Le VTT n'est pas le sport n°1 en France, on le sait et cela nous convient parfaitement. Au sein de cette grande famille des vélos à crampons, il y a des disciplines qui sont encore moins bien loties que d'autres.
Si le Slopestyle sert de caution "fun" du VTT pour bon nombre d'évènements généralistes (Roc d'Azur, Natural Games, FISE...), on ne peut pas franchement dire que les instances fédérales et gouvernementales aident à son développement. Pourtant, malgré cette relative indifférence, la scène française est une des plus prolifiques sur le FMB World Tour et il y a de quoi être fier !
Surtout que ce n'est pas nouveau et chaque année nous voyons éclore de nouveaux talents. Mais comment font ces mecs pour s'entrainer, sans infrastructures, sans subventions, sans ou presque soutien des marques ? Nous avons peut-être un élément de réponse avec Simon Pagès et le jardin de sa grand-mère.
Simon Pagès est un de ces jeunes qui débarquent un jour et qui, sans bruit, explose au grand jour. A 18 ans seulement, il a passé une saison 2014 bien remplie avec une première participation au Red Bull Joyride à Whistler (12e) et une 12eme place au Ranking FMB comme point d'orgue.
Simon a commencé à creuser le premier kick dans le jardin de mémé lorsqu'il avait 10 ans, un truc tout plat sans récep, un truc de kids, comme tout le monde. Puis à force de trainer entre lyonnais, dans un environnement qui ne rechigne jamais à creuser il a retourné le jardin jusqu'à avoir 4 lignes différentes, dont une qui finit dans un bac à mousse, une ligne pour chiller, une grosse ligne Slopetyle et une pour tricker avec une bosse à copeaux à la fin.
Soit on pose son cul dans le canapé et on continue à se plaindre que le Canada et la Nouvelle-Zélande c'est le paradis, la France c'est trop nul !
Soit on se sort les doigts, on prend une pelle et on creuse pour montrer que l'on n'est définitivement pas plus bêtes que les autres !
On a déjà hâte de les soutenir ! Rendez-vous bientôt pour le Vienna Air King (10 - 12 avril).
7 Commentaires
On doit être une grande nation du vélo ?!!!
Pas de problème en ce qui me concerne pour creuser, je m'en occupe, mais sans terrain privé ou sans accord de l'administration, il n'y a pas d'issue pérenne.
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"Alors voilà, il nous reste à tous 2 choix possibles avec la météo du moment :
Soit on pose son cul dans le canapé et on continue à se plaindre que le Canada et la Nouvelle-Zélande c'est le paradis, la France c'est trop nul !
Soit on se sort les doigts, on prend une pelle et on creuse pour montrer que l'on n'est définitivement pas plus bêtes que les autres ! "
Je crois que vous avez bien résumé la mentalité des 3/4 des riders d'aujourd'hui. Les Réseaux sociaux et vidéo c'est top car ça fait monter le niveau à une vitesse de dingue mais il y a le revers de la médaille. Des jeunes de 15/16 pratiquant ce sport j'en voit tous les week end et ils y en a vraiment plus des masses qui ont le courage de prendre une pelle ..
Sinon toujours ces articles 26in même si c'est assez redondant, toujours Lyon et ses alentours, après c'est pas de votre fautes vous habitez la bas et vous devez pas disposez d'un budget illimité pour voyager partout dans l'Hexagone.
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Personnellement le seul véritable authentique et historique paradis est la Colombie Britannique.
La NZ me semble n'avoir aucune légitimitée mais bien possible que ce soit aussi un paradis.
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À condition de pas creuser n'importe où comme 90% des "spots" que j'ai pu croiser. Ça n'aide pas le sport.
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Avec une population de quasi 70 millions de personnes, ça ne serait de toute façon pas gérable qu'il y ait 2 ou 3 fois plus de pratiquants.
Pour vivre heureux, vivons cachés!
Quand l'aspect image/réseaux sociaux, c'est clair qu'on oublie bien souvent le revers de la médaille: oui, ça permet de voir plein de beaux trucs mais le point de vue est complètement biaisé parce qu'on ne voit que la finalité. A aucun moment on voit le temps qu'a passé le gars à s'entrainer chaque jour, à faire de la merde, à pas avancer, à tomber, à pousser son vélo à 2 à l'heure pour remonter, la queue dans les bikeparks comme Whistler qui deviennent bien saturés en haute saison.
Et ça, c'est assez pernicieux parce qu'à force de voir que des top riders avec un niveau de fou, le bike aux petits oignons, les sponsors, passer à mach 3 dans la forêt canadienne en whippant sur le moindre petit relief de la piste, avec des plans de caméras en drone, en tyrolienne, parfois accélérés au montage, ben le 1er effet kiss cool, c'est l'émerveillement, et le second, c'est la frustration par rapport à ce qu'on fait soi-même. Il faut savoir faire la part des choses et avoir un point de vue critique par rapport aux images, quelles qu'elles soient. Et c'est pas évident du tout avec les réseaux sociaux où tout le monde ne poste que le cool, le beau, en s'inventant un peu une vie qui n'est pas la sienne.
Mais oui, je rejoins totalement le point de vue de certains commentaire: OK la Canada, la Nouvelle Zélande, c'est top et ça doit être génial à rider mais ici, on est pas dépourvus d'atouts non plus. Loin de là! Suffit d'y aller trouver un bon spot, avoir un vélo qui marche pas trop mal et sur lequel on se sent bien et de s'investir!
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