Le team Rocky Sport s'exile au pays du Whisky
Hola amigos, nous voilà de retour de notre trip en Ecosse pour la 2ème manche des Enduro World Series, qui avait lieu à Peebles, à 45min au sud d’Edimbourg.
A défaut de vous ramener du haggis et du Glenfiddich, on a pas su résister à la tentation de vous faire un petit CR de ce qui aura été pour nous une semaine de folie ! Il faut croire que notre insatiable envie de voyager a trouvé racines au nord, chez les rouleurs de r et autres joueurs de cornemuses du genre.
Reprenons depuis le début. Mercredi 28 mai, il est 6h du matin : départ pour Lyon Saint-Exupéry avec Baptiste et Clément Benoit de chez Urge Bike Products. A l’aéroport, on retrouve Arno (la faucheuse) et boom, c’est parti pour 2 petites heures d’avion direction la capitale écossaise.
Le temps de louer un fourgon chez Europcar qu’on est déjà à Peebles, sympathique bourgade typique du pays. Sauf que non, il aura fallu 3h pour faire acheminer un simple Ford Transit, la personne d’avant ayant quelque peu rayé la carrosserie… Le voyage avait trop bien commencé sans avoir encore eu d’anicroches. Voilà donc la première !
Hormis ce petit contretemps, tout rentre dans l’ordre, on arrive à Innerleithen au camping où on avait réservé notre « Pod », sorte de cabanon sans aucun équipement, pour 4 personnes grand max. Au premier abord, on se dit que ça va être un peu short pour tous rentrer à l’intérieur mais avec l’organisation hors-paire de Clément, qui interdit tout désordre et autre salissure du Gaillot et du Francoglio, ça passe ! Il y a tout de même le chauffage et le double vitrage ;-)
Comme tout le monde est bien fatigué de sa longue journée, on décide de rapidement aller se coucher.
Les deux jours suivants (jeudi et vendredi) sont consacrés aux reconnaissances du parcours. Oui oui vous avez bien lu, l’enduro maintenant c’est de la DH !!
Et on aime ça tout autant que du bon pilotage à vue, même s’il est très regrettable de ne pas avoir tous les mêmes atouts face à l’adversité (alala ces forumeurs, ils nous déteignent dessus avec leurs débats sur la taille de roue… !).
Sauf que quand tu dois te farcir 8 spéciales, 87km de pédalage et 3000m de D+ en deux jours et bah ça te refroidit de limer ! C’est bon ça l’esprit Ecossais. Pas de navettes, tout à la pédale.
La boue et les racines sont au rendez-vous, on se sent plus dans notre élément qu’à la coupe de France de Blausasc, ça sent bon !
Samedi, Race Day 1, toujours une petite appréhension avant de prendre le départ de la Sp1, mais le stress des world series est vite oublié dès qu’on rentre dans le vif du sujet.
Curtis Keene nous encourage dans la longue montée, rien ne peut plus nous arrêter maintenant !
La Sp2 est pire qu’un champ de mines durant la guerre du Vietnam, c’est raide, super serré, il y a des grosses pavasses roulantes de partout, la foule est en délire, c’est trop bon !
La Sp3 est beaucoup moins fun, avec des virages à plat très bizarres au sommet, puis une forêt ultra physique pleines de tourbières bosselées, et enfin une partie finale monotrace dans le raide en mode Champéry ! Pour finir la Sp4 est une piste plus typée bike park, avec du flow et de la vitesse, et quelques portions traitresses caractéristiques du coin.
A l’issue du 1er jour, les classements, tombent, les locaux nous ont mis la pilule, Baptiste se situent à la 67ème place scratch, Arno à la 101ème et Ulysse à la 125ème. Dur dur mais c’est le tarif de nos jours quand tu ne lâches pas autant qu’Eddie Masters à la qualif de Cairns ;-)
Dimanche Race Day Two, c’est reparti avec l’envie de faire mieux que la veille. Comme dirait Yannick Pontal, « soude papaaaa ! ».
Dans un état léthargique suite à la liaison vraiment tendue niveau timing, on se lance dans la Sp5 sous les « pin it », « pedal !!!!! » et autres sirènes d’encouragement du genre qui pleuvent au bord de la piste. Au moins pas le temps de se refroidir et c’est mieux comme ça.
La spéciale est ultra plate sur le haut, on a un peu de mal à tenir ses lignes tant le vent de biais déstabilise. La suite est plus variée, alternant épingles, appuis dans de la bonne terre et dévers racineux dans l’humus. Une bonne mise en bouche.
La Sp6 quant à elle est un peu plus physique, avec une courte montée, du technique puis à nouveau du pédalage le long d’un torrent avec de la vitesse et du flow. Bapt et Clément donnent tout, ils ont la hargne, ça se sent. Arno et moi-même donnons tout aussi mais bizarrement ça rend moins... La taille de roue y serait-elle donc pour quelque chose !?? (rires)
La Sp7 n’est autre qu’une DH bien fun ou encore une fois si tu ne soudes pas, t’as rien compris ! Ulysse le sait et devant la foule en délire, il signe le meilleur intermédiaire loin devant les autres Rocky’s. Yipaaaa !
Direction le haut de la colline surplombant Peebles pour la 8ème et dernière spéciale du weekend, la plus longue, la plus physique et parmi la plus facile à rouler, en mode Norba sur le haut, avec une ligne droite d’un kilomètre sans pédaler, avant d’attaquer de la bonne pistasse en montée pour te refaire les cuissots, puis encore et toujours du pédalage et enfin une arrivée à mach12 toute proche de la ville pour faire le show.
Niveau résultats, c’est un peu mieux pour tout le monde, mais pas transcendant loin de là, car les autres riders n’ont rien lâché non plus. Baptiste est 63ème scratch, Arno 99ème et Ulysse 120ème .
Maintenant que la course finie, place au reste du roadtrip. Le lundi, on attaque par une petite heure de ride sur le bike park de Glentress sur les hauteurs de Peebles, on en profite pour prendre quelques photos et se faire quelques tchou tchou posés sur les trails ultra lisses du park. Un peu de goon style, tout y est. On finit par tout remballer dans les cartons, de manière à voyager l’esprit tranquille le reste du temps et ne pas stresser au dernier moment à l’aéroport.
On prend alors la route direction Inverness à 3h au nord, pour aller voir une amie de Clément, boire quelques canons, écouter de la musique traditionnelle écossaise et tout simplement se balader dans un endroit que l’on ne connaît pas.
Le lendemain (mardi), on embarque dans le transit accompagné de Perrine pour aller se balader au bord du Loch Ness, puis direction Fort Bill. On attaque un track walk de la piste de WC par le bas, mais on est vite rappelé à l’ordre par les midges, ces fameux moucherons microscopiques qui te piquent plus vite que tu ne bouges !
On décide alors de lever les voiles vers Glasgow au sud pour retrouver deux autres ami(e)s à nous qui vivent là-bas, et qui connaissent les bons coins. Perrine elle-aussi connaît très bien la ville. La soirée s’annonce mouvementée ! Après un bref arrêt « pit stop » pour recharger les batteries et les estomacs, on se dirige vers un pub pour déguster du whiskey. Clément n’est pas un grand amateur d’alcool fort, c’est le moment de se rattraper et d’inverser les rôles (rires).
On repart de plus belle pour aller tater les clubs les plus branchés du coin, mais Baptiste a oublié sa carte d’identité et arbore toujours son mytique jogging, sauf que là ça ne passe pas à l’entrée… On lui dit de retrouver son chemin tout seul comme un grand jusqu’à la résidence étudiante où l’on prévoit de passer la nuit. Arno est fatigué et boude, il rentre lui-aussi ;-)
Quant à nous, on entre dans la première boîte/bar venue et on met le feu au dance floor (ou pas) sur un son rock qu’on ne trouve certainement pas à Grenoble ! La fin se fera bien sûre en toute sobriété. Et oh, on est pas des quand-mêmes, on fait le job nous, couché avant 22h et bouteille d’eau tous les quart d’heure ! En théorie… reste la pratique.
Mercredi matin, c’est le grand départ. Un peu remué de la veille, ça parle moins, mais ça mange toujours autant de cochonneries post-course. On rend la voiture de loc, cette fois-ci sans problème, et via, de retour au bercail. Le Jumpy est toujours là, OUF. On peut reprendre notre petite vie tranquille.
Un grand merci à Bernie et au shop Rocky Sports / Alpe d’Huez, sans quoi ce trip n’aurait pas été possible, et à tous nos autres sponsors Specialized France, Origines Clothing, Mavic, Formula France, Clearprotect, IXS, Savoye France, Pedros et Itinéride vtt.
Aucun commentaire
Connectez-vous pour laisser un commentaire