Test Polar Grit X 2020

1 test Polar Grit X.

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manitoba

Robuste et parfaite pour le guidage

Avis sélectionné
Profil du testeur : 31 ans | 1,82m | 75kg | Avancé | Bretagne
Acheté : 250€ d'occasion
Conditions du test : Dans la boue, sous la pluie, sous un soleil écrasant. Près de la mer, en montagne.

Points forts

- Autonomie
- Ergonomie
- Suivi des activités
- Précision des capteurs

Points faibles

- Absence d'un fond de carte

INTRODUCTION

Jusqu'à présent, j'utilisais mon téléphone sur un support en aluminium (Voir mon test du GUB C86). C'est particulièrement pratique pour suivre une trace GPX, afficher les segments Strava et visualiser toutes les informations (vitesse, durée, etc.) du parcours. Seulement, ça ne protège pas mon smartphone des chocs ni de la pluie et autres liquides (Oui je pense à cette marre de boue dans laquelle je suis tombé) qui pourraient entrer en contact avec lui.

J'ai beaucoup regardé les compteurs GPS (Garmin 130 ou 530, Wahoo Bolt et autres) mais tous ont un défaut majeur: ils ne servent que sur le vélo. Pratiquant d'autres activités nécessitants un guidage GPS fiable, je me suis alors intéressé aux montres sportives. Dans mon cas, je la voulais robuste (une chute peut vite arriver), ayant une bonne autonomie et permettant d'avoir un guidage GPS directement au poignet.

Plusieurs modèles sont alors sortis du lot: la Polar Grit X, la Polar Vantage V2, la Garmin Fenix 6 Pro (le modèle basique n'a pas de guidage). Les montres Polar sont très similaires, seule la carcasse change. La Garmin a un très gros avantage: un fond de carte est présent lors du guidage. Elle est cependant nettement plus onéreuse lors de l'achat. Concernant mon usage et ce que j'étais prêt à y investir, je me suis dirigé vers la Polar Grit X. "Taillée pour l'aventure et le Outdoor" comme dit la publicité.

Je l'ai acheté d'occasion sur l'Internet après avoir mis une alerte et trouvé une bonne offre. Deux jours plus tard, elle m'attendait au point relais.

LE PRODUIT

La Polar Grit X est certifiée par la norme de résistance MIL-STD-810G, une norme de résistance militaire aux conditions climatiques, de chocs ou d’étanchéité. C'est déjà un bon point de départ.

Elle est étanche jusqu'à 100m, ce qui permet de la garder lors de plongeons et autres sauts.

Côté balance, elle pèse 64 grammes, ce qui lui permet de se faire oublier facilement et d'être conserver au poignet même la nuit. Elle fait 55mm de largeur, elle s'adapte donc très bien aux personnes fines.

Son écran a une résolution de 240x240 pixels, ça n'est pas le plus beau mais c'est largement suffisant pour y lire toutes les informations et ne pas y voir les pixels qui composent l'image. Il est de plus tactile même si en pratique, on a surtout tendance à utiliser les boutons.

La montre en elle-même est composée d'un cadre en aluminium et d'un dos en fibre de carbone. Je n'ai pas constaté de tendance à la rayure sur ces deux matériaux. Autour du cadre, sont disposés cinq boutons de contrôle. Un premier bouton permet de rétroéclairer l'écran et de le verrouiller pour éviter les manipulations involontaires. Pendant une activité, il permet d'en modifier les paramètres. Un second bouton sert de touche retour pour naviguer dans les sous-menu. Il sert également à mettre en pause une activité. Côté droit, on trouve deux boutons pour naviguer de haut en bas dans les menus (sachant que tout cela est également possible directement avec le tactile) et un dernier pour démarrer une activité.

L'application Polar permet de paramétrer en totalité la montre. On y définit les sports pratiqués et les écrans associés pendant ces activités. Chaque champ est modifiable et permet de s'adapter à votre pratique. Elle est relativement bien pensée et facile à prendre en main.

Passons au nerf de la guerre: le suivi de traces GPX. Polar s'est associé avec Komoot pour gérer ses itinéraires. Pour cela, il faut créer un compte sur cette plateforme et le synchroniser avec Polar. C'est très simple même si on peut regretter l'utilisation d'une plateforme tiers pour faire quelque chose que Polar était capable de faire seul. Komoot est gratuit mais seulement pour une région (environ 10x20km). Au delà, il faut acheter un pack (20€ pour l'ensemble de la planète). Seuls les itinéraires dont on possède la région sont synchronisés sur la montre. Il faudra donc tenir compte de cette dépense supplémentaire, mais nécessaire, lors de l'achat de la montre.

Avant de démarrer l'activité, il faut sélectionner l'itinéraire qu'on souhaite suivre. Celui-ci s'affiche alors dès le démarrage et indique par un tracé vert la route à suivre. Des indications sonores et vibrantes permettent de ne manquer aucune intersection.

Il est également possible de déposer un fichier GPX directement sur Polar sans passer par Komoot. Ca fonctionne mais ça n'indique pas les intersections. La montre se contentant d'afficher le tracé vert et d'indiquer une mauvaise direction.

Une fois l'activité terminée, la montre la synchronise immédiatement avec toutes les applications connectées à votre profil Polar. On retrouve ainsi ses résultats directement sur Strava, Komoot, etc.

La montre permet également un suivi du sommeil, une estimation (assez fidèle) du VO2max et apporte un module de cohérence cardiaque qui aide à réduire le stress à travers un exercice de respiration.

A L'USAGE

Côté autonomie, le constructeur annonce 40h en utilisation GPS et sept jours en veille. En pratique, et avec une capture de la fréquence cardiaque en permanence, j'atteins un peu plus de quatre jours. C'est vraiment bon, sachant que je fais en moyenne six heures d'activités pendant cette période (avec le GPS allumé).

La montre se fait réellement oublier quand elle est au poignet. Je me surprend encore à regarder l'heure sur mon smartphone. Les données remontées sur l'application Polar me semblent fiables après comparaison avec d'autres systèmes. Le suivi d'activité quotidienne et les alertes d'inactivité (en particulier lorsque j'ai tapé ce test) sont très pratiques et la prise en main générale de la montre très rapide. Polar a vraiment bien pensé son ergonomie même si l'application mobile a quelques lacunes, heureusement comblées par le site web.

N'ayant pas de compte Strava Summit, je ne sais pas ce que donne le suivi de segment en temps réel. Je me contente d'en découvrir le résultat après ma sortie et la synchronisation de la montre. Ca me suffit amplement puisque le but premier de la montre était d'afficher une trace GPX.

L'absence de fond de carte lors du guidage n'est pas gênant. Je me suis retrouvé plusieurs fois à des embranchements où la montre n'est pas très claire sur celui à prendre (uniquement lors de randonnées en montagne). La précision GPS semble en être à l'origine. Je ne lui jetterai pas la pierre, les conditions étaient vraiment difficiles avec un couvert végétal et une pente à 45%. Heureusement en quelques mètres la montre nous indique si on s'est trompé de direction et nous permet de retrouver le chemin.

Le module de cohérence cardiaque, appelé "Serene", permet de caler sa respiration et de réduire le stress (pas en une seule fois mais sur un mois environ). Les vibrations permettent de se caler sur la fréquence sans avoir à garder les yeux sur l'écran. Je l'utilise à la maison et au travail puisque cela ne prend que cinq petites minutes.

Le module de mesure du VO2max, appelé "Test fitness", est plutôt fiable. Il prend environ trois minutes (contre 3 seconds avec un appareil dédié) mais donne un résultat très proche de la réalité.

L'analyse du sommeil permet également d'estimer la récupération après une journée très sportive. La détection du début de nuit fonctionne parfaitement mais il faut indiquer manuellement qu'on est réveillé. Un petit inconvénient pour cette fonctionnalité importante pour les gens comme moi qui ont un sommeil compliqué.

La fonction "Hill Splitter" vanté par la marque ne m'apporte strictement aucun plus. Je n'en vois même pas l'intérêt.

La montre est enfin équipée d'un baromètre atmosphérique. Si l'estimation de l'altitude de départ est mauvaise (+400m au lieu de +4m), la mesure de l'élévation est quant à elle parfaitement maitrisée. Les données sont extrêmement proches des données GPS.

ASTUCES

Pour économiser de la batterie, je laisse la montre en permanence en mode avion et verrouillée. Ainsi, je ne risque pas de lancer une activité involontairement dans mon sommeil ou au travail. La mode avion évite de laisser la connexion Bluetooth active. Je ne l'allume que lorsque je veux synchroniser ma montre avec le téléphone. Comme je n'ai aucune envie d'être dérangé par les notifications sur mon poignet, cela ne me manque pas et permet d'économiser de la batterie pour d'autres usages ô combien plus importants à mes yeux.

Si la précision GPS ne vous convient pas ou a quelques ratés, il est possible d'en modifier les sources dans les paramètres de la montre. Elle est ainsi compatible GPS + Glonass (US + Russe), GPS + Galiléo (US + EU), GPS + QZSS (US + Asiatique).

CONCLUSION

Vous l'aurez compris, cette montre sportive remplie toutes mes exigences et me permet d'avoir un suivi précis de mes activités. Le guidage GPS est très confortable et permet de garder le téléphone bien au sec et à l'abri dans mon sac à dos.

Elle fonctionne en parfait autonomie (sans smartphone) autant de temps qu'on le souhaite. Une rapide synchronisation une fois à la maison lui suffit à basculer toutes vos activités sur vos plateformes préférées.

Pour qui ?

Les baroudeurs et les sportifs

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