7/10
Finition
Solidité
Maintien
Rangement
Accessibilité contenant d'eau
7 tests |
Note moyenne 7,6/10
Tous les avis
Nombreux sont les rideurs/rideuses à apprécier rouler sans sac à dos dès que possible (et moi le premier), et les avantages sont indéniables : liberté de mouvement, ventilation et look plus « clean » pour les plus narcissiques d’entre nous. Les inconvénients sont tout aussi évidents : impossible d’emporter trop de matos ou de vêtements et si on n’a pas de porte-bidon on doit se débrouiller autrement pour avoir de quoi boire ou se résigner à sucer des cailloux.
C’est dans une volonté de « en même temps » (à la mode en ce moment) satisfaire ET les adeptes de dos libre ET les anxieux « dans le doute j’emporte tout » que Dakine propose son sac banane Hot Laps en version 5L.
26in m’a fait confiance pour en tester un exemplaire dans le cadre de son programme de Tests privés.
Le Dakine Hot Laps 5L est un sac banane, un hip-bag ou waist-bag pour les anglophones. Ce qui marque sa différence face à l’autre banane de Dakine (Hot Lapse 2L) mais aussi face aux modèles concurrents, c’est la possibilité d’embarquer dans la sacoche une poche à eau (spécifique) de 2 litres.
Cette poche à eau, signée Hydrapack, se place dans la grande poche de la banane, au plus proche du dos. Une ouverture est prévue sur la droite de la sacoche pour le tuyau qui vient longer la ceinture et est maintenu en position grâce à un support magnétique. Hormis sa forme spécifique la poche à eau n’a rien d’exotique, embout et ouverture de remplissage « standards ». Le tuyau ne se démonte pas de la poche à eau, ce qui peut rendre son nettoyage difficile.
La seconde poche du Hot Laps est pensée pour embarquer le reste de vos affaires. Elle est dotée de 4 petits compartiments (un fermé par une fermeture éclair, un scratché et deux ouverts). On y trouve également un crochet pour ses clefs et une bande élastique pour maintenir couteau et multi-outil.
A l’extérieur, sur le dessous de la sacoche, se trouve 2 sangles réglables et décrochables. La partie de la sacoche en contact avec le dos est constituée d’un maillage sur un support moussé dont la forme est travaillée.
Deux sangles de report de charge de part et d’autre de la sacoche ont pour but de réduire l’effet de levier d’une sacoche bien chargée.
Les parties de la ceinture allant sur les hanches sont plus épaisses et plus hautes que la partie centrale qui est une simple sangle. Le fermoir est un clip standard en plastique.
Côté esthétique, j’ai reçu une sacoche couleur « camo » de fait plutôt discrète. La Hot Laps existe aussi pour le millésime 2019 en couleur turquoise et noir ou en turquoise et gris. Rassurez-vous, vous pouvez encore la trouver tout en noir dans de nombreuses boutiques, en ligne ou pas. Globalement les finitions sont bonnes : tissu épais, fermetures éclairs de bonne qualité, petits colliers élastiques pour éviter que le bout des sangles se balade...
Première étape, remplir le sac banane.
Concernant la poche à eau, une fois entièrement remplie (remplissage aisé grâce à la grande ouverture), pas facile de l’insérer dans son compartiment. Et surtout, l’ouverture pour le tuyau est trop petite : on galère à faire passer l’embout, et ce faisant, l’embout n’étant pas verrouillable on a tendance à mettre de l’eau dans la sacoche. Pas pratique du tout.
Une fois la poche à eau avec 2L en place, que peut-on emporter d’autre ? Et bien pas mal de choses, j’arrive à y mettre :
- Des outils : Un multi outil, un peu de ruban adhésif, un couteau pince ;
- Des pièces de rechange : patte de dérailleur, plaquettes, câble de dérailleur, des colliers Ryslan, quelques rustines ;
- De quoi soigner les sorties de routes : quelques pansement, 2 petites burettes de désinfectant, un paquet de kleenex ;
- Un tour de cou parce que le fond de l’air est frais aujourd’hui, non ?
- Deux barres de céréales ;
- Mon portefeuille pour payer des coups au retour et mes clefs ne pas dormir dehors.
Pour ceux qui ne peuvent ou ne veulent rien mettre du tout sur leur vélo, il possible d’emporter également une chambre à air et une petite pompe, au prix d’un volume d’eau moindre et d’une sacoche aussi remplie que mon ventre après un repas de Noël.
Les sangles extérieures permettent de fixer des genouillères si celles-ci ne sont pas trop volumineuses. Les sangles étaient en effet presque trop courtes pour mes Bluegrass Skinny, pourtant souples et pas très épaisses. Les sangles peuvent également servir à fixer une veste mais attention, au vu de son emplacement tout objet fixé par les sangles servira de pare-boue…
Disons-le clairement : la Hot Laps avec 2 litres d’eau, c’est NON. Trop lourd sur le bas du dos, sacoche trop gonflée pour être confortable, il faut limiter le volume d’eau à un gros litre pour que ça reste un minimum confortable à rouler.
A partir du moment où vous respectez cette limite, la Hot Laps devient plus fréquentable. Bien calée en bas du dos, elle ne gêne bien moins au pédalage et ne bouge pas trop en descente.
Et surtout l’accès aux outils est ultra rapide : Besoin d’un truc ? Ni une ni deux je passe la banane devant, j’ouvre la poche (je ne galère pas malgré mes gants car les fermoirs des zips sont dotés d’embouts en plastiques bien fichus) et j’attrape mes cartes Pokémon l’outil désiré.
La ceinture est confortable sur les hanches grâces aux parties plus épaisses, un peu moins sur le devant puisqu’il faut la serrer assez fort lorsque la banane est bien chargée. Je n’ai pas eu de problème de ceinture qui se desserre. Le support magnétique du tuyau de la poche à eau est bien pensé et donc pratique.
Porter une dorsale n’est pas gênant non plus : lors des 2 enduros que j’ai faits avec la Dakine Hot Laps, j’ai porté ma dorsale V8 SBS 136 sans aucun problème, la sacoche se calant en dessous de la dorsale. A noter que mon frangin, qui porte un gilet Racer Motion Top, a également roulé avec la Hot Laps et n’a pas noté d’incompatibilité avec la dorsale, il portait juste la sacoche un poil plus haut que moi pour qu’elle soit entièrement par-dessus la dorsale.
Au rayon des désagréments : Au retour des sorties boueuses, on trouve des paillettes de boues bloquées derrière la maille du dos de la sacoche, et elles sont dures à faire partir. De plus, la mousse du dos de la sacoche absorbe la transpiration et a donc tendance à sentir rapidement assez mauvais. Le T-shirt par-dessus lequel on porte la sacoche tend à remonter un peu dans le dos, mais rien de trop agaçant, je ne me suis jamais retrouvé la peau directement en contact avec la sacoche.
Autre soucis : lorsque la sacoche est très chargée, elle fait un porte-à-faux important. Elle a donc tendance à tressauter dans les descentes ou dans le cassant, et son poids important peut à la longue rendre la ceinture inconfortable au niveau du ventre.
Pour contrer ce dernier point, la parade est tout simplement de rouler sans la poche à eau, et c’est là que la Hot Laps se relève la plus confortable et se fait réellement oublier. On peut en plus utiliser l’emplacement prévu pour la poche à eau pour emporter un coupe-vent ou une paire de coudières. C’est cette configuration que j’ai le plus roulé, c’est pour moi la meilleure façon d’utiliser la Hot Laps 5L.
Le confort d’utilisation de la banane Dakine Hot Laps 5L est selon moi inversement proportionnel à la quantité d’eau emportée :
- Beaucoup d’eau (> 1 L environ) = sacoche très inconfortable et moins de volume utile pour les outils/bagage ;
- Un peu d’eau (jusqu’à 1 L environ) = sacoche plutôt confortable, volume correct pour sortie de 2-3h ;
- Sans poche à eau : sacoche très confortable, beaucoup de place dans la sacoche. Mais il faut pouvoir se débrouiller autrement pour l'eau (porte bidon, gilet avec camelbag, remorque citerne, porteur d'eau...)
La Dakine Hot Laps 5L vient se placer à mi-chemin d’un sac à dos, elle a pour moi clairement sa place chez pas mal de pratiquants moyennant quelques concessions. Pour autant, est ce que ça vaut 70€ ? Et bien ça me parait un peu cher pour un demi sac, si je devais acheter cette banane Hot Laps 5L j’attendrai qu’elle soit correctement soldée.
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