Test Specialized ENDURO 2021

2 tests Specialized ENDURO.

Donnez-nous votre avis !
Note moyenne : 9/10
Etienne44

Mini DH légé

Profil du testeur : 35 ans | 1,78m | 78kg | Expert | Nantes
Spécificités du montage :
Acheté : 5500€ en magasin
Conditions du test : toutes conditions

Points forts

Facilitateur de vitesse et de confiance

Points faibles

rendement en montée et en relance

SPECIALIZED ENDURO 2021-2024

Retour d’expérience du Specialized enduro 29 2021.(+la MEGNEG Rockshox)

Je l'ai roulé 14 mois en DH ou enduro axé chrono (compétitions). Ce pour quoi il a été conçu.

  • Qui :

Taille 178cm; 78Kg; (33ans); Tibia 42cm ; pointure 43; envergure entre index 185cm; sortie de selle 77cm. Je peux donc choisir un S3 S4 ou S5. Venant d’un enduro 2020 taille M j’ai décidé de continuer avec l’équivalent en S3 et une potence de 50mm.

  • Quoi :

Enduro comp 21 taille S3 (M) :

Reach 464mm ; Stack 620mm ; Base 442mm ; Empattement 1246mm ; débattement 170mm AV/AR 29 pouce, position angle ouvert+boitier bas, Lyric 2022 170mm (qui plonge au frei-nage), groupe GX, et frein code 200mm. Pneu butcher 2.6 AV/2.3AR.

  • Composants :

Je me sens mieux sur les cintres avec du backsweep (contrairement au FATBAR droite sans backsweep qui me cassait les poignets). Le cintre spé est légèrement tourné vers l'arrière 6°up, 8° back sweep 30mm de rise. Livré en 800 recoupé à 777 pour moins frotter les arbres. J’ai laissé la potence en 50 mm car le cadre est en taille M.

Les freins sram code R 4 pistons : les leviers en tôle se déforment dans les chutes et les colli-sions. Le touché est spongieux et très progressif. Ils me ralentissent mais le mordant ne me convient pas à basse vitesse. Pas assez ON/OFF. On peut les mettre sous pression pour dimi-nuer ce problème, mais la force des leviers reste la même. Les leviers 2024 embarquent le même volume d’huile déplacé. Le changement est seulement esthétique. Les leviers forgés montés sur roulements et disposant du réglage d’attaque des plaquettes solutionnent ces problèmes.

Pneu : j’ai essayé le Butcher 2.6 à l’avant qui apporte plus de contrôle et de stabilité dans les parties défoncées et pentues au détriment du rendement. A utiliser dans la pente. Le Butcher a un effet ventouse en pédalant. La traction mange de l’énergie en montée. En virage c’est l’inverse ; il faut rouler plus vite car ça tient le grip. Les freinages peuvent être également re-tardés grâce au grip des pneus. Les carcasses pourraient être plus rigides, elles se déforment sur de très gros appuis.

La lourde tige de selle (695g) remonte très vite : attention à vos cacahuètes. Attention aux vêtements amples qui s'accrochent dans la tige de selle (150mm).

La lyric 170mm déclenche bien. Elle est progressive mais plonge beaucoup au freinage. La chambre négative impute 10mm à vide.

  • Cadre :

En action c’est un cadre de course, donc il faut le rouler en mode course.

Le silence du vélo se démarque instantanément et peu de vibrations sont transmises au pilote. Il est confortable dans l’effort et facilite la lecture de terrain. On se concentre plus facilement sur le pilotage et moins sur les obstacles à éviter tellement il prend les petits impactés.

Plus long que l’ancien modèle. Moins joueur, mais plus efficace. On force moins pour prendre de la vitesse et la conserver. Il met littéralement en confiance.

Le cadre est sloping, on s’en sort tant bien que mal dans les tricotages dans les arbres car le vélo est long.

Attention, les bases sont longues (442mm), donc la roue est loin derrière. Cela peut ne pas convenir aux petits gabarits ou alors ceux qui aiment rouler avec un amortisseur dur avec moins de 27% de SAG. Il faudra amplifier les mouvements et anticiper ce phénomène car le vélo sera plus difficile à faire travailler dans l’une de ces 2 configurations.

On est mieux positionné que l'ancien enduro pour le pédalage. La tige de selle semble plus redressée. On monte tranquillement sans cabrer. Oublier les randos sauf pour avoir mal aux cuisses.

Lorsque le flow est cassé par des épingles, il se tanck légèrement.

Avec des roues plus dynamiques, on diminue ce temps. Sinon l’évolution de votre pilotage qui vous aidera.

Je n’ai pas ressenti que le boîtier de pédalier était trop bas. Il est à la bonne hauteur puisque je ne m’en soucie pas, tout comme la longueur des manivelles (mais 165mm serait mieux).

Le système 6 bars linkage issu du démo et en même temps couplé au pivot (9cm) devant le boîtier de pédalier, fait le travail parfaitement à 40% d’enfoncement. La progressivité après ces 40% est légèrement inférieure à un YT capra.

On peut plier le vélo comme un dh et mettre de l'angle dans les virages même à plat sans ja-mais avoir la sensation de trop prendre de débattement.

La sensibilité de 0 à 28% est naze avec cet amortisseur d’origine. Le Monarch Delux est claire-ment trop raide au déclenchement. Ça sautille sur les successions de petits chocs et au frei-nage mais pas dans le défoncé quand les amplitudes sont plus grandes.

Un amortisseur à ressort serait idéal pour cette cinématique ou une énorme chambre négative.

J’ai choisi l’option pas chère cousin avec la mise en place de la MEGNEG (méga néga-tive). Bluffant : j’ai gagné partout ! meilleure sensibilité au déclenchement, maintien dans les appuis et les ejects, meilleure progressivité. Comme un DVO TOPAZ finalement.

Rappel : Ce pilotage correspond à un pilotage typé descente et enduro. Ce n’est pas un vélo de trail. Vous ferez un mauvais choix si vos sorties comportent moins de 500m de dénivelé sur 30km.

Après plusieurs mois de ride : c’est toujours un vélo de course.

Reglage NEGMEG :

Réglage : token negative: 2 bandes ; token positif : 0; mettre toute l’huile, et gonflé pour un SAG à 33 % pile poil.

  • Les moins :

C’est dans la boue que la conception pêche un peu. Les morceaux de boues feuilles bloquent la cinématique de suspensions. J’ai fabriqué une bavette de routier et une équerre en plastique avec un garde boue de gitan pour conserver le fonctionnement du système l’hiver.

L’arche autour de la suspension bloc l’enfoncement de la tige de selle. Il faut un fourreau de tige compacte pour s’enfoncer sans trop ressortir, tout en permettant le débattement. A vous de faire le bon choix et les bons calculs.

Avec le recule je me suis senti trop à l’étroit sur un S3. Passé les 26 km/h malgré une super stabilité j’avais du mal à m’exprimer physiquement car je me sentais bridé par le reach. Un S4 avec une potence courte me correspondrait mieux.

Pas de patte UDH ni de coupelle de direction réglable comme les autres vélos de la gamme (stumpjumper, levo , kenevo). Vous devrez acheter une patte de dérailleur supplémentaire au cas où elle casserait.

C'est seulement sur le plat que l'on ressent le poids et en relance.

  • Les plus :

Un des meilleurs vélos d’enduro que j’ai possédé ! j’hésite clairement à le reprendre en S4 en allégeant au maximum.

Son atout reste le DERNIER vélo de toute l’histoire de la marque avec un tel point de pivot en plus de sa stabilité de folie. L’enduro 2025 restera sur un point de pivot derrière le pédalier comme le kenevo sl.

  • Pour qui :

Pour ceux qui veulent faire des pistes très techniques type DH et rallier d’autres spotes à la pédale.

Il est aussi possible de monter une double T et d’augmenter le débattement arrière… vue sur les vélos de l’enduro team en Espagne. (Gare à la garantie qui sautera)

Merci Benoit, Olivier, Nico et Ewen pour ce super vélo et pour continuer de rouler de super vélos

Pour qui ?

Pour ceux qui veulent faire des pistes très techniques type DH et rallier d’autres spotes à la pédale.
9/10
Prise en main
Stabilité
Maniabilité
Capacité à descendre
Capacité à monter
Comportement en l'air
Qualité d'équipement
Finition du cadre
Facilité d'entretien

Commentaires

Aucun commentaire

Laissez votre commentaire Connectez-vous pour laisser un commentaire