Nous sommes au mois de Mars, il fait plus ou moins beau chez nous et nous voyons pas mal de nos copains (élites) partir au large du Portugal, sur l’île de Madère.
On s’est demandé pourquoi, il y avait un tel engouement autour de cette île? Quelle meilleure solution que de prendre des billets d’avion, d'empaqueter les vélos et d’aller voir par nous même! Allez, c’est parti pour 10 jours de trip !
On arrive sur Funchal (la capitale) en pleine nuit et Jérémy de BIKULTURE est là pour nous accueillir. C’est avec lui que nous allons passer les prochains jours à la découverte des trails de l’île.
Une bonne nuit de sommeil, un petit tour à la découverte du petit village de Jardim Do Mar ou nous sommes et il est déjà temps d’aller rouler le premier trail.
Notre première impression, c’est beau, les trails ont l’air bien longs et la vue mer en prime au départ au top ! Les départs de pistes se font vers 1300m d’altitude pour se terminer en bord de mer.
Nous avons passé les premiers jours du trip à découvrir l’île, ses différents trails et pu voir la différence entre la partie Sud-Ouest (les environs de Prazeres) et la partie Nord-Est (Porto da Cruz).
Ici, on trouve une trentaine de pistes, avec une variation énorme. De la piste de trois minutes à la descente épique d'une heure, il y a de tout. Du technique, pentu, rocheux, de la racine, du flow...
L'île a tellement de climats, de végétations et de terrains différents, que l’on peut se croire ailleurs sur chaque run. Sur le versant Sud, il y a des alpages herbus et rocheux en haut, puis on descend dans les forêts d'eucalyptus et de pins, pour finir par des falaises couvertes de cactus. Au nord, c'est plus la jungle, ou «Jurassic Park», avec des fougères-arbres, des lauriers multi-centenaires recouverts de mousse, et des cascades qui finissent sur des plages de sable noir.
Revenons un peu à la pratique du VTT sur l’île, car on a appris qu’il y avait des quotas pour rouler chaque piste tous les mois. Les autorités font très attention à la préservation de la flore locale.
Revenons un peu à la pratique du VTT sur l’île, car on a appris qu’il y avait des quotas pour rouler chaque piste tous les mois. Les autorités font très attention à la préservation de la flore locale.
La pratique du VTT a été toléré depuis longtemps sur l'île mais le tourisme VTT a explosé ces dernières années. Malheureusement depuis un récent changement de gouvernement, l'application de la loi "au pied de la lettre" a créé quelques petits soucis.
Un dialogue a été établi avec les autorités et les différents acteurs locaux. Ils ont réussi à légaliser un grand nombre d'itinéraires (une trentaine pour le moment). Cependant, il faut toujours demander une autorisation (qui se fait sur internet), dire où et quand on roule, combien de personnes, et présenter les assurances et licences nécessaires.
«Ce n'est qu'un début, nous allons pousser pour plus, et impliquer le gouvernement pour la construction de nouvelles pistes, et l'entretien des sentiers actuels, que nous faisions nous-mêmes jusqu'à maintenant. Le tourisme étant l'activité principale à Madère, le gouvernement ne peut ignorer le potentiel énorme du VTT, et nous sommes confiants que nous allons pouvoir travailler ensemble pour continuer à transformer Madère en une des meilleures destinations au monde pour rider.»
Il ne parait donc pas simple de rouler ici mais en tant que riders étrangers, nous n’avons jamais ressenti cette organisation pré-riding.
Dans tout ça, on a demandé à Jérémy, quelle était l’implication de Bikulture ?
Notre structure existe depuis trois ans et demi, mais nous étions déjà en phase de préparation les deux années précédentes. Mon co-fondateur Joselino est un des principaux shapers de l'île, il a construit ou contribué à tous les sentiers sur lesquels on roule. Avec l'aide de la scène locale, Bikulture est très actif pour la maintenance des tracés, surtout dans la partie Sud-Ouest de Madère; la région de l'île la plus roulée. Nous sommes membres-fondateurs de l'association régionale de trail-building, qui sert d'interface entre les riders, les navettes/guides, le gouvernement et les propriétaires des terrains, militant pour l'accès aux sentiers, et on en organise l'entretien.
Nous sommes aussi organisateurs du Sandokan, la plus grande course enduro de Madère, et même du Portugal. D’ailleurs, la quatrième édition se tiendra le 13 novembre prochain. L'évènement grandit chaque année, avec des coureurs de toute l'Europe, et aussi des pros des EWS qui viennent se faire une course à la cool, avant de reprendre l'entrainement. Nous entrainons aussi un team de jeunes (de 14 à ...36 ans) qui courent sur la coupe régionale en Enduro et DH. Nous offrons des forfaits sur-mesure, comprenant transferts depuis l'aéroport, hébergement (appartement, maison, hotel..) et ride, avec guide et remontées en navette. La plupart du temps, pour une semaine, mais on peut programmer des séjours plus longs en y incluant d'autres activités avec nos partenaires (rando, surf, canyoning, parapente...). Nous organisons aussi des stages de perfectionnement avec des athlètes ou coachs de renommée mondiale. Ainsi que des séjours, type bike+yoga, mini-course entre potes, gastronomiques, familiaux ou itinérant, en traversant l'île pour une TransMadeira.
Vous l’aurez compris Madère a un énorme potentiel vélo. Nous avons été enchantés de notre séjour sur l’île. Sur 10 jours, nous n'avons roulé que 50% des trails de l'île mais c'est de notre faute car nous nous sommes gardé du temps pour vous offrir ces quelques images photos et vidéo.
Le goût des Ponchas post ride nous manque depuis... (petit cocktails traditionnel à base de miel, d’agrumes et de rhum). L’avantage certain, un climat tropical qui permet d’y rouler toute l’année.
Nous, en tout cas, on y retournera dans quelques temps pour voir l’évolution des trails.
Un commentaire
Au passage, pas mal l'avion Sout Crew Airlines
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