Pour ceux qui veulent les résultats complets, c'est par ici. Dans l'article ci-dessous on va juste vous raconter notre weekend et vous balancer nos plus belles photos.
Il s'agit de la deuxième fois de son histoire que 26in se rend sur une Enduro World Series (c'est une bonne ou une mauvaise chose?). La première fois c'était aux 2 Alpes à l'époque d'une manche française qui avait eu lieu pendant les Crankworx. Depuis nous nous sommes toujours permis de couvrir ses évènements "à distance" grâce aux magnifiques "live-feed" proposés par les organisateurs. On s'est donc dit qu'il était temps d'y retourner histoire de voir de nos yeux ce qu'il en est aujourd'hui, prendre un peu l'air et faire du Ebike. Non nous ne sommes pas devenus fous. On vous explique pour l'Ebike plus bas.
En EWS il n'existe pas de live vidéo (sauf à Whistler mais on ne voit que les 300 derniers mètres de la dernière spéciale, donc l'intérêt est moindre). C'est d'ailleurs le gros facteur limitant pour cette discipline: elle est très difficile à médiatiser. Sur une EWS classique, les riders sont éparpillés dans la montagne sur près de 80km de chemins pendant 2 jours... Rien que pour les organisateurs c'est un cauchemar pour la mise en place des bénévoles et du chronométrage, donc imaginez si RedbullTV (ou un autre organisme) devait aller installer des caméras sur 8 spéciales différentes, ce serait tout simplement irréalisable. Nul besoin de vous dire qu'on ne veut pas non plus d'une couverture de la course par hélico comme c'est fait pour le Dakar ou les rallyes WRC - même si ici un hélico à filmé le top 20 sur les spéciales du Samedi et sur une spéciale le dimanche pour des besoins photo et vidéo.
Bref, l'organisation fait de son mieux pour communiquer les faits de course et les résultats au fur et à mesure de la journée par le biais d'un live timing (quand celui-ci fonctionne...) et sur un fil Twitter et les photos fournies par les excellents photographes de l'organisation suffisent amplement pour couvrir de loin ce genre d'évènements. Que peut donc apporter une couverture sur place et justifier un déplacement sur site?
Alors tout d'abord ça fait du bien de sortir du bureau et de prendre l'air. Malheureusement pour nous la charge de travail actuelle ne nous a pas permis de prendre notre semaine entière pour être présents sur place et participer au "Media Day" qui se déroulait sur cette course dès le mardi. Lors de ce Media Day, les photographes se font une bonne grosse journée (fun) à rouler toutes les spéciales afin de repérer les bons endroits pour shooter et les raccourcis à prendre pour pouvoir rapidement se rendre d'un bout de la montagne à l'autre sans forcément suivre les liaisons et tracés officiels. Promis si on couvre un autre EWS on ira faire cette journée là! Les mecs roulent toute la journée et délirent entre eux, ça donne envie! Le seul problème c'est qu'il n'y a pas de riders cette journée là donc mis à part faire des photos de ses camarades de jeu entrain de faire les cons et des beaux paysages, ça ne sert pas à grand chose "journalistiquement" parlant.
S'en suivent ensuite 2 ou 3 journées de reconnaissances où les riders sont éparpillés dans la montagne et sur la moitié des spéciales. Il convient donc de s'engager à suivre la bonne troupe de pilotes car sinon on peut vite passer la journée posté derrière un buisson à ne pas voir passer grand monde, ou en tout cas pas les tops pilotes. En tout cas heureusement que les journées des finales sont mieux organisées!
26in a donc pris le parti de se rendre sur place le vendredi après-midi pour prendre un peu la pluie la température et tâcher de couvrir au mieux cet évènement sans reconnaissances préalables. Pari réussi? A vous de nous dire si vous êtes satisfaits du rendu!
Cube en tant que partenaire des EWS met à disposition des Stereo 140 et 160 pour le staff et les médias présents sur les courses. N'ayant pas d'autre vélo sous la main nous avons bien évidemment sauté sur l'occasion pour deux raisons: d'un côté l'idée de tester le bike et de l'autre l'envie de ne pas se péter les jambes dans les liaisons.
Le verdict?
On n'aurait pas survécu sans! La principale raison étant qu'avec le matos photo dans le sac et la nécessité d'être de partout avant tout le monde pour essayer d'au moins arriver à shooter les meilleurs juniors, les femmes et le top 20 des hommes (car oui, impossible à 1 photographe de shooter les 400 et quelques participants), il faut pouvoir être sacrément rapide dans les liaisons.
Au total sur le weekend nous avons parcouru 56km, 2000m de D+ et ce, à une moyenne de presque 20km/h. Plutôt impressionnant.
Grâce au Ebike nous avons pu nous rendre aux bons endroits sur chaque spéciale, de préférence en arrivant par le haut, mais aussi en remontant depuis le bas (le mode Sport droit dans la pente ça passe bien!). Nous avons pu descendre intégralement la spéciale n°3 et n°6 tout en nous amusant (moteur coupé) et en se prenant pour un pro (malgré notre vitesse limitée à nos capacités de pilotage). A aucun moment le bike ne nous a limité dans ce que nous avions à entreprendre. Le seul gros gros soucis c'est qu'on va se sentir sacrément nul en montée quand on va reprendre notre vélo normal.
S'il y en a que ça intéresse d'avoir un retour complet sur ce vélo, faites nous signe et on s'y attèlera.
Il y en avait pour tous les goûts à Valberg. De la longue liaison de 2h, à la remontée par télésiège, à la grande traversée sur une petite route, du chemin forestier, de la route départementale, des portages en altitude.... Euh comment ça on est sensé parler des descentes?
... Il y avait donc 8 spéciales et un prologue initialement prévus. Le prologue et la spéciale n°2 ont été supprimé à cause de la mauvaise météo. Même s'il n'a pas plu le vendredi soir à l'heure théorique du prologue, on pense que tout le monde était soulagé de se voir accordé quelques heures de repos en plus vu ce qui les attendait pour le reste du weekend. Quant à la spéciale 2 du Samedi, on pense qu'elle n'aura pas manqué à tout le monde tant la journée était déjà assez longue comme ça!
7 spéciales donc, où l'on retrouvait du technique, du rapide, de l'exposé, du caillou, de la terre grasse de la terre sèche, des traversées d'alpages, des fonds de ruisseaux, des terres noires grises... bref, tout y était et la variété allait jusque dans le style de pilotage et la durée. De spéciales longues de 2min30 jusqu'à 15min en passant par 4, 5 et 9 minutes, il y avait de quoi avoir mal aux bras!
Ces paysages là sont monstrueux de beauté (ça se dit ça?). Les fonds de vallées aux pentes abruptes ne laissent pas penser que les chemins qui y emmènent depuis les sommets sont praticables. De l'autre côté, dès qu'on passe au dessus des lignes d'arbres tout devient lunaire et on se retrouve très vite exposé aux éléments: Le vent, la pluie, les carcasses de moutons, Patous et vautours se mêlent à la bagarre.
L'infinitude de chemins qui descendent de ces hauts lieux valent le coup d'être explorés, donc que ce soit pour une course ou juste pour le plaisir, partez rider par là bas, vous ne serez vraiment pas déçus!
Côté organisation, un grand bravo s'impose pour féliciter les bénévoles et l'équipe d'Olivier Giordanengo qui ont réalisé un travail magnifique. Tout s'est déroulé sans accrocs malgré les adaptations de dernière minute. Enfin il faut aussi féliciter la météo qui a retenu ses averses le temps de la course pour au final tout balancer pendant la remise des prix alors que tout le monde était au chaud dans le gymnase. Merci!
On tient enfin à remercier nos amis de chez BlackSheep Van qui nous ont gentiment transportés et hébergés tout ce weekend. Même si on a eu un peu froid (les températures sont tombées à 4°C la nuit), le confort de pouvoir être à deux pas des paddocks et libre comme l'air n'a pas d'égal!
Allez, on en a fini de raconter notre vie. Place aux photos de ride et aux analyse des performances de chacun. On parlera du top 5 masculin + quelques extras, des 2 femmes françaises et des juniors. Malheureusement nous n'avons pas le temps d'en faire plus mais vous pourrez retrouver un gros portfolio en bas d'article avec les photos de pleins d'autres pilotes talentueux!
Le jeudi le mec annonce qu'il aimerait bien se mettre à fond dans l'enduro en 2017 et qu'il rêve de remporter une EWS et le voilà qu'on le retrouve sur la plus haute marche du podium le dimanche soir. Chapeau-bas Mr Hill !
Il ne gagne qu'une spéciale (la n°7) mais restera toujours au contact tout au long du weekend. Comme il l'a dit lui même: "J'ai tout fait pour ne pas penser aux écarts qui me séparaient des autres, je me suis juste concentré pour rouler le plus proprement en descente et ne pas faire d'erreurs". Il faut croire que cette stratégie lui réussit!
Mr Vouilloz, qui du haut de ses 40 balais se permet d'encore claquer les chronos devant une grande partie des jeunes.
Fabien Barel à l'arrivée à laissé échapper que c'était beau de le voir encore performer comme ça pour sa dernière saison. Sa dernière saison? On n'espère pas!
Bon par contre on peut toujours parler du fait que le Mercantour c'est "chez lui" et donc qu'on sait qu'il avait surement déjà bien assez roulé ces spéciales lors d'autres éditions ou en tout cas pour son propre plaisir, n'empêche que la performance est quand même là et que ça fait partie des règles du jeu. A son avantage ici, il ne le sera pas ailleurs!
Le jeune canadien s'est quand même payé le luxe de tomber à presque chaque spéciale et quand même monter sur le podium. Ça prouve à quel point il devait rouler bien plus vite que tout le monde pour espérer rester sur les devants du classement comme ça. Il claque notamment la meilleur place dans la spéciale 3 des terres grises (la seule où il ne tombe pas...). Plutôt pas mal pour quelqu'un qui n'a pas l'habitude de ce genre de terrain!
Jérôme joue le général et ça se voit dans sa façon de rouler. Il ne prend pas les risques que prennent ceux qui courent après le podium du jour. Forcément ça se voit un peu dans les résultats (11ème ce weekend) mais il conserve sa 3ème place au scratch signe d'une excellente saison pour lui.
L'enfant du pays était l'idole de cette course avec tous les spectateurs qui étaient derrière lui l'encourageant à fond sur chaque spéciale. Sa 4ème place ne lui a pourtant pas plu du tout lui qui voulait tant être au minimum sur le podium sur cette manche française.
Le jeune belge est toujours sacrément dans le coup. Il se la joue discretos avec sa 5ème place mais score quand même une victoire de spéciale dans la première manche du dimanche. Encore de la grosse performance après sa présence à Val Di Sole pour les Worlds de DH. Polyvalent le garçon.
Il a la côté auprès du public ça c'est sur!
Yo ne fait pas la performance qu'il espérait, il se classe 16ème, mais comme il nous l'a dit: "L'essentiel est de s'amuser sur le bike!" Et puis on rate rarement nos photos de Barello!
Weekend difficile pour notre Frenchie 2ème du classement général. Une grosse chute en deuxième journée lui impose de lever le pied un peu. Il score quand même une belle 13ème place mais Clementz s'est un peu rapproché de lui au général. Tout est encore à faire à Finale!
Le leader du classement général a eu le weekend difficile. Avec des résultats irréguliers (victoire dans la n°6 mais 17ème place dans la n°3) il limite les dégâts en 7ème place. Se la joue t-il "sécu" en voulant assurer le titre et ne pas se blesser?
On s'excuse d'avance pour les photos de Cécile, nous n'avons fait que la rater tout le weekend!
Cécile remporte encore une victoire cette saison. Elle devient donc officieusement Championne du Monde 2016 car avec 420 points d'avance sur Isabeau, même si elle ne participe pas à Finale, ses rivales ne pourront pas la rattraper au général. Bravo Cécile !
On a presque cru qu'Isabeau pouvait l'emporter ce weekend tant elle a chipé des victoires à Cécile Ravanel. Ce qui est sur c'est qu'elle se rapproche de cette première place et met de plus en plus la pression. Quand Cécile va t-elle craquer?
La bataille entre français a encore fait rage. Dailly, Claquin et Trabac se sont tirés la bourre tout le weekend mais Adrien à quand même dominé en remportant 5 spéciales sur 7 et s'adjugeant quelques très belles places au scratch sur certaines d'entre elles. La relève est là on en est sur!
Vu que les pros défilent toutes les 30 secondes, à chaque spéciale tu choisis ton endroit et tu y restes! Là ou Pinkbike, Vital, etc, sont 3 photographes sur l'évènement et peuvent donc se permettre de rester posté à 1 endroit et faire la même photo de tout le top 20 pour en avoir une parfaite, votre cher envoyé 26in courait dans tous les sens entre les riders pour essayer de changer d'angle et varier un peu les goûts.
Voici d'autres photos que nous avons prises du top 20 (Jour 2 essentiellement, celles du jour 1 vous pourrez les retrouver dans le récit ici) mais surtout des autres compétiteurs sur d'autres endroits des magnifiques parcours proposés. Enjoy.
7 Commentaires
surtout niveau photo
manque une petite description quand on pose le curseur sur la photo (nom du rider, deux trois infos) et ca serait la fete.
par curiosité, t utilises quoi comme boitier et objectifs/focale(pour les zooms) pour le gros des photos ?
70-300 et apres? :sais pas :p
Si les journées faisaient 36h je trouverais le temps de mettre des descriptions sur toutes les photos J'aimerais tellement en plus!
paikan a raison j'ai fait beaucoup au 70-300 et sinon du 24-105. Pareil ça descend pas en dessous de f/4.
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