon crash assuré;)
- visualiser le mouvement sur un nouveau passage avant de se lancer

Bon tout cela c'est de la technique mais c'est la base pour te donner une confiance justifiée en tes moyens.
Ensuite le mental entre en jeu.
Je dirais qu'il faut juste un peu de pression mais pas trop.
C'est-à-dire que l'obstcale ou la compétition va déjà te faire monter d'un cran au niveau stress.
Ce que j'essaie de faire ensuite c'est de ne pas rajouter de pression moi même et juste me dire que je me suis préparé.
Et donc comme je suis préparé cela va bien se passer. (si je pars perdant ce n'est pas la peine)

Pour les imprévus, je gère sur l'instant en me rattachant sur mon expérience passée.
Par exemple, sur une spéciale d'enduro en compète (sans reco) je me suis retrouvé face à une double de 3 / 4 m de long.
J'allais vite de toute manière et j'avais raté l'échappatoire, donc j'ai jumpé en me disant que ça devait passer.
Et c'est passé!

Tout cela pour dire que le mental est en effet important à mon avis sur un sport à risque.
Mais cela ne fait pas tout évidement.
A mon avis, il faut progresser par palier pour éviter les gros crash traumatisants et capitaliser de la confiance .


A+
Bistouflex
Bistouflex

inscrit le 21/06/13
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Stations : 1 avisMatos : 2 avis
En lisant ce topic j'ai une question qui 'est vennue, toi qui est coach, est ce que tu es forcément au top mentalement? en gros si tu roulais a haut niveau tu aurais besoin d'un coach ou tu arriverais en quelques sortes t'autocoacher ?
Ca peut paraitre idiot comme question mais ca me semble interessant

J'ai remarqué aussi sur les courses, a mon niveau en tout cas, que certaines petites choses peuvent te perturber au dernier moment, par exemple le pilote derierre toi au start peut influencer sur la confianceen soi, en gros si j'ai un pote que je sais comment il roule ca ne me gene pas, mais une fois j'ai eu Yohan Barelli au cul et ca m'a mis un petit stress supplémentaire en me disant qu'une fusée allait pas tarder a me doubler

Bref sujet interessant et je pense trop négligé dans ce sport même si je pense que les top riders sont bien suivis
la.pelleteuse
la.pelleteuse

inscrit le 16/09/10
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Matos : 2 avis
Si il y en a qui s'intéressent aux cotés psychologie, biologie, historique du sport je vous conseille le magazine "sport et vie" tous les deux mois.
Sevenup
Sevenup
Statut : Confirmé
inscrit le 11/10/08
5417 messages
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Bistouflex ( 4 oct. 2013) disait:

En lisant ce topic j'ai une question qui 'est vennue, toi qui est coach, est ce que tu es forcément au top mentalement? en gros si tu roulais a haut niveau tu aurais besoin d'un coach ou tu arriverais en quelques sortes t'autocoacher ?
Ca peut paraitre idiot comme question mais ca me semble interessant

J'ai remarqué aussi sur les courses, a mon niveau en tout cas, que certaines petites choses peuvent te perturber au dernier moment, par exemple le pilote derierre toi au start peut influencer sur la confianceen soi, en gros si j'ai un pote que je sais comment il roule ca ne me gene pas, mais une fois j'ai eu Yohan Barelli au cul et ca m'a mis un petit stress supplémentaire en me disant qu'une fusée allait pas tarder a me doubler

Bref sujet interessant et je pense trop négligé dans ce sport même si je pense que les top riders sont bien suivis


+1 quand t'as un pro derrière tu sers les fesses !

En compétition le mental et la confiance c'est pour moi la chose la plus importante et surtout essentiel pour pouvoir performer. Etre capable d'être vraiment détendu, en pleine possession de ces moyens, d'avoir une position sur le vélo qui se rapproche la plus de celle qu'on aurait en ridant notre home spot.

Et la c'est pas facile du tout, on a souvent tendance à être trop crispé sur le vélo, pas assez smooth dans les appuis, pas assez agressif dans les passages engagés etc ... Différentes raisons : souvent le stress du chrono, le public au bord de la piste, la piste qui se détériore au fur et à mesure et ou l'on doit piloter un peu à l'instinct quand sa devient champ de mine ...

Sans compter que bien souvent, quand il y a un passage bien tendu sur la piste style gros drop avec recep hasardeuse, table un peu longue sans trop de vitesse etc ... on se demande le samedi aprem si sa va passer. Puis sa trotte souvent dans la tête pendant la nuit du samedi.

Donc tout sa c'est un stress qu'il faut savoir évacuer pour pouvoir être au top de ses moyens.

Pas vraiment de remède miracle, si ce n'est de faire le maximum de compétition possible. Sa demande de l'argent et de l'investissement mais ce qui sont motivés à réaliser de beaux résultats c'est la méthode à utiliser.

Et pour progresser dans le riding et dans la confiance en soi en général, le top reste quand même de rider un maximum des pistes différentes, avec des profils toutes différentes(cailloux/racines, dur/meuble, poussiéreux/boue etc ...). Il y a rien de mieux pour appréhender plus facilement les difficultés des obstacles, lire les traj' etc ...

Après j'ai la grande chance de ne jamais m'avoir casser un os et ceux malgré une bonne pelletés "d'hosto crash" comme on les appelles entre potes. Mais j'imagine que sa doit pas être facile de renvoyer du lourd après une fracture ...
Message modifié 3 fois. Dernière modification par Sevenup, 04/10/2013 - 23:42
stp0
stp0

inscrit le 23/03/08
1431 messages
intéressant comme discussion. J'aimerais condenser un peu ce qu'a dit rideuse. D'après mon expérience personnelle, le fait que la peur disparaisse lorsque tu fais un truc dangereux pour la 1000ème fois est très vicieux. Les deux chutes les plus graves que j'ai eu se sont produites sur des truc que je faisais tous les jours, des choses qui ne me faisaient plus peur du tout...
Je pense que la peur est très importante pour placer la limite entre faisable et carrément dangereux. Mais il faut aussi que la peur ne fonctionne pas suffisamment bien pour pouvoir progresser. Si tu ne fais que l'écouter, si tu la laisse dominer, tu ne progresseras jamais.

Pour ce qui est du bien fait du stress. Je n'ai jamais fait de compet mais j'ai passé des concours très déterminant pour ma carrière et je pense que "l'expérience" est comparable. Dans ce genre de situation le corps est capable de faire complètement abstraction de ce qui pourrait nous gêner. Qui a déjà eu envie de pisser au milieu d'une compet? On ressent moins les douleurs, les besoins...j'ai jamais eu mal à la tête pendant une épreuve pourtant certaine ce passé sans lever les yeux de la feuille pendant 5h, je n'ai jamais eu froid pendant une épreuve, mais dès le passage de la porte de sortie, j'avais faim soif mal à la tête et vraiment froid... Je ne sais pas si c'est de l'inconscient mais en tout cas certaines situations montrent qu'on peut reprendre le dessus sur ce qu'on ne devrait pas pouvoir contrôler quand on en a besoin.
biKe4ddiKt
biKe4ddiKt

inscrit le 23/08/13
32 messages
Wow toutes ces réponses, c’est bon ça ! Ca semble vous intéresser ça fait plaisir :grin:

Je réponds rapidement à 2-3 posteurs et je reviendrai par la suite pour répondre aux autres.

@la.pelleteuse
Oui ton soucis, qui repose semble-t-il principalement sur la peur (car tu sais qu’en allant plus vite ça passerait mais tu ne le fais pas), pourrait facilement se travailler en hypnose. Mais bon ça va bientôt rentrer j’ai l’impression ;)

@jordinou74 : tu as l’air d’être déjà un petit Jedi sans le savoir ;) . Tu éprouves la peur mais tu trouves rapidement les clés mentales pour passer outre : vide, concentration et surtout visualisation du trick à effectuer. Ca peut te sembler tout con mais ce n’est pas donné à tout le monde d’arriver à faire cela.

C’est bien, tu arrives à surmonter ta peur vis-à-vis d’un danger pour ton intégrité physique mais par contre dès qu’il s’agit de ton image (par rapport à toi ou aux autres) c’est moins évident j’ai l’impression ;)

Juste une parenthèse, ça me rappelle une étude qui avait montré que la peur la plus répandue (et la plus grande) chez les gens est… la peur de parler en public… et oui, juste ça… ce qui signifie, si on prend un raccourci grossier, que les gens ont davantage peur pour leur image (d’être jugé par exemple) que pour leur intégrité physique (les peurs du vide, des araignées etc… ne sont pas aussi répandues ). Fin de la parenthèse.
Tiens une petite question au passage. Que préfèrerais-tu entre ces 2 situations en compet ?
1/ la piste est inaccessible à pied et pas de caméras, donc personne peut te voir, mais tout le monde voit ton chrono à l’arrivée.
2/ tout le monde peut te voir tout le long de la piste mais ton chrono n’est connu que de toi (sauf si tu fais top 3 ;) )

@Sangoku91
« Bon tout cela c'est de la technique mais c'est la base pour te donner une confiance justifiée en tes moyens » -> il y a aussi une part de mental dans ce que tu évoques. Ton 2ème tiré est ce que l’on appelle de la modélisation en PNL, et ça peut également se pratiquer avec des vidéos. D’ailleurs on pourrait imaginer pouvoir progresser en « éduquant » son inconscient à travailler en arrière plan à chaque visionnage de vidéo (mais c’est là un vaste sujet qui mériterait un topic à part). De plus la visualisation est une technique employée en PNL et hypnose.

Sinon intéressant le reste de ton témoignage et tu sembles également avoir trouvé tes clés tout seul pour travailler ton mental.
Et je suis globalement d’accord avec toi, la performance c’est à la fois de la technique et du mental. On ne saurait imaginer un champion du monde qui n’aurait pas confiance en lui ;)

Je reviens... ;)
la.pelleteuse
la.pelleteuse

inscrit le 16/09/10
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Matos : 2 avis
C'est marrant ce que tu dis sur la peur du social et de l'integrité, quand je sors avec les potes c'est moi le dernier mais quand ils parlent tous comme des gonzesse pendant la pause c'est toujours moi qui dis "Aller les gonzesses on se bouge le cul". Je suis pas le dernier non plus à se faire remarquer de manière général.

Il faudrait renommer ce topic "bike4ddikt s'occupe de ton cerveau" :lol:
zwav65
zwav65

inscrit le 05/06/09
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Matos : 3 avis
Salut!

C'est super intéressant comme topic! En plus ça fait un moment que je réfléchis à ce sujet...
Je m'explique:
J'ai 17 ans, je suis à la base pas très très confiant sur mon DH mais à force d'apprendre même si c'est quasiment tout le temps seul ça commence à venir, et j'ai tâté un peu de compétition (4 en 2 ans).
Mais je me demande si une partie de mon blocage vient pas de ma première course, en 2011. C'était à Lourdes pour ceux qui connaissent, donc déjà pas très facile même si j'y roule beaucoup...je venais de sortir de 2 mois de "rien" à cause de côtes cassées sur cette même piste donc déjà de l'appréhension, première course, ambiance coupe de France au sommet...tout ça à surement joué, mais je crois que le plus "beau" reste que sur une chute, un picot de ma pédale est venu pointer dans la malléole...j'ai fini mon run mais j'en ai chié, et depuis j'ai toujours du mal.
J'pense que ça fait parti du blocage, le trop de pression au sommet, mon état physique au départ, le souvenir de la chute et de la douleur...

Ya ça, et puis autre chose... Ya quelques mois, toujours à Lourdes, je m'entrainais sans trop forcer...mais sur une portion rapide, une ornière a un peu cédé sous ma roue avant, ça m'a fait partir dans un arbre tête la première...perte de connaissance, casque+leatt+dorsale HS, hopital...heureusement à part très peur et très mal j'ai rien eu de grave, mais je garde le souvenir du monsieur en blouse blanche entrain de me dire que sans le leatt ça aurait pu être plutôt assez grave...

Ces blocages m'ennuient, parce que par exemple sur les starts j'arrive bien à gérer la pression depuis ma première course, je suis dans ma bulle, concentré, et je suis plutôt calme. D'ailleurs, un truc que je comprend vraiment pas, c'est que je fais de l'enduro depuis mars, j'ai tâté ma première course d'enduro ya deux semaines à Lourdes, c'était plutôt dur, avec de bons pilotes, et malgré des soucis niveau santé qui m'ont valu une pénalité pour une spéciale pas faite+des soucis sur le vélo, j'ai pu finir, même pas dans les 10 derniers en plus...
Premier enduro, j'étais le plus jeune, même pas un an sur cette discipline, je connaissais pas les traces, mais j'avais 0 pression, ya des passages sur les quels j'ai pas réfléchi du tout et qui sont passés, même n'importe comment...là ou en DH j'aurais bloqué.

Vraiment, je pige pas. Est-ce que c'est mes souvenirs sur un DH qui me bloquent avec? J'arrive pas à savoir...peut-être que c'est simplement un manque de confiance en moi, aussi...J'en sais rien, en tout cas je pense que le mental à une part énorme dans ce sport. Et comme dit plus haut, je pense bien que les facteurs qui jouent sont très nombreux...la météo, l'ambiance, le type de piste...et même, l'humeur du jour, parfois on a des jours "sans" et on fait n'importe quoi...
C'est à creuser, en tout cas je le redis ce topic est super intéressant..! J'ai hâte de voir ce que peuvent dire les pros à ce sujet!
jordinou74
jordinou74

inscrit le 18/09/09
311 messages
@jordinou74 : tu as l’air d’être déjà un petit Jedi sans le savoir ;) . Tu éprouves la peur mais tu trouves rapidement les clés mentales pour passer outre : vide, concentration et surtout visualisation du trick à effectuer. Ca peut te sembler tout con mais ce n’est pas donné à tout le monde d’arriver à faire cela.

C’est bien, tu arrives à surmonter ta peur vis-à-vis d’un danger pour ton intégrité physique mais par contre dès qu’il s’agit de ton image (par rapport à toi ou aux autres) c’est moins évident j’ai l’impression ;)

Juste une parenthèse, ça me rappelle une étude qui avait montré que la peur la plus répandue (et la plus grande) chez les gens est… la peur de parler en public… et oui, juste ça… ce qui signifie, si on prend un raccourci grossier, que les gens ont davantage peur pour leur image (d’être jugé par exemple) que pour leur intégrité physique (les peurs du vide, des araignées etc… ne sont pas aussi répandues ). Fin de la parenthèse.
Tiens une petite question au passage. Que préfèrerais-tu entre ces 2 situations en compet ?
1/ la piste est inaccessible à pied et pas de caméras, donc personne peut te voir, mais tout le monde voit ton chrono à l’arrivée.
2/ tout le monde peut te voir tout le long de la piste mais ton chrono n’est connu que de toi (sauf si tu fais top 3 ;) )

[/quote]

C'est cool de savoir ca ! Je ne m'en rend pas compte ! Pour en revenir a ta questions, les 2 ne me dérangeraient pas. Si je stresserai en compete, ce ne serai pas pour mon image, au contraire je pense que le public m'aiderai. Je stresserai car j'aimerais donner le meilleur de moi même !
jordinou74
jordinou74

inscrit le 18/09/09
311 messages
biKe4ddiKt ( 5 oct. 2013) disait:


@jordinou74 : tu as l’air d’être déjà un petit Jedi sans le savoir ;) . Tu éprouves la peur mais tu trouves rapidement les clés mentales pour passer outre : vide, concentration et surtout visualisation du trick à effectuer. Ca peut te sembler tout con mais ce n’est pas donné à tout le monde d’arriver à faire cela.

C’est bien, tu arrives à surmonter ta peur vis-à-vis d’un danger pour ton intégrité physique mais par contre dès qu’il s’agit de ton image (par rapport à toi ou aux autres) c’est moins évident j’ai l’impression ;)

Juste une parenthèse, ça me rappelle une étude qui avait montré que la peur la plus répandue (et la plus grande) chez les gens est… la peur de parler en public… et oui, juste ça… ce qui signifie, si on prend un raccourci grossier, que les gens ont davantage peur pour leur image (d’être jugé par exemple) que pour leur intégrité physique (les peurs du vide, des araignées etc… ne sont pas aussi répandues ). Fin de la parenthèse.
Tiens une petite question au passage. Que préfèrerais-tu entre ces 2 situations en compet ?
1/ la piste est inaccessible à pied et pas de caméras, donc personne peut te voir, mais tout le monde voit ton chrono à l’arrivée.
2/ tout le monde peut te voir tout le long de la piste mais ton chrono n’est connu que de toi (sauf si tu fais top 3 ;) )



C'est cool de savoir ca ! Je ne m'en rend pas compte ! Pour en revenir a ta questions, les 2 ne me dérangeraient pas. Si je stresserai en compete, ce ne serai pas pour mon image, au contraire je pense que le public m'aiderai. Je stresserai car j'aimerais donner le meilleur de moi même, donc risque de chute plus importante !
furiouspower
furiouspower

inscrit le 14/09/11
235 messages
bien ce sujet ;)

je relirais tout ça plus attentivement quand j' aurais le temps, mais ton principe d' hypnose m' interesse, ça expliquerait enfin ce que j' essayais de decrire a un collegue, qui roule pas et peut donc pas avoir vecu ça

quand je roule vraiment fort (pas une journee en station pepere, mais genre une ligne bien couillue, ou un gros petage de cable a descendre un truc super raide a l' aveugle, ou juste une course), je dispairais totalement, plus aucune pensée, j' entends plus rien (ou des sons etouffés du moins)
un espece d' instinct de survie, les images defilent pas de la même facon, et tu te retrouves avec une force pas croyable comparé a d' habitude
tu reflechis même plus a la meilleure traj, ça y va tout seul, juste a poser ton regard et les muscles suivent, fatigués ou pas

sur les deux fois que jme suis fait la MOH, je suis parti en me disant, fais ce que tu peux, tfaçons t' as pas le physique, je voulais juste arriver en bas.
et pis t' arrives au depart, et des que ça sonne, zou... plus de cerveau encore une fois
au point que j' ai roulé comme un taré jusqu' en bas alors que d' habitude un run de 5min m' essouffle, enquillé des sauts que j' avais contourné aux recos, juste parce qu' un gars me genait
l' année derniere jme suis emmelé dans un pelo, => bonne grosse boite dans les caillasses, rien senti j' ai juste couru recuperer le bike pour continuer a bloc.... c' est le soir que j' ai regretté, impossible de marcher tellement j' etais tout peté

ça le fait aussi en street, c' est même encore plus fort etant en brakeless, quand tu te lances sur un truc maousse, tu laisse vraiment le cerveau sur place, plus de bruits, les yeux fixés, la fameuse force que jamais t' aurais dans ton etat normal

et des exemples comme ça jpense que n' importe qui qui roule depuis quelques temps en a

c' est justement ça qui fait que j' aime rouler, en vivant des trucs comme ça tu te dis que t' es encore loin d' avoir vraiment "apprivoisé" ton esprit au final
je pense qu' entre personnes censées on peut en parler sans reflexions debiles, mais cet etat, je sais pas si c' est l' adrenaline, la fameuse hypnose, ou autre chose, c' est quelque chose d' impressionnant, bien plus encore que certains trucs..
la.pelleteuse
la.pelleteuse

inscrit le 16/09/10
4809 messages
Matos : 2 avis
Marrant, moi ça me fait pas cet effet là quand je laisse le cerveau en haut. La dernière fois que je l'ai fait j'ai laissé mon bras 200 metres plus loin...
furiouspower
furiouspower

inscrit le 14/09/11
235 messages
après attention, j' ai pas dit que ça faisait plus mal de tomber, juste que sur le coup tu sens rien et tu repars comme une fleur, quand le fameux etat se dissippe, tu la sens bien ta boite :lol:

c' est pas a chaque fois que je roule cet etat bizarre, c' est plus par pics, t' es concentré, tu roules bien depuis un bon moment, et quand tu tentes un truc maousse ou te tape un coup de speed avec un collegue, t' arrives a un stade au dessus de la concentration "normale", c' est ca que j' arrive pas tellement a comprendre, mais c' est dans ces moments que tu te fais les meilleures sensations

essaie pour ta double, tu te focalises pas dessus, roule ailleurs... surtout sur une piste de race c' est encore plus simple, enquilles des tours en passant naturellement, enroules si tu sens pas, sautes si tu sens, mais te force pas a faire un truc pas naturel
tu vas forcement progresser, trouver les bonnes traj, et quand tu seras plus a l' aise et rapide sur l' ensemble de la piste, ya un moment ou ça va faire tilt, là tu reflechis pas et t' y vas