10/10
Facilité des réglages
Fiabilité
Confort
Facilité d’entretien
Rapport qualité/prix
2 tests |
Note moyenne 9/10
Tous les avis
Il est des produits ou la seul évocation du nom suffit à en dire long et pas besoin d’en dire plus... Le Super Deluxe, c’est avec lui il y a quelques années maintenant, que le groupe SRAM a réécrit l’histoire de la suspension RockShox. Incontesté et incontestablement très répandu, il équipe un nombre incalculable de vélos d’enduro / all mountain. C’est bien simple, presque tous les constructeurs proposent au moins une version de leurs modèles avec cet amortisseur et on comprend bien pourquoi.
On ne le répétera jamais assez, mais l’enduro c’est une perpétuelle histoire de compromis. Légèreté, fiabilité, efficacité sont autant de paramètres que ces petits engins doivent intégrer pour nous propulser sur des pistes ou il faut monter, descendre, pédaler comme un malade et dévaler les pentes comme un crève la faim entre les racines, virages relevés et jumps en tous genres. Pourquoi donc le Super Deluxe est si incontournable dans cette discipline?
Tout simplement parce qu’il incarne tout ça à la fois. Poids contenu, loin bien loin devant ses confrères à ressort hélicoïdale, il te fais gagner de précieuses centaines de grammes pour se faire oublier dans les montées. Fiable, parce que tu peux lui taper dans le fond sans avoir peur de lui faire mal, cette merveille répondra toujours présente quand ça devient exigent, surtout dans les pierriers et sections défoncées.
Efficace, parce qu’il est monté juste avec ce qu’il faut; un réglage de détente, un réglage de compression sur trois positions et c’est tout. Ça fait plutôt bien l'affaire… très bien même.
T’inquiète pas, les réglages de ce Super Deluxe c’est du caviar.
Pour le réglage du SAG, c’est comme le port salut c’est marqué dessus donc ultra easy. La détente c’est pas bien sorcier non plus, il ne suffit que de quelques descentes pour trouver le bon réglage… Coté hydraulique, le piggyback (réservoir d'huile déporté) c’est l’arme absolue de cet amorto. Il évite la chauffe précoce avec un volume d’huile supplémentaire plus que significatif, améliore le passage du fluide entre les clapets de compression et donc l’endurance globale pour notre plus grand bonheur.
Coté pneumatique, le DebonAir améliore drastiquement la sensibilité avec une chambre négative agrandie et un piston revu et corrigé par rapport au Monarch. En clair, plus besoin de surgonfler et diminuer son SAG pour garder un débattement correct au détriment de la sensibilité du début de course et de la raideur de fin de course. Le fonctionnement semble naturel, progressif et super onctueux, bref un vrai bonheur.
Coté détente, le rapide recovery est très efficace. Attention toutefois à correctement le régler car il à une légère tendance à catapulter, surtout avec une cinématique de vélo linéaire. Mais bon rien de méchant, le plus important c’est que l’amortisseur revient vite en position initiale pour ne pas rester tanké au milieu de son débattement sur un terrain défoncé lorsque le pilote s’énerve un peu. C’est ça qu’on veut !
Pour la gestion de la compression, il ne faut pas s’attendre à pouvoir jouer sur les différentes vitesses. Basta cosy, enfile ton casque et vas faire fondre la gomme au lieu de jouer avec tes molettes. Bon je caricature mais c’est globalement ça. À moins de rouler en permanence en bike park ou d’être un maniaque perfectionniste doublé d’un ultra sensible, nul besoin de plus de réglages dont tu ne percevra presque pas les différences en roulant. Un seul levier donc pour la compression,
-position MIN = full open pour rouler à fond et profiter de sa souplesse,
-position MID = compression basse vitesse plus ferme pour réduire le pompage quand tu pédales et lui faire gagner en vigueur pour plus de support sur des singles rapides et peu défoncés,
-position FIRM (et pas lock comme certains pensent) = uniquement pour la montée ou sur route afin de faire décoller la motricité tout en profitant quand même d’un minimum d’amortissement si tu passes dans quelques trous. Bon après ça reste quand même un joli bout de bois sur ce mode.
Enfin, tu peux bien évidemment lui ajouter des Tokens si tu souhaite affiner ta rampe globale de compression et garder un SAG propre en toute circonstance. Enfin après c'est toi que ça regarde.
Voilà tu as tout compris sur le fonctionnement du Super Deluxe, alors va rouler mon gars et fini les réglages prise de tête.
Super.
Cela suffit pour résumer ce produit qui porte bien son nom. Autant je ne suis pas un grand fan des fourches RockShox et leur gestion hydraulique trop brouillon à mon gout (c’est bien sûr un avis tout personnel), mais en ce qui concerne cet amorto, je dois dire que je suis plus que convaincu. C’est de la bombe ! Très sensible en début de course, il apporte un vrai confort et un véritable support en milieu de course pour terminer par une belle rampe de progressivité sur la fin. Même si tu le fait talonner (et franchement c’est pas souvent), c’est un vrai canapé qui ne va pas venir te claquer dans les jambes. Il s’inscrit dans la lignée des produits où le mot d’ordre c’est « less is more ». Simple mais pas simpliste, ça fonctionne et pas besoin de passer des siècles à t'exciter dessus pour trouver les bons réglages. Alors oui il y a toujours plus performant avec plus de réglages mais au final, est ce que ça te fais vraiment aller plus vite et fonctionne vraiment mieux ?
Bref un hit machine comme on les aime alors have fun !
3 Commentaires
J'ai un RCT et la grosse mollette correspond au "rebond"
J'ai une plus petite molette à 12 positions sur le réservoir d'huile qui semble correspondre à la détente. Quelles différences entre les 2 ?
Il s’agit de la molette rouge qui est sur la chambre d’air, vers l’entracte de fixation.
Sur le mien elle se tourne sur 6 crans mais peut être que les nouveaux modèles ont une place de réglage plus grande.
Sur le RCT la détente se règle de la même manière. La molette sur le réservoir d’huile correspond au réglage de la compression basse vitesse et pas à la détente.