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Week-end de course - Team Lapierre Gravity Republic
Vivre une coupe du monde depuis l'intérieur d'un team.
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Le Team Lapierre Gravity Republic est vraiment en forme et en vue depuis le début de saison. C'est pour cette raison que nous avons passé tout le week-end de Vallnord en "Inside", l'objectif étant de mieux comprendre les raisons de la réussite.
Il n'est pas facile d'intégrer une équipe avec une mécanique bien huilée et un système de fonctionnement très contrôlé, c'est du moins l'impression qu'elle dégage.
Heureusement nous avions déjà croisé à plusieurs reprises les "Lapierre" depuis le début de saison et le courant passait suffisamment bien pour envisager une telle expérience.
Le Team Lapierre Gravity Republic c'est un groupe de 10 personnes, les 4 pilotes (Ragot, Vergier, Bruni et Blenki), 2 mécano (Jack et Billy), un préparateur physique/mental (Laurent Solliet), un Team Manager / Homme à tout faire (Laurent Delorme), un caméraman (Aaron Bartlett) et un chauffeur.
En guise de camping car, un gros 38T avec une remorque aménagée avec tout le confort nécessaire, écran géant, cuisine, couchettes, partie atelier etc etc... La grande classe à Dallas.
Particularité de la World Cup de Vallnord, le paddock est au start, c'est à dire en haut de la remontée mécanique, pendant toute la durée de la course, les pilotes et le préparateur physique logent à l'hôtel, les mécanos, le chauffeur et le Team Manager dans le camion.
Nous sommes arrivés sur place le jeudi soir, nous avons donc raté la "course walk" moment privilégié s'il en est, les 2h30 de marche à la limite de l'escalade par moment sera de toute façon notre quotidien pour les 3 prochaines journées. Oui, la piste que les meilleurs avaleront en un peu plus de 4 minutes se fait en moyenne en 2h à pieds...
A notre arrivée, tardive vers minuit, tout le monde dort et c'est bien normal, le programme du vendredi est chargé, trainings le matin et qualifs l'après midi.
Les plages de trainings étant courtes, 1h30, le but du jeu est de faire un maximum de runs, 3 si tout va bien. Il faut donc limiter les changements de réglages, de matériel et les doutes, pas de place à la déconnade, le premier run se fait directement sur un rythme soutenu à tel point que Loris Vergier s'en colle une au bout de 200m, sur une courbe à droite insignifiante.
Ce que l'on ne se rend pas forcément compte en étant extérieur, c'est l'importance des détails, mais surtout la grande part de routine qui permet aux pilotes d'être le plus en confiance possible.
Exemple, chaque jour les vélos sont entièrement révisés, fourche, amorto, roues et freins sont démontés et contrôlés, entre chaque run de training le pilote repasse par le camion pour donner ses impressions mais aussi partager les informations sur l'évolution de la piste et comble du professionnalisme, l'alimentation et l'hydratation est un des points les plus suivis. Fini l'image à la zob des descendeurs buveurs de bière.
Même si l'on pourrait éventuellement regretter cette période où le sport était avant tout un bon moment de déconnade entre potes, il faut avouer que depuis quelques années les tracés techniques et l'engagement nécessaire pour être devant est tel que la place à l'amateurisme est réduit au néant, ne serait ce que pour la sécurité des pilotes.
Vendredi, première journée des choses sérieuses, les qualifications. Beaucoup pourrait être tenté de croire que ce n'est qu'une formalité, en fait, les règles UCI accréditant des points pour les meilleurs temps ont apporté du piquant à cet exercice d'où une réelle pression, car le but du jeu pour les premiers n'est plus d'être qualifié dans les 80 meilleurs, mais bel est bien de faire péter le temps afin d'engranger au général.
Ce sont pendant les qualifications que nous pouvons également juger de la forme des pilotes, en ce qui concerne les pilotes Lapierre, Bruni se classe 4eme en chutant ce qui laissait entrevoir de bonnes choses pour la finale, Blenki se qualifie 8eme, ce qui est également très bon pour le dimanche.
En junior, Loris est dans le bon wagon, 4eme, mais est surpris par la performance du jeune anglais Jones.
Côté fille, Emmeline se rate un peu à 6 secondes de Manon Carpenter en troisième position.
Signe que l'esprit originel de la DH n'est pas mort, nous avons croisé une bonne partie des pilotes au bar le soir, ce qui nous a un poil rassuré, la palme revenant à CG qui trop content de passer les qualifs a tout laché le soir même (un petit 4h du mat, pas frais), les pilotes Lapierre étant plus softs.
Spécificité de Vallnord, le samedi était une journée assez calme, seulement 1h30 de trainings le matin, puis repos et formalités en tout genre, interview, derniers réglages et échanges d'infos entre pilotes.
Dimanche c'est le grand jour.
De 8h30 à 10h les juniors et les filles sont aux trainings, puis les hommes de 10h à 11h30. L'occasion pour tous d'affiner les trajectoires, la seule inconnue étant la pluie menaçante qui tomba même pendant les trainings homme.
Pas de quoi affoler les gars, de toute façon tout le monde roule en Mud ou Mud recoupés depuis 3 jours vu que la piste est à 90% composée de terre.
Les juniors sont en piste, gros espoir avec Loris, au premier intermédiaire il a 9s d'avance mais tombe à 3 m de l'arrivée. Nous en avons déjà parlé, mais il finit 2eme à une demi seconde.
Les 2 Laurents auront les meilleurs mots possibles pour le réconforter, "Maintenant tu sais que tu peux gagner !". Nous n'en doutons pas et nous avons surtout tendance à oublier que ce n'est que sa première année en World Cup.
Au tour des filles, les bruits qui courent donnent Rachel moins bien, suite à une chute, Manon en forme mais quand même un ton en dessous et les mauvaises qualifications de Myriam Nicole ne la mettent pas dans les meilleures dispositions, il y a donc un coup à jouer.
Myriam est la première des Tops à s'élancer et ce qui devait arrivé arriva, elle se fit bouchonner par la pilote précédente, mais claque un super temps.
Au tour d'Emmeline, sur l'écran géant dans la raquette d'arrivée on peut suivre son run, elle n'est pas au mieux, derrière aux intermédiaires, la ligne d'arrivée approche, le verdict tombe, elle est derrière Myriam.
Il reste les 2 anglaises, Manon et Rachel. Malgré les bruits qui ont couru Rachel rappela à tous qu'elle est la patronne du circuit, la prometteuse Manon signant le deuxième temps.
On pouvait lire la déception sur le visage d'Emmeline.
Place à la F1 du VTT. Les hommes.
Les 80 meilleurs pilotes de DH se battent sur ce que le plateau a défini comme étant la plus belle piste de DH de l'année. (On partage cet avis, terre, pente, racine, cailloux et grosses marches, de la DH, de la vraie).
Les pilotes passent les uns après les autres, à chaque arrivée les 30 000 spectateurs rafraichis à la San Miguel hurlent.
Même le crash de Cam Cole, ancien Lapierre, qui interrompu la course une heure n'est pas arrivé à calmer les ardeurs de la foule.
Le Top 20 approche. Le premier Lapierre Boy à rouler est Blenki, le Néo-Z est une machine de constance, sur cette piste quasiment dépourvue de pédalage il n'est pas dans les meilleures dispositions, il signe quand même le 12 eme temps.
Au tour de Loïc Bruni, auteur du 4eme chrono, tout le monde nourrit l'espoir d'un Top3 si ce n'est mieux.
2 minutes plus tôt, l'autre frenchie, Remi Thirion venait de s'emparer du Hot Seat avec un run d'anthologie en 4min13 (le meilleur temps des qualifs étant 4min20).
Comme en adoration devant un gourou, nous avons tous le regard tourné vers l'écran géant, le verdict tombe au premier inter, Loïc est derrière et il le restera, malgré un run propre et solide il finit 8eme à moins de 4 secondes de Rémi.
Pour un mec qui était encore Junior l'année dernière ce n'est pas forcément mauvais, mais la déception est légitime.
Emporté par la victoire de Rémi, nous n'avons pas passé la fin d'après midi ensemble, nul doute que ce fut un moment de débriefing intéressant, avec une mise en perspective des résultats, car qui peut se targuer sur le plateau d'avoir ses 4 pilotes en bas, sans souci mécanique, sans chute et surtout avec une 12 eme place Elite pour plus mauvais résultat ?
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