"Bénie soit cette chute, car j'ai pris une bonne peur, j'ai rien ou du moins rien de grave, je ne me suis pas tué, je ne me suis pas cassé le cou sur le coup, et ça va me permettre de ré-évaluer ma prise de risque en la nivelant un peu par le bas."
Et desfois c'est pas grave mais malgré tout le corps y marque et ça prends du temps et du travail à récupérer.
C'est ce que je me dis les peu de fois ou ça arrive. D'un autre côté quand je prends un spot qui fleurte avec ma limite niveau technique j'imagine toujours la pire chute; d'une part pour voir comment bien tomber si je m'y aventure (on est d'accord une chute ça ne se passe jamais comme prévu mais avoir envisager les scénarios ça permet de mieux anticiper).
Après j'imagine toujours le pire le seul otb que j'ai pris dans des blocs rocheux je me suis vu basculer "cette fois je suis mort. Je ne me relève pas."
Bon en fait je me suis relevé direct pour aller voir le pourquoi du comment : y avait rien de difficile et je n'ai toujours pas compris.
Heureusement que j'avais ma mentonnière ce jour là sinon boujour le look ribéri. C'est ce jour que j'ai niqué un levier de frein à retardement qui aurait pu me mettre dedans plus tard ... car il m'a littéralement claqué sous les doigts. J'aurais du le remplacer sans réflechir.
Mais c'est souvent comme ça, en sortie de tronçon technique on se relâche on prends confiance et la glissade arrive.
1- Analyser les facteurs qui conduisent à de pauvres prises de décision : fatigue, impressionner les copains ou des badauds qui regardent (ça c'est très important : tu le sens pas, tu mets ton ego dans ta poche et tu rentre entier chez toi...), personnelement j'essaie de toujours avoir un curseur sur moi-même concernant ces points;
Tit_Ben (31 mai) disait:
3. la fatigue
Et puis il y a la fatigue, avec le temps j'ai noté que la plupart de mes grosses chutes avaient eu lieu dans un contexte de fin de session ou de lendemain difficile. Maintenant j'annule des sessions à la moindre fatigue chronique.
Une fois que tu as bien compris ton erreur, préparé ton physique et que tu arrives sur ton vélo frais comme un gardon... bah la confiance elle est là, et l'adrénaline prend le dessus.
Grave à ski en vélo, au poker je me refuse toujours la dernière c'est toujours la pire et là que le désastre arrive.
L'adrénaline c'est bien; c'est un moteur mais c'est aussi un piège.
Ca demande une grosse discipline mentale pour l'utiliser à bon escient.
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l'excès de confiance, nature de l'environnement (pour moi l'approche n'est pas la même si t'es seul ou en groupe, en bike park avec des secours qui vont venir rapidement en cas de boîte fatale, et passer sur les pistes après la fermeture..); ou dans un spot semi-désertique complétement cuit avec le soleil couchant), se mettre les mains sur les yeux en se disant "ça passe ça passe"
(le problème avec ça, c'est l'acquisition que tu fais de ton rapport au risque, car ça va passer desfois et une fois ça va être terrible... et desfois il ne suffit que d'une fois pour que ce soit un drame dans ta vie).
Ne pas franchir trop de gaps techniques d'un coup, quitte à attendre de trouver un spot similaire un peu moins technique, en attendant c'est mode piéton.
2- Entretien parfait voir 'parano' de ta monture car en prendre une à cause d'une mauvaise gestion mécanique je mettrais un bout de temps à pas me dire que je suis le roi des idiots..
3- Apprendre à tomber (et à l'entraînement "le sol dur est ton meilleur ami"
Voilà pour mon avis non-exhaustif. C'est surtout un mind-set.
Bon ride. Et que ça reste une pratique pleine de bons souvenirs, rien d'autre !
La montagne c'est comme la plomberie : si t'es pas humble ça te remets à ta place direct !
"If you don't feel the spot : don't take ze spot !"
Message modifié 3 fois. Dernière modification par bouketin, 30/07/2022 - 16:17
inscrit le 03/09/21
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