Essai du Cannondale Jekyll du Champion du Monde.

Le Jekyll de Jérôme Clementz ! 

Tout a commencé par une discussion avec Jérôme Clementz en pleine convalescence. 


 - Salut Jey, alors comment ça se passe ton épaule? 
 - Nickel, mais je commence à trouver le temps long
 - Dis, vu qu'il ne te sert pas à grand chose, tu veux pas nous prêter ton Jekyll ? 
 - Carrément ! Par contre, si tu prends mon vélo, tu prends ma tenue aussi ! 
 - Ok, marché conclu ! 

Ce qui à la base n'aurait du être qu'un essai comme les autres ou presque, s'est alors transformé en quelque chose de différent, de plus engageant.






A vrai dire, nous avons vraiment voulu pousser le concept jusqu'au bout en allant rouler les spéciales de l'Enduro World Series 2013 des 2 Alpes, lieu de la première victoire de Jey sur ce circuit. En mode " Jey n'est pas au courant qu'il n'y a pas de course aux 2 Alpes cette année ! "






Avant de vous parler du bike, un petit mot sur ce que cela implique d'être Jérôme Clementz pendant Crankworx.

Toute personne qui suit l'actualité du vélo se retourne, vous regarde, vient vous parler, heureusement nous n'avons pas eu besoin de signer d'autographe, car nous n'avons pas voulu pousser jusqu'à l'abus de confiance ! 






La palme revenant au stand Mavic, interloqués en voyant passer leur coureur vedette supposé en convalescence et esquissant à peine un salut de la main... Un pur instant de gêne. 

Parlons maintenant du vélo. 

Un Jekyll 650b full BlackBox, ce n'est pas anodin et c'est un vélo qui impressionne ne serait-ce que par de petits détails. 







Nous essayons énormément de vélos, et à tous les prix. Nous ne savions pas à quoi nous attendre avec un vélo de champion du monde. Est ce que cela allait véritablement changer quoi que ce soit ? Nous savions que Jérôme était un très bon metteur au point, un mec qui a roulé en DH en MBK ne peut être que bon, non? 







Mais la surprise a été grande, pour commencer, le pilote testeur enduro, fait le même gabarit que Jey, mais malgré cela tout le monde aime apporter ses petits réglages, dans ce cas ci, nous n'avons strictement rien changé ! Le vélo était dans l'état post chute de Blausasc ! Nous n'avons rien touché et nous étions à la maison ! 







Dès les premiers mètres, on sent que ce vélo est une bombe, le moindre mini coup de pédale et pan ! Un gros coup de pied au fion. 

Il faut juste se familiariser avec le Gripshift qui commande le débattement arrière, 160mm -> 80mm. Hormis ce détail, tout le reste est simple et efficace. 



Au pédalage justement, sans être un vélo de route ni un vrai XC avec un blocage complet, le Jekyll Clementz se défend très bien avec un confort non négligeable dans les trails farcis de pierres des 2 Alpes. 


Mais le réel terrain de prédilection de cette machine c'est le descendant, le cassant, le défoncé et le technique. Dans toutes ces conditions ce bike est un monstre d'efficacité et de confort ! 







Le vélo est super tonique, se déplace parfaitement tout en étant tolérant... Hallucinant ! 


Nous cherchons encore les défauts, il sait tout faire ! De l'enduro sur des petits singles piêgeux, de la DH sur les pistes permanentes complètement défoncées et même des conneries dans le paddocks. 







L'avant du vélo est léger et super facile à placer alors que l'arrière reste parfaitement collé au sol dans la tôle ondulée, ce qui permet de retarder les freinages le plus tard possible sans avoir la sensation de se sortir à chaque fois. 


Côté freinage, rien à dire, les nouveaux Guide ont sensiblement le même touché et la même puissance que les XO Trail à la différence que les Guide sont beaucoup plus endurants et constants là ou les anciens pouvaient montrer quelques lacunes. On parle là de runs supérieurs à 5 minutes à bloc dans le raide. 

Conclusion