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Note moyenne 8/10
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On y vient, le test ultime de la bête, le coeur de la machine, j'ai nommé le Nordest Bardino...
Edit: L'histoire commence avec le Bardino 1, et se termine avec le Bardino 2 dernier du nom.
L'histoire commence en Septembre 2018, après une belle fracture en bikepark.
Avec le repos, les moments de réflexion sont nombreux. En même temps que viennent certaines prises de conscience, l'envie de changement et de quitter l'univers du "freeride" actuel, qui ne me correspond plus, fait son arrivée. Il me faut autre chose, et voilà un bon moment que l'Endurigide apparaît dans les discussions entre potes. À ce moment, je possédais un FireEye Funseeker, un petit semi-rigide de Trail (130mm) en acier qui, avec le recul, s'était déjà chargé de me faire basculer du côté obscure de la Force. J'avais même pu l'emmener en bikepark une fois ou deux, et j'avais été étonné du résultat. Il m'a également accompagné durant toute ma reprise d'activité et m'a aidé à me remettre en confiance.
La décision est donc prise pendant la convalescence, j'abandonne les gros DH et Freeride, et l'avenir se fera en Endurigide. Un retour à un VTT plus "vrai", une manière différente d'appréhender la façon de rouler, mais aussi moins prise de tête tant en réglages qu'en entretien. Une façon également de tirer un trait sur cette course au "toujours plus", et revenir d'une certaine manière à une simplicité perdue.
Mon choix se porte dans un premier temps sur un Sick Wulf AM. Un cadre atypique aux mensurations plutôt extrêmes avec ses 62° d'angle de direction. Et oui, je fais parti de ceux qui ont cru au discours "contre culturel" des deux compères de Sick. La marque est jeune et fleurte avec un esprit "punk" qui me séduit. Mais l'aventure Sick sera de courte durée, car même si aucune explication officielle n'a été donnée, il semblerait que les deux loustics aient cramé tout l'argent des précommandes et plus, avant même de les honorer. Résultat, même les fabricants n'ont vraisemblablement pas été payés... Sale histoire.
Il me fallait donc une solution de repli. Problèmes, le budget était très serré, et j'avais déjà de nombreux composants qui s'adaptaient sur le Wulf. Il me fallait donc un cadre pas trop cher, avec les bons standards pour que tout s'adapte, le tout en restant sur de l'acier (because "steel is real").
Après quelques recherches, le Nordest Bardino s'est avéré être le candidat idéal. Certes moins extrême que le Wulf, mais le prix du cadre est très correct. Et tous mes composants s'adaptent! Puis, pour matcher parfaitement avec les composants violets, je craque pour une couleur perso (vert) vu qu'il est impossible d'obtenir une finition brute.
Pour choisir les composants, la contrainte financière était très présente, et si l'envie de réaliser ce montage avec des composants atypique et exotiques était immense, j'ai dû composer avec ce qui était abordable pour la tirelire. Par contre, il me paraissait évident d'utiliser les nouveaux formats de roues disponibles, et particulièrement le format + sur la roue arrière pour gagner en amorti et confort.
Voici un rapide aperçu des composants initiaux:
Fourche: DVO Beryl 29/27,5+ 160mm
Roues: Spank Oozy Trail 395+
Freins: Shimano BR-MT520
Transmission: TRW Active SRX
Tige de selle: Brand-X Ascend XL 170mm
Pneus: Magic Mary Soft 2.8
Soyons clair, je n'ai pas privilégié le poids mais plutôt la robustesse..!
Malheureusement, par deux fois j'ai voulu participer au développement d'une marque naissante (Sick et TRW Active), et les deux fois j'ai eu de gros soucis. Moi qui aimerais limiter les pièces venant de grosses industries, ça complique un peu..! Mais pour le reste je suis plutôt content du résultat, avec des pièces fonctionnant à merveille pour un tarif très contenu. Mission accomplie!
Aujourd'hui, presque 1 an et demi après le montage initial, quelques changements ont eu lieu. Malgré l'excellent comportement de la DVO Beryl, j'ai craqué sur une CRConception Fore d'occasion qui est venue la remplacer (test en cours d'écriture), ce qui permet à ma femme de rouler la DVO (ça c'est pour se donner bonne conscience, mais chut!). La transmission TRW Active dont vous pouvez retrouver le test ici a très rapidement été remplacée par un dérailleur XT, une cassette Sunrace, et plus récemment un pédalier Rotor R-Raptor avec plateau ovale. Le format "mullet" a également eu son heure de gloire toujours sur du Spank, et j'alterne aujourd'hui entre le full 27.5+ et le "mullet" suivant l'humeur, le parcours, etc.
Nordest est une marque Portugaise fondée par Pedro Jerónimo et son équipe en 2016. Le nom de la marque s'inspire d'une région extrêmement sauvage au Nord-Est du Portugal, d'où la famille du fondateur est originaire.
Mais notre compère n'en est pas à son coup d'essai, car depuis 2010, il fabrique des cadres titane sur mesure sous le nom de Jerónimo Cycles.
Aujourd'hui Nordest propose des cadres en acier (CrMo 4130) et titane, certains avec des boîtes Pinion intégrées, et pour un large panel de pratiquants, allant de l'enduro au vélo voyage typé gravel, en passant par le trail et le XC/Trail. Suivant les modèles, il est possible de s'offrir un cadre seul, un kit cadre, ou un vélo complet.
Mais revenons à l'essentiel, le cadre.
Pour le choix de la taille, le Bardino est proposé en 3 tailles:
M (1.68 à 1.78m)
M/L (1.75 à 1.85m)
L (1.82 à 1.93m)
C'est donc sur une taille M/L que mon choix s'est porté pour mes 1.80m. Habituellement je suis entre 2 tailles suivant les marques, mais là, pas de doutes possibles!
Pour ce qui est de la géométrie de cette taille M/L, on trouve un angle de direction à 65° qui est un juste milieu à mon avis entre maniabilité et stabilité, même si je suis curieux d'essayer avec ces angles extrêmes de 63 ou 62°. L'angle du tube de selle est lui à 74.5° ce qui permet de conserver une position agréable au pédalage. Les bases sont affichées à 425mm. Ce ne sont pas les plus courtes, mais une fois de plus, cela me semble être un juste milieu pour ne pas trop perdre en stabilité et déséquilibrer le vélo. Reste le top tube mesuré à 639mm, et les valeurs de Reach et de Stack qui sont respectivement de 455 et 639mm. Puis, pour finir, un empattement de 1204mm, ce qui en fait le VTT le plus long que j'ai eu jusqu'ici (plus long que mon ancien Knolly Podium ou Banshee Legend Mk3)! Et pour le reste, je vous laisse jeter un oeil sur la page officielle Nordest. Une géométrie dans l'air du temps, "long, low, and slack" comme ils disent, mais sans excès!
Concernant les spécificités, le cadre est pensé pour un débattement allant de 140 à 170mm, et pour des pneus d'une dimension maximale de 27.5x3.00 ou 29x2.6. L'entraxe est au nouveau format Boost (12×148), boitier de pédalier de 73mm au standard BSA, un support ISCG 05 permet de placer un guide chaîne, et le routage de la tige de selle peut se faire en interne uniquement dans le tube de selle. Pour finir, les dropouts ainsi que l'axe sont fournis, et le poids de la bête pour une taille M/L est annoncé à 2,650kg (non vérifié). Il faudra juste anticipé le jeu de direction qui est en diamètre de 44 de haut en bas, ce qui oblige à installer une cuvette basse en externe pour passer un pivot conique.
Prix du cadre seul: 599€ frais de port compris.
Mais avant de passer à l'étape suivante, revenons sur la couleur perso facturée 150€ supplémentaires, que j'avoue avoir négocié pour 100€, et merci a Pedro Jerónimo d'avoir accepté. Mais lors de l'assemblage, j'ai eu du mal à installer les dropouts et le collier de selle. La peinture a également sautée en pressant le jeu de direction. J'avais l'impression que l'épaisseur de peinture était vraiment conséquente. Pedro me conseilla de mettre de la graisse et que tout irait bien. Mais c'était déjà fait et le problème persistait. J'ai finalement dû poncer délicatement ces 2 parties afin de pouvoir installer les pièces. Puis il y a quelques temps, lors d'un banal échange sur Facebook, je m'aperçois que je ne suis pas le seul dans ce cas de peinture perso trop épaisse. Une des personnes m'explique même que la peinture d'origine (bleu et jaune) est toujours dessous, ce qui explique que l'on puisse voir du bleu quand la peinture saute ou que l'on gratte. Effectivement, en allant chercher l'acier nu, je suis tombé sur la couleur d'origine, qui n'est en fait pas un apprêt comme je le pensais (on voit également l'apprêt de la couleur perso et celui de la couleur d'origine). En fait, les cadres sont tous reçus avec la couleur d'origine, puis au besoin un léger ponçage suivi d'une couche de peinture (+ apprêt + vernis) est ajoutée par dessus avec de nouveaux stickers (et encore ils n'y sont pas tous...). Pas terrible je trouve, surtout à ce prix, et je comprends mieux la ristourne accordée... Du coup je suis en réflexion pour tout mettre à nu et le laisser brut comme devait l'être le Wulf AM. Affaire à suivre.
Une fois la machine assemblée, vient le moment de voir ce que ça donne. Après avoir ajusté la fourche et son OTT, puis avoir tenté par tous les moyens de régler cette foutue transmission, et pour finir, avoir trouvé la bonne pression pour les pneus (nouveau format oblige), j'ai enfin pu me concentrer sur les sensations.
Le résultat est assez net, ça marche, et plus fort que je ne l'aurais cru! L'acier fait des merveilles, surtout additionné au format "+" des pneus.
Au pédalage, de par le montage plutôt costaud et les pneus en 2.8, il ne brille pas de vivacité. Il faut mettre du couple dans les jambes pour l'emmener, et il devient ensuite un vrai tracteur! La position me paraît bonne, du moins autant qu'elle peut l'être sur un enduro. J'avoue que ce n'est pas le point qui m'importe le plus, il m'emmène au départ des pistes, et plutôt facilement. C'est tout ce que je lui demande! Bien sûr un montage plus light et en 29" lui permettrait d'être plus à l'aise dans les ascensions, mais ce n'est pas ce à quoi je le destine, bien au contraire, et reste malgré tout bon grimpeur.
Inversons maintenant la pente... Je me rappelle avoir dis des phrases à la c**, du genre "le semi-rigide ça me calmera", "je roulerais moins vite"... Bon et bien c'est loupé..! Enfin pas tout à fait, il est certain que dans le cassant c'est impossible (à pilote identique) de rivaliser avec un tout-mou. Mais honnêtement, dans bien d'autres cas c'est loin d'être ridicule. La différence est bien moins marquée que ce que j'aurais pu penser, l'acier et le pneu "+" apportent un confort non négligeable, l'impression d'avoir 20-30mm de débattement à la roue arrière. Sa longueur lui confère une grande stabilité sans pour autant nuire à la maniabilité. Certes ce n'est pas dans les épingles qu'il est le plus à l'aise, surtout en format "mullet", mais il reste tout de même agréable à piloter dans ce genre de situations. Il faut juste se montrer plus physique qu'à l’accoutumée. Dans les portions cassantes il faut viser plus juste qu'avec un "tout-mou", passer plus en finesse. C'est là que l'on s'aperçoit vraiment que c'est une autre manière de rouler qui, personnellement, me convient vraiment bien. Et sur les portions roulantes il est tout à fait possible de rivaliser avec un tout-suspendu, surtout si l'on joue avec le terrain! Bref, il met vraiment en confiance, permet de se faire largement plaisir et d'atteindre des vitesses plutôt conséquentes pour un semi-rigide. Il dévoile ensuite ses faiblesses dans les épingles sinueuses où il faut se montrer suffisamment physique pour faire tourner la bête, ou dans le (très) cassant où le rythme diminue considérablement bien que cela ne manque absolument pas d’intérêt (comme sur la piste noire "Mortillonne" du bikepark de l'Alpe du Grand Serre qui est un vrai défi à chaque pasage!).
Pour donner une idée, après 2 mois de roulage me voici embarqué sur la PLDH de Pra-Loup. Voilà 20 ans que je ne me suis pas frotté à un chrono, ça sent le sapin l'histoire..! Fort heureusement c'est une course de DH locale où règne principalement la bonne ambiance! À mon grand soulagement, la piste n'est pas ultra difficile. Du moins la première moitié... Car la seconde moitié emprunte une piste noire où à eu lieu une étape nationale de DH quelques semaines avant, donc pas de tout repos non plus. Après de belles frayeurs et des freins au bord de la crise de nerf (et qui ont merveilleusement bien tenu le choc!) je termine seul Endurigide à la 46ème place sur 80 participants. C'est donc que ça roule quand-même! Une seconde tentative sur l'Enduro de Bruniquel me placera à la 14ème place (en "mullet cette fois-ci) sur environ 60 participants si mes souvenirs sont bons. Pour un premier Enduro j'avoue être agréablement surpris! Le bilan est donc franchement bon, un Endurigide n'est pas nécessairement largué et ses capacités pourraient même en surprendre plus d'un!
Voilà maintenant 1 an et demi que je ne roule plus que ce vélo. Portages, pierriers freeride, singles, bikepark, courses, randos, en montagne, en plaine... De journées complètes en bikepark à des randos de plus de 40km/1800m D+ en passant par de l'accompagnement des enfants du club de VTT le mercredi, tout y est passé! Le seul point sur lequel j'ai mis un gros frein : les sauts. Pas qu'il soit mauvais dans les airs, bien au contraire, même si sa grande longueur est parfois très perturbante sur les "kicks" un peu courts (l'avant est déjà en l'air quand l'arrière commence tout juste à prendre la courbe...). Mais il faut avouer que l'idée de se mettre ne serait-ce qu'à peine trop court donne des frissons. "Y'a qu'à s'mettre long!!" me direz vous. C'est pas faux, mais le trop long fonctionne lui aussi beaucoup moins bien malheureusement..! Malgré tout il y a quand-même eu quelques légers loupé par moment, et je dois avouer que l'acier pardonne heureusement plutôt bien!
Bref, vous l'aurez compris, malgré l'absence d'amortitruc le vélo reste franchement efficace. En tout cas, bien plus que l'on ne pourrait l'imaginer!
Et justement, à force d'efficacité et de prise de confiance, est venue l'heure de la rencontre avec un arbre... Priorité à droite ou pas (la prise de sève montrera qu'il était positif aux champignons...) celui-ci s'est retrouvé droit sur ma nouvelle trajectoire improvisée suite à un léger excès de confiance. Le résultat est sans appel, cadre HS. Ou alors encore bon mais pour une pratique sûrement très particulière car l'angle de direction est à 90°... Je vous passe les échanges houleux avec Pedro Jeronimo qui m'a sommé de retirer immédiatement la photo d'Instagram (postée par simple partage et non pour dénigré qui que ce soit) sans aucune explication. J'apprendrais plus tard que le sur-lendemain sortait le Bardino 2, et qu'il ne voulait pas que la photo fasse tâche pour le lancement... S'il me l'avait expliqué j'aurais pu le comprendre, mais sans explication c'est la stupeur qui a pris le dessus... Au delà de ça, le choc n'a pas été ultra violent non plus, et pourtant le cadre a plié jusqu'au boitier de pédalier. J'ai eu le temps de freiner et j'avais compris plusieurs mètres avant que ça se terminerait ainsi, ce qui m'a permis de coucher le vélo avant l'impact. Personnellement je n'ai absolument rien eu, pas la moindre égratignure ni le moindre bleu. De plus, je n'ai retrouvé aucune trace de l'impact qui, vu le résultat, aurait à mon avis fait sauté un peu de peinture ou au moins rayé cette dernière. Mais rien, pas un seul composant abîmé, pas de trace de l'impact, juste les tubes qui se sont salement pliés. Au passage j'ai effectivement pu me rendre compte du travail effectué sur la peinture perso comme je l'expliquais précédemment. Effectivement la couleur d'origine est bien là, elle a juste été poncée puis un nouveau passage apprêt/peinture/vernis a été appliqué. D'après Pedro ce procédé tient même mieux qu'une peinture classique. Soit... Je vous passe donc les innombrables échanges avec Pedro où il m'a toujours soutenu que c'était tout à fait normal que le cadre plie autant... Toujours est-il que je me retrouvais sans cadre, et si le budget avait été de la partie j'aurais changé de crèmerie sans hésitation. Mais Pedro m'a proposé une "remise exceptionnelle" car je lui avais fais pas mal de pub sur les réseaux sociaux par le passé. Il m'a proposé le Bardino 2, qui sortait tout juste, au prix auquel il le vendait à ses partenaires (il ne me l'a pas vendu comme tel, j'ai appris par la suite qu'il le vendait ce prix là à ses partenaires...) soit 399€. Impossible de trouver moins cher en conservant tous les composants, j'ai donc fini par céder. Je roule donc aujourd'hui sur le Bardino 2 depuis sa sortie, et bien que la confiance eu été difficile à retrouver, le fonctionnement est toujours aussi efficace. Que l'on soit bien d'accord : que le cadre soit HS suite au choc je le conçois. Mais qu'il soit autant plié vu le choc et sans la moindre trace de l'impact me laisse un peu perplexe. Par la suite j'ai eu l'occasion de voir plusieurs cas de "cadres VS arbre", et aucun n'avaient autant plié. Alors que pour l'un d'entre eux, la vitesse avoisinait les 50km/h... Mystère...
0,5° en moins sur la direction, 0,5° en plus sur le tube de selle, le Reach et le Stack qui augmentent un peu, l'empattement qui passe de 1204 à 1220mm... Rien de révolutionnaire non plus, mais de petits ajustements plus ou moins bien sentis. Les dropouts sont nouveaux (identiques à pas mal d'autres cadres dont certains On-One) et bien mieux foutus. Par contre, grosse galère pour visser la cuvette droite du boitier de pédalier et je ne semble pas être le seul dans ce cas. Apparemment l'usinage est foireux car de la matière s'arrache lors des premiers montages du boitier. Mieux vaut avoir le bon outillage pour le montage! À tient... un nouveau renfort sur la direction..... Intéressant... Sinon, le problème de peinture n'est plus car j'ai préféré la couleur d'origine afin de me charger par la suite de la personnalisation (confinement oblige, il y a déjà eu 3 versions de personnalisation..!). J'ai profité d'avoir le cadre nu pour un petit exercice de pesée au passage, bien que ce paramètre me soit complètement secondaire. Mais j'avais lu ici et là des erreurs de poids comparé à celui annoncé, et il me semble préférable, afin d'éviter toute sensation de se faire berner, que le fabricant soit accord avec ce qu'il annonce. Et bien si le Bardino 2 est annoncé 2,850kg, il atteint les 3,2 kg sur la balance sans même les pattes ni la visserie ni même la peinture! Ce ne sont que 400g qui, personnellement, ne me dérangent pas le moins du monde mais qui manquent, à mon sens, d'un peu d'honnêteté. Pour les plus curieux, le montage actuel du Bardino 2 atteint les 16kg tout rond. J'avais prévenu que la robustesse primait sur la légèreté! Aujourd'hui le cadre est affiché à 650€ soit 50€ de plus que l'ancienne version, et la peinture perso est affichée à 250€.
Pour ce qui est du comportement de cette version "2", les changement sont à mon avis trop infimes pour les ressentir réellement. Mais pas impossible que le retour du montage en full 27,5+ à la place du "mullet" soit une conséquence du nouvel angle de direction, auquel vient s'ajouter l'empattement plus grand (logique en même temps), etc. La roue avant en 29" devenant "la goutte d'eau qui fait déborder le vase". Je viens de réduire le débattement de la fourche (160 vers 150) afin de rééquilibrer l'ensemble et essayer de retrouver un peu de maniabilité même en "mullet". Les premiers essais paraissent d'ailleurs plutôt intéressant!
Si l'on met de côté tous les aléas, il en reste un cadre terriblement efficace en descente, qui pédale plutôt bien, et sur lequel on trouve rapidement ses marques. Il faut rendre à César ce qui lui appartient, et au niveau de l'efficacité c'est là encore une vraie réussite.
Que c'est un très bon Endurigide qui en réjouira plus d'un! Outre les quelques péripéties, Nordest propose un cadre vraiment efficace à un prix abordable. Il ravira toutes celles et ceux qui souhaitent se lancer dans l'aventure Endurigide et conservant du confort grâce à l'acier ainsi qu'une bonne stabilité tout en restant suffisamment joueur pour s'amuser la plupart du temps. En tout cas, il aura fini de me convertir au semi-rigide!
Info Photos :
Dans l'ordre chronologique vous trouverez :
- version verte (Bardino 1)
- version bleu et jaune (Bardino 2)
- version brute simple
- version brute Japon
- Version vert kaki/noir (actuelle)
8 Commentaires
Le moins qu'on puisse dire c'est que tu es tenace !
En tous cas, en plus du test, beau récit de tes pérégrinations en rigide.
Tu as pus récupérer tes billes chez Sick ou pas du tout ?
Oui, par chance j'avais réglé via PayPal ce qui m'a permis d'ouvrir un litige et d'être remboursé rapidement. D'autres n'ont pas eu cette chance...
Bon en tous cas beau bike !
En prix de revient, tu tombe à combien sans compter ton upgrade avec La Fourche CRC (donc avec ta DVO) ?
Pour le repasser en RAW, tu es passé par quel procédé ? Sablage ? Ponçage tout à la pogne ?
Pour le procédé, après avoir galéré avec les produits chimiques, j'ai fais au décapeur thermique + brosse métallique puis ponçage. Au final c'est assez efficace!
Sur la dernière oui, enfin... Si l'on peut appeler ça comme ça..! ^^' J'ai passé une couche de zinc à froid. C'est pas dingue mais c'est mieux que rien. J'imagine..! XD