Moh2019 : carnet de route d’un trip vtt entre potes
Chaque été en début de saison se déroule la Mountain of hell aux deux alpes, le concept est simple : plusieurs centaines de riders posés en un seul pack sur le haut du glacier des deux alpes à 3400, départ « mass start » au gong et que le plus rapide gagne, à l’arrivée 16km et 2500m de D- plus tard
Chaque année aussi, j’essaie de participer à cette compétition avec des potes, et d’étirer un peu le voyage pour faire un jour ou deux de ride « à la cool » sur le bike park des deux alpes.
Cette année on part donc à 6 riders :
Je vous passe tous les préparatifs, du voyage et je m’arrête juste sur ceux concernant le bike : rien à changer sur mon meta am v4.2 2018 (en 180mm devant) si ce n’est virer mes pneus « light » pour en mettre des plus costauds en carcasse « moyennement renforcée » ce sera les spé hill billy et butcher, en 2.6 GRID 2blissready que 26in m’avait envoyés en test privé il y a quelques temps et que je ne monte que lors des compétitions maintenant.
Connaissant ma propension à trop freiner, je porte par contre un soin particulier à purger mes freins sram code RSC avec du dot sortant d’un bidon neuf, et en ayant chassé le plus d’air dissout en faisant le vide dans la seringue avant de la connecter. Niveau plaquettes : métalliques quasi neuves à l’avant (déjà rodées depuis des lustres) et neuves derrière, que j’ai juste sorties une fois pour les roder. Avec ça ils devraient tenir la chauffe sans soucis !
Me voici donc arrivé aux deux alpes ce mercredi 26 juin, en compagnie d’Emeric qui a fait le trajet de 700km en caisse avec moi, et de Arthur qui roule ici depuis mardi. Emeric charge son barda à l’hôtel des lutins ou il a choisi de crécher (pas cher, super bien placé et moi je vais récupérer l’appart de location à la résidence plein sud, qui a la bonne idée d’être collée à la remontée principale des deux alpes : le jandri.
Une fois le matos déposé et les bikes rangés au garage, places aux habitudes : direction le bar des lutins, la bise à Loulou le patron, une pinte de bière pour chaque et un burger ou plat du jour histoire de pas se laisser maigrir…S’en suit un dodo tôt car la route a été longue.
Jeudi matin, thom étant arrivé dans la nuit, nous voici à 4 à aller prendre un forfait journée pour rider le bike park tranquillement histoire de dépoussiérer les mains et les bikes. Départ par le jandri juste après les derniers skieurs qui montent faire du ski d’été sur le glacier (mon dieu, que je leur laisse leur file d’attente en sapes de ski hyper chaudes et pompes super inconfortables&hellip. S’en suit une descente par les pistes bleues pour redescendre au départ du jandri : rien à signaler sur les bikes, pas de casse ou de bruits suspects. Pour ce qui est du ride, le classement se fait naturellement : Arthur et Emeric envoient comme des porcs devant, moi je cruise tranquillement car je connais mon point faible qu’il faudra gérer toute la semaine (mal aux mains et aux poignets sur les longues descentes) et Thom qui ne ride presque jamais ferme la marche mais est clairement loin de se trainer.
remontée par le même jandri, et cette fois ci on se lance sur un peu de reconnaissance du tracé de la finale qui passe pile devant la gare d’arrivée intermédiaire du jandri. Au bout de 2 virages, on voit bien que Thomas ne suit pas…on se pose pour l’attendre et le tailler, mais rien n’y fait, il n’arrive toujours pas => check de notre groupe whatsapp, il a crevé son pneu arrière, il redescend en benne ! Tant pis pour lui, on ne va pas se mettre à pleurer d’autant plus qu’on y est pour rien, donc sans remords on le retrouvera en bas !
Petite reco de ce tronçon de finale entre le jandri 1 et la station donc, qui utilise des chemins archi connus :
-la piste bleue qui serpente sous les câbles du jandri, pas de surprises, on l’enquille tranquillement
-transition par le chemin de 4x4 jusqu’à LA grosse montée de la finale…qu’on décide de contourner en restant sur le chemin de 4x4 (on la fera plus tard, peut -être)
-suite sur un mix empruntant des chemins de traverse bien bardés de trous, la piste bleue bike patroller et la piste rouge red line (raide line ?) pour se retrouver au niveau de la station, et aller voir thom qui squatte un banc à nous attendre car il n’a pas d’outils, ni les clefs de ma caisse faisant office d’atelier, ni les clefs de l’appart…1 point loser !
Pendant que Arthur et Emeric vont se faire une piste via la remontée du diable, Thom va se mettre en recherche d’une chambre à air 26 pouces (oui, ça existe encore&hellip et d’un pneu, suivant le prix, pour remplacer son hans dampf simple ply aussi fin des flancs que du papier toilette… et moi je m’attaque au démontage de la roue, recherche du trou dans le pneu qui s’avère être une déchirure sur le flanc de 1cm de long…
il revient 15mn après avec une chambre à air DH bien lourde mais sans pneu…qu’à cela ne tienne, on colle une rustine à l’intérieur du pneu au niveau de la déchirure, et pour renforcer le tout, on met deux ou trois épaisseurs de scotch, dans le plus pur esprit manouche…
ça tombe bien, Emeric et Arthur sont de retour et on décide d’aller se refaire une petite piste dont je ne me souviens plus avant d’aller manger aux lutins ou coco devrait nous rejoindre, enfin arrivé.
Une fois cette piste ridée sans autres soucis ou casses de matos, direction les lutins pour dire bonjour à coco et c’est parti pour la pinte de binoche traditionnelle. Tiens, bah, Thom commande un perrier tranche, lui qui normalement est pas le dernier pour cotiser à la cirrhose, explication de l’intéressé : après 3 semaines à abuser il décide de faire une semaine sans liche…ce qui ne nous empêche pas de savourer la nôtre jusqu’à que le repas arrive !
l’après-midi se passe à rider tranquillement sur le petit versant de pied moutet qui offre une bleu ultra roulante, puis la piste rouge de mont de lans qui offre elle aussi un super flow mais surtout de l’ombre ! s’en suit une remontée par le télésiège du diable et une descente de la piste bleue du diable. A ce moment Emeric décide de nous quitter pour faire un combo détente à la piscine et entretien du bike, tandis que les quatre restants (moi, Thom, Arthur et Coco) décidons de poursuivre sur la célébrissime piste rouge de Venosc. Avalée d’une traite pour ma part, pour checker la résistance de mes mains, pas de surprise, je ramasse fort sur la fin ! Allez, fin de la journée de ride, passage au pied des remontées pour passer un coup de jet sur le vélo car la journée a été archi-poussiéreuse et passage à l’atelier mécanique au pied de l’appart : aucune case à déplorer cette après-midi, le pneu de Thom a une petite boursouflure au niveau de notre réparation de fortune mais tient le coup, donc on se borne à nettoyer, vérifier les serrages, lubrifie la transmi et regarder l’état des plaquettes… Bikes au garage, puis douche car on est aussi crades que les montures, et le volet MoH commence : on file retirer nos plaques, packs de course, et transpondeurs.
c’est sur la place principale des deux alpes que ça se passe, et autant dire qu’au bout de 20 MoH, l’orga est rodée : premier arrêt sous un chapiteau pour donner son certificat médical et retirer son pack contenant le dossart la plaque et les goodies (une casquette MoH et quelques échantillons muc-off), puis arrêt rapide au stand d’à coté pour récuperer le transpondeur, simplissime ! Histoire de ne pas frôler la déshydratation on décide d’aller boire un coup aux lutins avant de rentrer à l’appart se mettre une grosse ventrée de pates bolognaise.
Coco nous a fait l’honneur de ramener une bouteille de génépi qui permet de lance le dijo ,sauf pour Thom qui reste à l’eau…au passage je sors ma paire de dès magiques et sur un magnifique « 32 » je lui mets un gage : fini le perrier tranche le soir au bar, maintenant ça sera un lait-fraise à la place ! Direction donc les lutins pour ramener Emeric qui dort là-bas, de peur qu’il se perde sur le retour. puis maintenant qu’on y est, autant se mettre la dernière tournée : des chartreuses, une binoche, et un lait fraise, patron ! puis retour faire la nuit à l’appart car demain les recos commencent !
Nous voici donc vendredi !
Plaque de course accrochée au cadre, on enquille dans le jandri en même temps que les skieurs et on file directement en gare n°2 du jandri, au pied du glacier, pour essayer de le rider tant qu’il n’est pas trop mou, en se disant que la reco de la qualif peut attendre. Peine perdue : il est presque 10h quand on arrive sur la neige et c’est déjà de la soupe. Nous voilà partis à essayer de garder l’équilibre sur de la neige de poissonnier, toute tracée par les riders passés avant nous, et sur la fin du glacier à alterner entre neige et caillasse, ce qui nous mène à la première montée de ce tracé de finale.
Petit aparté : à un moment je discute et dis deux ou trois conneries avec un groupe de riders entre deux plaques de neige, l’ambiance est cool, tout le monde se marre du glacier tout mou, etc… une fois reparti mon pote Emeric me fait remarquer que je discutais avec killian Bron (oui, je sais, je suis pas du tout physionomiste) vainqueur l’année dernière et futur vainqueur de cette année… comme quoi , y’a pas à dire, on peut encore se réjouir de pratiquer un sport ou les pros sont super accessibles et pas prise de tête !
Bref ! première montée passée sans difficultés par Arthur, Emeric et moi et mon, tous trois en enduros et transmi eagle…Par contre Coco avec son kona park operator en 26 pouces et transmi 8 vitesses fait un peu plus la gueule !
et Thom dans tout ça ? ne faisant pas la Moh il s’est offert une matinée glandouille…
La reco se continue dans une piste bleue bardée de table et super roulante, anciennement appelée « la ayton » et nous voici arrivés à la gare intermédiaire du jandri.
il est déjà un bon 10h30 et on se dit que, d’ici, ça serait pas con d’enchainer sur la reco de la qualif, comme ça on sera de retour à la station pile pour l’heure de manger !
c’est donc parti pour la reco du tracé tracé de la qualif ! je vous fais pas toute la description, car il y a plein de vidéos sur zapiks qui feront ça mieux que moi, mais en gros :
-deux petites montée sur le début permettant d’étirer le peloton
-un pierrier
-une zone dans les alpages entre herbe et dalle
-une partie sur une ancienne poste de dh du bike park, assez roulante
-un chemin bien cassant menant vers le « passage world cup » un truc bien pentu, bien plein de cailloux, avec un bon ravin d’un côté, et qui finit dans de la boue…Arthur passe tout sur le vélo et moi-par habitude- je passe à pied !
-s’en suit un chemin à flanc de pente bien roulant, puis une partie bien en pente et en zig zag pour descendre sur le village de cuculet, puis 1.5km de plat sur la route, faisant encore partie de la qualif, pour le plus grand bonheur de coco avec son DH, pour arriver au village de mont-de-lans et remonter par l’antique télésiège deux places !
de peur qu’il n’appelle les secours si il ne nous voit pas débarquer, on jette les bikes et protecs au garage et on va manger chez loulou aux lutins (plat du jour porc caramel au top, et burger de bucheron canadien) bien entendu avec la pinte de bière de circonstance.
entre temps notre dernier compère est arrivé : Ludo, le cousin de Coco , est arrivé vers 11h aux deuz, a pris un forfait fissa, et s’est envoyé la reco de la qualif d’une traite « pour se mettre dans le bain » ce qui lui permet de nous rejoindre avant qu’on ait les plats de servis…solide !
Une fois repus, on repart chercher les bikes et enfiler ces horreurs de protection puantes et étant encore froides et humides de la transpi du matin : bonheur ! ET gaz direction le jandri pour refaire la reco de la finale entre le jandri 1 et la station, et quelques pistes en plus pour les plus motivés.
en fin d’après-midi on remonte le stand entretien au pied de l’appart, mais rien de plus à faire que la veille, les vélos tiennent le choc. Le pet sur le pneu de Thom s’étant un peu rouvert, on décide de découper un morceau de vieille chambre à air et d’en coller 3 épaisseurs à la colle cyano à la place du scotch/rustine…ça tient mieux, nickel !
Briefing de course à 18h, auquel on ne va pas car on sait ce qu’ils vont dire (en gros : respectez les jalons, les horaires, les autres, et amusez-vous !)
Douche à la va vite et on file au umbrella bar ou des vidéos de ride sont diffusées sur grand écran et ou un verre est offert aux concurrents de la moH. Je vous passe les détails, la soirée a été gale aux autres : 2eme tournée aux lutins=> repas à l’appart=>re-trounée aux lutins=>dodo !
Nous voici donc samedi, jour des qualifs.
la matinée se passe tranquillement, chacun de son côté. Pour ma part je décide de refaire un morceau de reco de la final à un endroit un peu au-dessus de la station ou on a le choix entre un passage dans la rouge « red line » ou la bleue « bike patroller » et un juste après j’avais perdu de vu le tracé officiel.
Ayant eu vraiment mal aux main et aux avants bras durant les recos, je décide de changer un peu la position de mes leviers de frein, des fois que…
CA Y EST, la course commence, on va pour embarquer dans le jandri à l’heure prévue…100m de queue en plein cagnard avec ce pu*ain de jandri qui coup toutes le 5mn car il est vieux, plus très fiable et semble pas aimer le chaud…on se pointe en haut à la bourre, comme tout le monde, mais les vagues de départ ont été décalées en conséquence.
Vient notre tour de rentrer dans la raquette de départ, la pression monte ! avec mon dossard 625 dans la vague des 600/750 je suis placé 2ème ligne au milieu. Avec Ludo à ma droite, Coco juste derrière, et Arthur sur ma gauche.
La corne de brume retentit et c’est parti ! je me fais pousser sur le côté droit du pack et je passe dans un sale nuage de poussière…vach ‘ je vois que dalle !
premier virage tout à l’extérieur, trop même et je vois Coco filer devant (Ludo et Arthur sont bien plus forts, ils sont devant et y resteront)
Première petite montée, je suis chaud, mais je prends un coup d’épaule et perds l’élan, je la passe donc à courir à côté du vélo !
Deuxième montée : là j’ai de l’espace et peut enfin fumer tous ces salauds de DHeux en double T, Coco inclus…hahahaha
En haut de la montée un orchestre batucada nous encourage avant de plonger dans le pierrier et dans la prairie farcie de dalles de roche. Tout se passe bien, je réussis à faire les coupes que j’avais reperées (en respectant les jalons) et je roule à mon rythme.
Arrive le passage un peu plus pentu et défoncé ou mes mains montrent déjà qu’elles en ont marre…misère ! j’arrive dans le passage world cup ou tout le monde est déjà à pied…donc je fais pareil, ça m’arrange bien !
Coco que j’avais fumé dans la montée est revenu petit à petit et est juste derrière moi…on finit ce passage à traverser le bourbier a quelques places d’écart
Petite traversée de pont, puis petite montée, donc petit fumage de Coco : vive l’enduro et le Eagle !
c’est parti pour le chemin en balcon ou je cruise tranquille derrière un rider ayant un rythme qui me va…il se met un carton jaune juste devant moi, puis se retourne carrément 50mètre après…dur ! enfin, plutôt lui que moi, hein…
j’entame la dernière partie bien raide et bien cassante avec des mains qui m’insultent déjà à leur façon (comprenez que j’ai le canal carpien en feu !) dans les premiers zig-zags je prends le chemin le plus souple pour me ménager…Coco en profite pour prendre les lignes les plus directes et me repasse devant, aucun respect !
Après de trop nombreuses micro-pauses, me voici sorti sur le dernier kilomètre et demi de route, ou, comme il se doit, je pédale comme un âne pour cramer Coco qui est sans défense avec son vélo char/d’assaut !
A l’arrivée je suis mitigé ! je suis pas tombé, j’ai rien cassé sur le bike, mais j’ai dû m’arrêter trop de fois et mon chrono est merdique !
Arthur quant à lui a bien roulé en et Ludo est pas loin derrière à. Coco arrive 1mn derrière moi, et me dit qu’il s’est mis une bûche dans la dernière partie de sous-bois et y a laissé sa gopro flambant neuve ! la poisse !
un peu de repos et on file charger les bikes dans le van de Arthur garé dans les environs (pour éviter la cohue au petit télésiège deux places) pendant que Coco prend mon bike meilleur pédaleur pour aller essayer (en vain) de retrouver sa gopro, et surtout pendant qu’on attend Emeric qui est deux vagues après nous, à cause de son inscription tardive !
Finalement on se serre à 4 dans le van : deux devant au frais, et Ludo et moi dans la benne sans fenêtre, avec les bikes , les protecs qui puent et les 45°c à supporter tous les lacets pour remonter aux deuz…vivement l’arrivée.
cérémonial habituel : mécanique (quasi rien, les vélos vont bien) douche (là il y a du taf, on est marrons) et on se dirige vers le briefing qui va nous donner nos lignes de départ pour la finale :
Au résultat :
Arthur s’est gavé et est 105ème scratch en ligne 7 pour 25min
Ludo et Emeric sont juste après ligne 12 (230 et 232ème en 28 min) à noter que Emeric s’est mis une sale boite sur le début et a son pouce de main tout enflé !
J’échoue ligne 25 , 564ème et en 35mn
Coco peut maudire sa transmi depuis la ligne 27, 617ème en 36mn
Thom, bah, lui il a roulé à la cool toute l’aprèm dans le secteur diable/ pied moutet et se porte comme un charme !
allez, zou, aux lutins boire un coup et regarder la course de mini bikes (des commencal ramones pour gosse) qui est tracée autour et dans le bar des lutins
la cours se faisant attendre on décide de rentrer manger à l’appart…mais c’était sans compter sur Coco et Emeric qui décident de s’inscrire à la course de mini bikes…allez on reviens aux lutins.
Au passage Thom s’éclipse pour faire son coup de traitre : il est parti au comptoir commander une tournée de six lait-fraises pour nous mettre à la diète…mais le barman-grand seigneur- y adjoint 6 genépi offerts par la maison…on est pas bien là avec un verre dans chaque main ?
bon sinon, Coco et Emeric se sont fait bien poutrer à leur course et sont sortis dès le premier tour donc on file manger à l’appart. Puis dodo car Arthur doit embarquer dans le jandri à 4h du mat, et nous a 5.15, dur !
après une nuit bien trop courte, c’est dur de se motiver à passer les protecs et à quitter l’appart…ou Thom dort encore pour 3 bonnes heures !
Arthur, Emeric et ludo sont déjà devant, je passe toute cette montée avec coco.
à la différence de la veille pour les qualifs, la montée se fait assez rapidement et sans que le jandri ne tombe trop en panne. De fait on arrive sur le haut du glacier à 3400 mètres d’altitude en même temps que le soleil (après avoir pris le petit funiculaire souterrain à la suite du jandri). Pas de vent, grand soleil, mais froid quand même ! on pose les vélos sur notre ligne coté gauche du glacier car il est un peu en devers à droite…et on file se mettre à l’abri dans une des salles du haut du funiculaire avec Coco et Ludo pour essayer de dormir un peu et faire passer les deux heures qui restent à tuer !
au bout d’un moment on décide plutôt d’aller se poser sur les pierres chaudes dehors, et l’idée est bonne car ça s’est bien réchauffé.
L’heure du départ se rapproche, nous voici donc vers nos bikes, on dit bonjour à Emeric et Arthur, on discute par ci par là, et l’orga nous annonce qu’on partira à 9h un peu passé car il reste pas mal de glace à certains endroits et qu’ils voudraient bien la voir ramollir.
l’hélico se pointe pour la prise de vue aérienne du départ (petit point écolo/ eh les gars , on est en 2019, faites ça avec un drone !) et la corne de brume du départ sonne en en prenant pas mal au dépourvu ! Mais pas moi car je m’étais fait avoir la fois d’avant…je ne monte pas sur mon bike dès le début mais tape un sprint en courant à côté de lui : comme d’hab j’enfume au moins trois lignes, nickel !
Première pente du glacier : bordel , ça glisse carrément plus que les autres années ! je décide donc de freiner plus que d’habitude, pas envie de me planter et de glisser sur X centaines de mètres sans mon vélo.
je ne le remarque pas mais coco me double (il le verra après coup sur sa vidéo gopro)
Arrivé sur la dernière pente avant le premier virage (au niveau de la gare du jandri 2) je vois un gros tas composé de bikes et de viande de rider, p’tain ça a dû être le carnage sur le début de peloton…
Je n’allais pas trop vite donc j’ai pas trop à freiner pour me déporter sur la droite du glacier et passer contre les piquets, là où ça roule et où il reste du grip…à côté de moi c’est la berezina (on le verra avec les replays gopro, dans le tas de viande il y a Coco et Emeric&hellip
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Je passe donc sans m’arrêter et arrive à finir toute la partie neige sans tomber, et enchaine sur la première petite côte qui passe elle aussi sans soucis. La piste ayton menant à la gare du jandri 1 est descendue comme il faut, ainsi que la piste bleue sous les câbles du jandri. Rien à signaler sur le chemin de 4x4, la grosse montée (faite à la pédale sur le gros pignon de 50t) les quelques virages cassants qui suivent ainsi que la fin du chemin de 4x4.
J’enchaine sur la descente via la bike patroller/red line avec en prime en haut une miss avec un joli panneau « moh 20ans » et une jolie poitrine topless !
Dans cette descente mes mains commencent franchement à serrer et je suis obligé de faire quelques pauses…ça va être galère de tenir jusqu’au bout !
Heureusement, arrivé sur le chemin plat au niveau de la station des deux alpes, Thom qui est venu voir la course passer, m’attend avec mon ravito perso : un bon verre de suze ! avalé d’un trait, un petit mot, et je repars avec 7 places de perdues, mais ça valait le coup !
passage dans le coté venosc de la station, ou au lieu de passer dans le bar comme c'est l'habitude, on a droit a un petit module: franchement je pense que c'est le meilleur moyen d'utiliser une renault laguna II ! au moins en tant que module elle est à peu près fiable!
Que dire du chemin piéton de venosc ? bah c est pentu, ça tourne et c’est défoncé…mes mains sont cuites et donc je m’arrête je ne sais pas combien de fois dedans pour laisser refroidir…vers la fin on rattrape la piste rouge de venosc : quel soulagement ! par rapport au chemin piéton ça ressemble presque à une balade ! j’en profite pour lâcher ce qui me reste, ne me fais pas doubler sur cette partie et rallie l’arrivée en 1h tout pile !
pas le temps de niaiser ni même de me reposer, ca va etre la cohue dans pas longtemps, je remonte direct dans les œufs de venosc après seulement 10mn de queue et retrouve thom juste en haut de cette remontée et glandouille avec lui une suze à la main à attendre les autres…
Au final, partis 564ème, je finis 409ème et après visualisation de la vidéo gopro au sortir du glacier j’étais 336ème (230 places gagnées sr la neige !) en gros je suis resté dans les 340 jusqu’à la bike patroller ou à partir de là, avec mes pauses, j’ai dû laisser passer 70 riders petit à petit !
Micro résumé de la course des potes :
Coco m’a doublé sur le début du glacier car il adore les courses sur neige, avant de se planter dans le gros tas de riders au bas du glacier…le reste s’est bien passé, il finit 558éme en 1h08.
Bien entendu, on a fini l’après-midi à nettoyer les bikes et Ludo et arthur ayant dû partir plus tot, on se retrouve à 4 le soir à aller boire un coup, jouer au baby-foot avec loulou et un de ses serveurs (2-1 pour eux, la revanche la prochaine fois) puis filer dans un restau dont j’ai perdu le nom pour déguster une bonne fondue (savoyarde pour certains, bourguignonne pour d’autres) et enfin aller faire notre baroud d’honneur chez loulou, finir la bouteille de génépi à l’appart et s’endormir à moitié cramés ! (Thom y compris, sa dry week étant finie depuis le matin) la vie quoi !
Ne reste plus que le lundi matin pour charger les bikes, laver l’appart, et aller boire - une fois n’est pas coutume- un perrier tranche aux lutins avant de se cogner les 700km de retour en voiture avant de retrouve la famille et le travail…
clairement on s’est bien amusés durant ces 5 jours, on a bien mangé, trop picolé, pas trop cassé les montures ni les riders…que des bons souvenirs ! Après 6 moh consécutives (2018 exclu) je pense que pour moi l’année prochaine sera une année « bike park simple » comme l’a fait Thom, et ce pour pouvoir rouler un peu plus, avant de me réinscrire pour les années d’après.
Je vous invite vraiment à réfléchir sérieusement à faire ce genre d’évènement ou chacun peut se tirer la bourre avec son groupe de niveau, ou le fond du classement peut rouler à son rythme et ou ceux qui n’aiment pas les compétitions peuvent rouler sur les autres pistes tout au long de la semaine. Ce rendez-vous de début de saison permet de profiter de la station avec quasi tous les commerces d’ouverts (grâce à l’afflux de skieurs pour le glacer) et d’un bike park pas encore trop défoncé comme il l’est en fin de saison. Bref, pas besoin d’être un kador-loin s’en faut- pour s’éclater à la MoH
L’engagement physique de la compétition vient bien plus de la durée de la descente que de la difficulté du parcours, et ça fait du bien de faire autre chose que des compétitions d’enduro « classiques » tout comme profiter des remontées pour engranger un max de D-.
Et puis surtout, il y à l’apéro aux lutins….
*l’abus d’alcool est dangereux pour la santé
*l’abus de perrier tranche peut être dangereux pour l’ambiance de la soirée
*on boira du lait quand les vaches mangeront du raisin
inscrit le 04/07/08
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