Pour être tout à fait honnête, l'univers du VTT a de quoi laisser perplexe depuis quelques années. L'amateur de choses simples et conviviales a du mal à se retrouver dans la frénésie technophile qui place le nouveau standard comme la clé de notre futur bonheur de rider, qui complexifie les formats de course et érige le chrono, le règlement et la pénalité comme l'alpha et l'oméga de la pratique sportive. Bref, il est bon de temps en temps de prendre du recul pour élargir son horizon et chercher les raisons de s'enthousiasmer ou même simplement d'espérer... Et même si ça coute de le dire, c'est chez les Britishs que nous avons retrouvé le sourire...
Pour être tout à fait honnête, l'univers du VTT a de quoi laisser perplexe depuis quelques années. L'amateur de choses simples et conviviales a du mal à se retrouver dans la frénésie technophile qui place le nouveau standard comme la clé de notre futur bonheur de rider, qui complexifie les formats de course et érige le chrono, le règlement et la pénalité comme l'alpha et l'oméga de la pratique sportive. Bref, il est bon de temps en temps de prendre du recul pour élargir son horizon et chercher les raisons de s'enthousiasmer ou même simplement d'espérer... Et même si ça coute de le dire, c'est chez les Britishs que nous avons retrouvé le sourire...
Oui, ceci est un trail réservé aux VTT... Ae Forrest / 7 Stanes (Ecosse)
C'est durant l'été 2014, en mode vacances familiales, que nous avons découvert pendant 2 semaines une dizaine de spots en Ecosse et au Pays de Galles. Ce fut un choc. Vraiment. Un enchantement au quotidien, de bonnes surprises tous les jours et surtout du plaisir à la pelle. Impressionné par le boulot réalisé et par la qualité des infrastructures, j'ai décidé d'y retourner en avril 2015 en compagnie de Fabien Ecarnot, directeur du bike park de Serre-Chevalier, pour étudier le modèle britannique en matière de développement de spots de VTT. Et comme de façon générale l'idée était de comparer les cultures british et française du MTB, nous avons couplé ce déplacement avec une visite chez Hope, l'équipementier emblématique dont les pièces sont fabriquées au Royaume-Uni et qui est l'un des partenaires du bike park de Serre-Chevalier.
Grâce aux 7 Stanes écossais et plus récemment au Bike Park Wales, la Grande-Bretagne s'est bâti depuis une dizaine d'année une réputation de paradis du trail, du VTT ludique et grand public. On n'afflue pas encore des 4 coins du monde pour venir rouler les sentiers et les pistes britanniques mais on est pas loin de penser que les choses vont rapidement changer ces prochaines années. En effet, l'offre que compose les trails centers et les bike parks du Royaume-Uni justifie d'ores et déjà le voyage pour les européens.
Les Trails centers et le VTT en général sont parfaitement intégrés à l'offre touristique et couplés à d'autres grands sites, comme ici le Château de Drumlanrig en Ecosse.
C'est un spot initié par les pouvoirs publics locaux avec la Forrestry Commission (l'ONF locale) pour offrir gratuitement un réseau de chemins piétons ou VTT (les 2 activités sont bien séparées) de tous niveaux. L'infrastructure de base est donc composée d'un parking payant (2 à 4 £ par véhicule), d'une aire de lavage et d'un réseau de sentiers aménagés et balisés (boucles verts, bleues, rouge ou noire). Pour les plus importants trails centers on trouve en général un visitor center avec un bar-restaurant et un bike shop, ainsi qu'une skill zone pour l'initiation et l'entrainement. Toutes les boucles commencent et finissent au parking/visitor center.
Le premier trail center est né il y a environ 20 ans et il y en a environ 200 aujourd'hui sur toute la Grande-Bretagne.
Les bike parcs sont orientés gravity, ici le Bike Park Wales - photo Andy Lloyd / BPWales
La différence avec les trails centers vient de l'existence d'un système de remontées (remontées mécaniques ou navettes). Alors que les trails centers sont orientés x-country/enduro (les britishs ne voient pas bien la différence soit dit en passant), les bike parks sont plutôt calibrés pour les disciplines gravity. Ce qui n'exclu pas les autres bien au contraire puisque l'amateur de pédalage bénéficiera de la richesse du réseaux de pistes descendantes au même titre que la feignasse le freerider qui aura pris la navette ! L'accès au bike parks est bien sûr payant, de 8 à 30 £ la journée selon la prestation choisie.
Nous avons rencontré pas mal de monde lors de ce petit voyage d'étude de 5 jours. Responsable de bike park, shapers, animateur de shapers bénévoles, responsables du monde industriel, etc. ont bien voulu répondre à nos questions et nous faire découvrir leurs activités. Pourquoi de telles infrastructures existent elles en Grande-Bretagne et pas en France ? Sont elles à la source de l'extraordinaire popularité du VTT là-bas ? Quelles sont les business models des trails centers et bike parks ? Quelles sont les techniques mises en oeuvre pour produire des trails de cette qualité ?
7 stanes - les 7 trails centers les plus célèbres de GB, groupés en réseau au sud de l'Ecosse.
Bike Park Wales - le bike park ouvert depuis 18 mois et déjà de référence ! Un réseau de trails exceptionnels, 7 navettes de 16 places et 27 salariés à temps plein (!) à votre service. Fou.
Forrestry Commission - l'ONF british.
7 Commentaires
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Les rosbeefs encore devant ^^
Clairement je serais un client fidéle à ce genre de centre...Maybe in 20years
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Pourquoi est ce que le développement du VTT passerait forcement par des "infrastructures" et des itinéraires dédiés ? Un VTT, un sentier naturel et une carte ou un GPS devrait suffire pour faire les choses simplement et avec convivialité sans exclure pour autant les pratiques qui réclament des infrastructures type remontées mécaniques, passerelles, sauts...
Est ce qu'on ferait pas mieux de se battre d'abord/aussi/surtout pour faire reconnaître le VTT comme un moyen de randonner à l'égal du marcheur ? Cela permettrait de garantir une relative libre circulation sur laquelle pourrait se greffer des déclinaisons du VTT.
On pourrait ainsi dédier à certaines pratiques des infrastructures (bike park). Un "Trail Center", c'est du marketing, un produit touristique, une offre, qui peut produire pleins de belles sensations et de beaux moments. Mais cela risque également de faire croire aux décideurs et aménageurs qu'on peut/doit cantonner voir asigner la pratique du VTT à une somme d'itinéraires et d'infrastructures dénombrables et à vocation unique. En Forêt Noire (Sud de l'Allemagne), c'est le cas : on a un résau de piste roulante et balisé, des bike parks et on contient la pratique sur ces itinéraires pretextant le fait qu'ils sont entièrement dédiés au VTT.
J'ai la chance de pratiquer depuis 20 ans le VTT dans les Vosges avec peu de limitation. Mais je constate que le développement de bike park, de piste de descente soutenue par l'ONF et les pouvoirs publics , finissent par contraindre la pratique du VTT dans sa forme simple : sillonner les espaces naturels, quand ça monte, quand ça descend, quand c'est roulant, quand c'est technique, en semaine, le week-end, en bonne cohabitation avec les autres usagers. Si on peut "régler" le problème des usages du milieu naturel en ouvrant une piste de descente et/ou un bike park, pourquoi continuer à tolérer que des vététistes empruntes les sentiers [de marche] ? C'est de courte vue mais je pense que dans la tête de décideurs et de lobbys anti-VTT, on doit pas être loin de ça !
Y'a une pluralité de pratiques du VTT et je le respecte. Mais faut être bien clair quand on fait la promotion de ce qui devrait être fait en France : si c'est une bonne idée, ce n'est pas suffisant. Aussi intéressant que celui puisse être, je pense que la masse des vététistes ne souhaitent pas être parqué dans des infrastructures dédiées même s'ils apprécient certainement de pouvoir y accéder ponctuellement.
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Les clubs locaux sont très actifs.
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Il suffit d'emmener rouler des débutants ou ses propres enfants pour savoir qu'il faut du très très facile pour séduire le plus large public.
Pareil, "Responsable du bike Park de Serre Chevalier" ça me fait penser à il y a une dizaine d'années à des mecs qui se disait se disait constructeur de bike Park, qui allaient à Wisthler pour voir ce qui se faisait et qui revenaient tout épaté d'avoir découvert ce qu'était un drain et un drainage. On voit la même découverte dans la video quand on les bike patrol qui drainent la piste.
Encore un mec qui a bien atteint son niveau d'incompétence. Un bon shappeur doit avoir une véritable connaissance de la pratique et de solides compétences en TP Terrassement.
Enfin Trails Center, on dirait limite Disney Land et restaurant = hamburger = mal bouffe.
Intéressant le long message au dessus.
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> Kampfar 1/ tu as mal compris la vidéo et ce que faisait les 2 shapers du BPW 2/ tu ne connais pas Fabien, abstient toi de tout jugement hâtif 3/ voyager et être ouvert est toujours une bonne idée 4/ un hamburger peut être très bon.
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