Vis ma vie d'expat ! #3

Salut à tous!

Aujourd’hui, cela fait un mois et demi que j’ai débarqué au Canada, laissant tout en France, femme, travail, famille et enfants, bon j’en fais peut être un peu trop, mais c’est l’idée. Moi, mon appareil reproductif et mon couteau avons fait un petit bout de chemin depuis mon atterrissage à Vancouver.

Je me suis dit qu’il était donc temps de faire une petite mise au point, après, normalement, la période la plus difficile d’une expatriation.

Petit résumé de l’épopée pour ceux qui n’auraient pas tout suivi :

J’arrive donc à Vancouver, ou je passe une semaine sur le canapé d’un pote et de son colloc (merci les gars !), et après mûre reflexion, je monte à Whistler. 

Je me fais une fois de plus héberger (merci la fille !), mais seulement trois jours, après un petit coup de flippe et la peur de se retrouver sous un pont pour dormir, je trouve in-extremis une chambre dans une colloc, en plein milieu du village, le spot parfait. S’en suit deux semaines de démarchage intensif, je me trouve un boulot à Eddie Bauer, une marque américaine qui vend des fringues techniques et « fashion ».

La colloc se remplis, je partage donc ma chambre avec un irlandais, Joe, deux australiennes jouissent d’un lit superposé juste à coté, et un autre Australien dors dans la salle ou il y a la Machine à laver et le sèche linge. Bon, ça peut paraître ghetto mais c’est comme ça que ça se passe ici ! (Ah oui je paye 600$ )

Vue du salon

Aujourd’hui, où j’en suis ?

Aujourd’hui, le gros point positif, c’est la colloc. Super ambiance, tout le monde s’entend comme larrons en foire, on va faire la tournée des bars ensemble, et ça nous permet de rencontrer plein de monde ; Pour les plus anglophones d’entre vous, je vous invite à lire ces quelques petites phrases, c’est drôle et ça résume bien la Whistler-life :

http://www.raawmag.com/whistler-problems-2/

Je n’avais jamais vécu en colloc, et bah je dois dire que je suis plus que surpris, c’est un peu comme une seconde famille, on peut compter les uns sur les autres et une énergie toute particulière se dégage de ce climat, on est content de rentrer à la maison et de retrouver les autres.


Bon sans virer au film romantique, on va dire qu’on s’éclate bien et que la maison est situé en plein milieu du village, ça ne peut donc être que cool.


Soit dit en passant je n’ai encore rencontré personne qui se plaint vraiment de sa colloc, je pense qu’ici tout le monde est plus ou moins dans le même état d’esprit, ce qui amène à une bonne entente généralisée.

Petite sortie dominicale au japonais

Autre point positif, plus terre à terre, c’est l’anglais, je n’ai pas décroché un mot de français depuis un mois, forcément, ça aide. Ma langue de Shakespeare va donc de mieux en mieux, je me surprends même à penser en anglais. Il reste tout de même que certains accents, comme l’australien par exemple, sont supers difficiles à appréhender (on leur a jamais appris à articuler à l’école ou quoi…).

Pour ce qui est de la vie à Whistler, c’est très agréable, tout le monde est content d’être la et le fait savoir, les sourires sur les lèvres à tous les coins de rues, tout le monde se mélange et parle en soirée, on est loin de l’ambiance malsaine et « m’as tu vu » de la capitale Française.

photo prise au bord d’alta lake fin Octobre

Passons maintenant aux choses qui fâchent, car ou, il y en a quelques unes qui traînent…

Ici tout le monde est content, mais……. mais trop quoi ! Jamais fâchés, ils ne tirent jamais la gueule, et ne t’envoient jamais bouler. Alors on peut voir ça d’une façon positive, mais la franchise à la française me manque un peu, t ne sais jamais trop quand ça va bien ou quand ça va mal.

Je note particulièrement la phrase de mon collègue l’autre matin « hey Charlie, ready for another Beautifull day at Eddie Bauer ? » .  ce à quoi je répondis « Euh non désolé, je viens ici pour payer mon loyer et continuer à me nourrir, plier des fringues et les vendre à des personnes de plus de 50 ans ne m’excite pas particulièrement », du moins, c’est ce que mon regard voulait dire…

Ce qui m’amène au deuxième petit désagrément, mon travail.
Je suis bien payé et on ne peut pas dire que le travail soit harassant, mais je suis venu pour prendre du plaisir, y compris au travail, et l’on ne peut pas dire que ce soit le cas actuellement…

Je me suis donc mis à la recherche d’un autre job, que ce soit dans des shops de sport ou alors dans des bars, je vais tout faire pour trouver quelque chose qui me plait !  J’ai quelques entretiens cette semaine, je vous tiendrais au courant de l’évolution des choses.

Sinon à part ça, la neige est tombée,  je vous laisse imaginer comment ce sera dans un mois…

Ici, on blague pas avec le déneigement

Ah oui j’ai également goûté la poutine, plat typique Canadien, qui est constitué de frites, d’une saucisse, de fromage et d’une espèce de "sauce de viande".

Pour ceux qui se posaient encore la question après la description, oui, c’est plûtot dégeu, la sauce de viande est écoeurante et c’est plus gras que gras (pourtant ce n’est pas le genre de chose qui me fait peur d’habitude)

Une poutine

La conclusion de ce mois est donc plus que positive, j’ai un toit, un job, des amis, et la neige commence à pointer le bout de son nez ! Alors hormis mon tempérament râleur de français qui est la pour mettre un peu le bazar, tout va pour le mieux, après tout de même 2/3 baisses de régimes notamment à cause de ma non-activité professionnelle ainsi que de ma possible SDFisation.

Je tenais à faire une petite liste des trucs à savoir si vous comptez un jour passer par ici:

- Il faut arriver avant mi octobre pour avoir un logement bien placé et pas trop cher
- C’est bien d’arriver en octobre, mais tu ne trouveras du boulot qu’en novembre, donc prévois quelques liasses de billets
- Rejoins les groupes facebook de whistler (whistler buy / sell, whistler winter 2013/2014…), c’est d’une grande aide pour trouver de tout et n’importe quoi. (j’ai d’ailleurs eu mon premier entretien pour Eddie Bauer par ce biais)
- Essayez A TOUT PRIX d’être logé dans le village ou à moins de 10 minutes de marche de celui ci, même si votre chambre est pas grande. C’est vraiment le pied, vous êtes à 5min de tout et vous économisez 70$ de bus par mois, en plus du taxi le soir. Ceux qui habitent plus loin vous dirons qu’ils préfèrent avoir une plus grande chambre et être plus éloigné du village, mais bon, c’est parce qu’ils sont jaloux.
- Il est plus facile de trouver un job quand vous restez un an, n’hésitez donc pas à dire que vous restez pour l’année et non juste pour la saison.
- J’espère que vous aimez le porc, parce que c’est la seule viande abordable ici.
- Si vous ne buvez pas d’alcool, vous êtes sauvés, c’est ce qui coute le plus cher.

C’est donc sur cette listounette que je finis, je vous dis donc à très vite pour quelques articles sur (j’espère) le ski, et le domaine skiable de Whistler !

See you soon !