Vive les morts vivants !

Drôle de titre mais réel sujet de fond. On vous prévient tout de suite, il va falloir lire, ceci est un article avec des phrases et des mots. Un truc de dingo ! 


Cela faisait un petit moment que nous voulions écrire un article sous forme d'édito, ou de billet d'humeur, bref un article ne se basant pas forcément sur une actualité mais plus sur le ressenti du milieu. C'est une façon également de remettre le clocher au centre du village, de définir des positions trop souvent sous-entendues et rarement affirmées. 






Donc pourquoi parler des morts, nous ne sommes pas encore en novembre ? La vérité c'est que nous en avons marre des funérailles marketing annoncées et nous voulons tordre le cou à quelques idées reçues. 


Commençons par ce qui arrive à faire vendre du papier et du pixels depuis maintenant bien 5 ans, la mort programmée du 26 pouces... A grand coup d'annonces fracassantes sur les nouveautés toujours plus révolutionnaires avec des roues plus rondes, plus grandes et plus mieux. 



Le 26 pouces est mort, vive le 26 pouces ! Et ce n'est pas l'actualité qui nous fera changer d'avis, la Méga remportée par des petits malins qui montent des roues de 26 dans des cadres de 27,5 et Kona qui lance des nouveautés en DH / FR... En 26. Si l'on rajoute SCOTT, marque extrémiste au possible sur les tailles de roues, qui appuie une partie de sa communication du nouveau Voltage sur le fait qu'il est roulable en 26 pouces. 








Mais même cette analyse n'est pas totalement correcte, car elle se repose sur des faits isolés ou des concepts d'agence de communication. Non, la réalité n'est pas sur la toile ou sur une couverture de magazine, la réalité est dans votre garage, dans votre chambre d'étudiant et dans les magasins de vélos. La réalité, c'est que malgré tous les efforts d'un marché en recherche d'un second souffle, la rouetourne n'a pas encore tourné, le taux de renouvellement n'est pas assez rapide et les hésitations de certaines majors finissent par faire naitre le doute dans l'esprit du pratiquant. 



La plus belle démonstration du manque totale de certitude des marques reste le cas Specialized, qui après avoir matraqué pendant 4 ans que les 2 seuls standards de roue pour les VTT étaient le 26 et le 29, le 29 représentant même le futur, fut bien obligé de développer de l'eau tiède à savoir du 27,5 pile poil au milieu... La pression commerciale. 




Bref, le 26 est un beau cadavre c'est certain, pour mieux être réinventé et cela ne devrait pas tarder... C'est surement déjà fait. 






Parlons d'un autre macchabée qui se porte à merveille, le Freeride ! Inutile de revenir sur la sémantique, ni même sur les différences de points de vue quant à la légitimité des "événements" Freeride, mais arrêtons nous un instant sur cette magnifique dépouille qu'est cette discipline qui fait "so 2000".


Le freeride a donc succombé aux assauts de l'Enduro, il est certain que ce sont les mêmes valeurs qui animent ces 2 pratiques et il est encore plus évident que la liberté de ride est à son paroxysme dans une spéciale coincée entre 2 banderolles.






L'argument massue pour la disparition du Freeride, c'est la difficulté d'identification que représente le Freeride, nous ne pouvons être que d'accord, qui peut s'identifier à Cam Zink en flip sur l'Icon Sender ? C'est bien de là que vient le paradoxe de cette mort annoncée, jamais une discipline éteinte n'a fait autant d'audience ! C'est curieux. 



Nous militons donc pour l'intégration de la RedBull Rampage au calendrier des Enduro World Series ! Surement le meilleur moyen de ramener des spectateurs sur une course d'enduro. 

Et pour achever ce constat, la dernière vidéo d'enduro de Brandon Semenuk, produite par RedBull a fait un carton interplanétaire indéniable, preuve évidente que le freeride est mort.  
 









Les exemples sont nombreux, le vtt est un sport où la mode tient une place prépondérante, nous le savons, vous le savez ! Donc aimons nos morts et n'oubliez jamais les géraniums, pour peu qu'ils reviennent à la vie ! C'est déjà fait !