Canyon Strive AL 7.0 Race avec Fabien Barel

En compagnie de Fabien Barel et sa nouvelle coupe ! 

Quand Canyon nous a proposé de venir une journée en avance au Roc d'Azur pour essayer le nouveau Strive, nous étions déjà motivé, quand on rajoute le fait de rouler avec Fabien sur les trails de Blausasc, on commençait à avoir franchement envie d'être sur le Bike et puis clou du spectacle, passer une journée avec le mec qui vient de gagner Finale Ligure, là c'était le pompon ! 

Pour l'occasion, Canyon n'avait pas fait les choses en grand, juste bien organisé une sortie entre potes avec comme véhicule de transport le gros Mercedes All Road du Team et un chauffeur humoriste suisse, pilote en phase de retour de blessure, en la personne de Ludo May, a.k.a swiss patator.







Bon parlons d'abord de Fabien, nous avons profité d'être chez lui pour lui poser quelques questions sur son retour et sa blessure, on sait que ce n'est pas vraiment original, mais clairement c'est son actualité ! 

Mais le fond de l'article est plus axé sur le nouveau Strive équipé du système Shape Shifter. Canyon propose pour cette refonte du vélo d'enduro plusieurs configurations et 2 matières. Le carbone et l'alu, le Race et le Normal. En gros, vous trouverez forcément chaussure à votre pied. 


Pour notre essai nous étions très intéressé par le Strive AL 7.0 Race, c'est à dire la version aluminium en configuration course, avec un TopTube rallongé et un équipement prêt pour le combat. 







Pour 3099 €, vous avez droit à une vraie machine de course, ni plus ni moins. Nous savons tous que la politique de distribution "Online" permet à la marque allemande de proposer un rapport qualité / prix / équipements souvent imbattable, mais à l'heure des explosions de prix sur les modèles Enduro haut de gamme, cette arrivée est vraiment intéressante. 

Sur le papier

La grosse attraction concernant le nouveau Strive est clairement le Shape Shifter, système permettant, non pas de bloquer l'amortisseur, non pas de durcir la compression, non pas de réduire le débattement, mais de modifier la géométrie, le débattement et finalement transformer complètement le vélo. 


En position "DH", la chasse est de 66°, elle passe à 67,5° en position "XC". Le débattement suit la même tendance en variant de 160mm à 130mm avec un cinématique totalement différente. 






Bref, sur le papier, c'est un réel 2 en 1. Le rêve de tout enduriste. 


L'équipement est juste dingue pour un bike à ce tarif, le vice est même poussé à monter un poste de pilotage Renthal. 

En action

Les premiers tours de roue sont consacrés à la prise du système Shape Shifter, en gros le passage en mode XC se faisant en soulageant l'arrière et en actionnant la commande au guidon, et le passage en mode DH, se fait en compressant la suspension arrière toujours en actionnant la commande. 

Cela est très facile à appréhender sur un parking, mais en pleine action cela demande un vrai temps d'adaptation, une journée. 

C'est un peu comme lorsque l'on a commencé à utiliser un CTD ou une tige de selle télescopique... Un temps d'adaptation pas plus. 


Nous avons posé directement la question à Fab sur la réelle utilité du système en mode course, étant persuadés que l'idée était bonne mais que son utilisation pas forcément évidente en pleine spéciale et que de fait le champ d'action se limiterait aux grands pédalage de liaison. 

La réponse de Fab fut directe, "Je l'utilise presque aussi souvent que ma tige de selle".







La prise en main du Shape Shifter faite, nous sommes partis rouler sur les trails de Blausasc, variés et techniques. 

Le choix des trails pas Fabien étaient clairement idéal pour l'essai du système, car ils présentaient une alternance de parties techniques et pentues avec de longues parties plates, sinueuses et en balcon qui demandaient d'être précis et vif. 


En position DH, le vélo s'est montré très stable de l'avant avec une capacité à encaisser le terrain surprenante. Les bases courtes (423mm) donne une sensation et une position assez étrange au début, même si cela donne de la vivacité à l'arrière du vélo, on a vraiment l'impression d'être au dessus de la roue arrière avec un Top Tube interminable, il est indispensable de charger l'avant, donc d'attaquer pour exploiter au mieux la machine.