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Punta Ala, c'est un peu Noël au mois de mai.

Demain, 18 mai 2013, c'est le premier jour d'une course d'enduro en Toscane, jusque là rien de révolutionnaire, cependant ce rassemblement est la première date de l'histoire d'un circuit mondial d'enduro. 

Depuis l'annonce de la création des Enduro World Series, cette date du 18 mai est attendue comme la naissance du Christ que l'on fête chaque année. 

article Enduro world series

Demain, 18 mai 2013, c'est le premier jour d'une course d'enduro en Toscane, jusque là rien de révolutionnaire, cependant ce rassemblement est la première date de l'histoire d'un circuit mondial d'enduro. 

Depuis l'annonce de la création des Enduro World Series, cette date du 18 mai est attendue comme la naissance du Christ que l'on fête chaque année. 


Demain, 18 mai 2013, c'est le premier jour d'une course d'enduro en Toscane, jusque là rien de révolutionnaire, cependant ce rassemblement est la première date de l'histoire d'un circuit mondial d'enduro. 

Depuis l'annonce de la création des Enduro World Series, cette date du 18 mai est attendue comme la naissance du Christ que l'on fête chaque année. 

L'enduro cristallise depuis quelques années tous les espoirs du marché du VTT : le 4X est mort, la DH pas au mieux, le freeride de plus en plus éloigné de la pratique du rider lambda et le XC beaucoup trop proche de son cousin dopé de la route. Il fallait créer une discipline qui puisse être accessible, novatrice et fédératrice, l'enduro est né. 

Avant tout chose, il est necessaire de rappeler le sens premier de la pratique de l'enduro : faire du vélo dans la nature sur des terrains naturels où le pédalage est le moyen principal pour rejoindre un run plutôt descendant. A travers cette définition le premier paradoxe de la discipline apparait, car cette vision n'est ni plus ni moins que l'idée originale du Mountain Bike apparue aux Etats-Unis dans les années 70.


Derrière cette vision de la pratique du vtt, il a fallu trouver un format de course, car une discipline sans champions à célébrer ne peut prétendre à un intérêt médiatique dans notre monde. En effet comment espérer faire 30 secondes au 20H de TF1 sans champion du monde


Le marché européen, pour une fois précurseur, a vu l'emergence de 2 championnats structurés et proposant des courses intéressantes avec un plateau relevé : le SuperEnduro en Italie et les Enduro Series pour la France.  Ces 2 circuits, mis en place par des distributeurs, sont les 2 piliers des Enduro World Series, c'est sur ce terreau que s'appuie le tout neuf circuit mondial, cependant les réglementations concernant le format de course varient selon les pays. 


Faisons simple en allant directement à la source de la polémique du moment, les reconnaissances sont autorisées en Italie et interdites en France... Comment peut-on prétendre vouloir unifier le milieu mondial de l'Enduro lorsque l'on n'est pas capable de s'entendre sur un sujet aussi primordial ?

Qu'en est-il pour les manches nord américaines ? Continent qui peine même à reconnaitre la discipline. En même temps lorsque l'on voit le profil de la DH de la SEA OTTER, on en vient même à douter de la nécessité de reconnaitre une nouvelle discipline, juste éventuellement une variante de la DH. 

Alors pourquoi Punta Ala serait Noël en mai ? Car comme Noël on attend la date, l'heure, la minute fatidique où l'on va enfin déchirer le papier cadeau, espérant que ce ne sera pas un cadeau en double, à la bonne taille voire même juste pas décevant, car il sera difficile de le refourguer sur Ebay !
Prenons des risques et faisons une analyse prédictive de la qualité et de l'impact de Punta Ala. Et souvenons nous également de la célèbre maxime de Mark Twain "
la prédiction est un art bien difficile, surtout en ce qui concerne l'avenir."


Pour bien comprendre les enjeux, nous opposons 2 façons de voir les choses, tout est blanc ou tout est noir.

Tout est blanc


Le plateau des riders est assez fou, très excitant. Ils sont nombreux, de tous horizons, à avoir répondu à l'appel des Enduro World Series. Bref, la lutte va être épique et permettra de vérifier qu'il existe bel et bien de vrais spécialistes de l'enduro.

C'est un vrai enduro, au format rallye, qui nécessite cette capacité à gérer son effort sur des journées longues et éprouvantes. Et de ce point de vue les organisateurs toscans n'ont pas fait dans la demi-mesure. C'est du costaud, dont sortiront vainqueurs les plus forts.



L'enduro fédère l'industrie du VTT qui se retrouve et soutien les Enduro World Series, au moins en y envoyant ses riders... et en assurant une communication marketing, notamment en ligne ou sur les réseaux sociaux, puissante.



Les médias sont tous là (ou presque...) pour tester cette discipline qu'ils espèrent moins core que le freeride ou la DH et moins morte que le XC... Et accessoirement se positionner sur un marché jugé porteur. 

Tout est noir


Le plateau des riders est assez fou, très excitant. Mais si les enduristes sont efficacement concurrencés par les DHeux, cela pourrait signifier que l'enduro n'existe pas vraiment en temps que spécialité sportive. A contrario, si les enduristes (français) monopolisent le top10, son statut de "discipline de niche" pourrait être renforcé.


C'est un vrai enduro, au format rallye,dont les caractéristiques physiques et techniques ne sont pas sans rappeler l'éphémère manche de Font Romeu des Enduro Series. Qui avait été un échec par son caractère trop exclusif, trop dur physiquement. A vouloir calibrer une épreuve pour l'élite, on risque de se tirer une balle dans le pied en pensant être dispensé de la base populaire et de bâtir un tigre de papier comme le disait le regretté Mao.


L'enduro fédère l'industrie du VTT qui y voit principalement une belle action marketing et une belle opportunité de visibilité sur un segment de produits en croissance. L'aspect sportif est très secondaire finalement, mais le baron de Coubertin n'a t'il pas dit que l'important était de participer ? Pas sûr que le grand public du VTT adhère à un spectacle purement théâtral à l'instar de celui du catch...


Les médias sont tous là car n'oublions pas que le circuit est d'abord organisé par des distributeurs et soutenu par les fabricants, ce qui pourrait dans une société guidée par la fameuse doctrine du " Tous pourris", faire ressortir un sentiment de rejet de la part des consommateurs face à une couverture médiatique ressentie comme trop complaisante. 

Alors que va t'il se passer ? 


Le succès est garanti à court terme (le plateau de Punta Ala suffit). Après Val d'Allos on sera fixé sur le potentiel du circuit, le plateau étant essentiellement européen, les coûts de déplacement finiront par écrémer ce plateau de rêve et ils finiront par se battre à 2 pour le titre.

Puis l'UCI reprendra les choses en main ou regardera le cirque bruler si c'est un échec, mais cela est une autre histoire.

4 Commentaires

mikonos C'est vraiment dommage si ça part en sucette car je pense qu'on est nombreux à aimer se dépasser sur un format enduro (liaison un peu hard et spéciale à mach2 avec la pression du chrono)! Après c'est comme tout sport de "très" haut niveau, faut que ça soit hard pour être crédible! Si le gars est champion en ne faisant que 40bornes et 1500m de D+ D- dans la journée bah ça manque de gueule quand même et tu te dis qu'un mec un peu furieux peu faire pareil avec un Décathlon!
Pour avoir participer à l'open de Métabief, je trouve que le format est au top pour le grand public (un peu court pour les pro?), seule la météo nous a pourri le week end.
L'esprit est là mais pas la mentalité on dirait.....
 

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EDyoungmaster Le truc c'est que ce format de course n'a que peu de chose à voir avec de l'enduro "à vue" !
De la DH sprint connue au mm + avec qques coups de cul.
 

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vegas.12 Je ne veux pas apparaître, comme un oiseau de mauvaise augure mais l'enduro a VTT, comme l'enduro a moto, comme le rally en voiture, médiatiquement c'est 0 couverture, car " in-regardable". Je conteste pas le plaisir a participer a ce type d'épreuve mais très franchement les quelques vidéos de course diffusées c'est très chiant a regarder . Moi je vois juste un nouveau vecteur pour les marques (27.5 / 29) pour re-booster le marché...
Je doute que cela se maintienne sur le long terme.
 

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