jycstd (30 sept.) disait:
Awesome (30 sept.) disait:
ratm54 (30 sept.) disait:
Quelle optimisme
J'ai des collègues qui n'ont plus d'autres sujets de conversation que le sujet climatique. Ils ont lu le bouquin de pablo servigne, ont une notification à la moindre sortie de jancovici etc.. C'est ultra déprimant au point que ça a fait tomber des gens, dont moi, en dépression, avec à la clé des cachets à prendre, tout ça pour un problème qui n'est pas immédiat. Le pire, c'est que tous les autres problèmes que j'ai cité au-dessus et qui sont eux, bien plus concrets, ou qu'on croise des clandestins qui dorment à même le sol (je taffe au nord de paris) ou dans des bidonvilles, ils s'en foutent en fait, vu qu'ils n'ont pas de problème de fin de mois et vivent dans leurs petites maisons douillettes, etc..
Oui. Réagir, se préoccuper (un peu), prendre les décisions collectives en intégrant ce paramètre en haut du cahier des charges, adapter sa manière de vivre pour éliminer là où chacun peu un peu d'empreinte c'est ce qu'il faut.
S'en foutre les nerfs à plat, s'empêcher d'exister, vivre dans sa frustration quotidienne c'est pas une solution.
Quoi qu'il arrive, on a des modes de vies en occident qui sont pas adaptés au virage à 180° qu'il faudrait emprunter pour la voie saine. Donc maintenant on ne peux espérer que limiter la casse.
A ne pas prendre pour du défaitisme ou une excuse pour continuer à s'en foutre (c'est même pas mon cas, j'ai pas un gros bilan carbone), plutôt comme du pragmatisme.
Après, pour avoir partagé la vie que tu mène, c'est difficile pour le moral. Du gris, tout est dégueu, du béton (surtout quand on est un peu branché passer son temps libre en forêt), du stress, du monde, la montre qui trotte toute la journée et finir par devenir indifférent à la souffrance et la misère qu'on côtoie au quotidien, pour se protéger.
Je parle même pas de l'hiver humide et monochrome qu'on se tape tous les ans...
Les banlieues parisiennes c'est pas toujours marrant, le nord de Paris encore moins.
Les collègues qui font chier à se foutre la rate au court-bouillon toute la journée avec des pensées négatives que ce soit la goutte d'eau, je comprends.
Et c'est pas pour rien non plus que je me suis tiré. J'ai la chance (enfin j'ai un peu provoqué les choses quand même) d'avoir pu me barrer, et c'est vrais que retrouver une certaine qualité de vie, c'est franchement bon.
Pourtant, j'habitais pas dans un coin relou de la RP (banlieue sud), mais quand même.
Tous les jours, je prends ma douche en regardant la montagne par mon Velux, on a tendance à l'oublier dans son quotidien, mais c'est précieux.
Le problème, c'est qu'on ne choisis pas comment les évènements nous affectent.
J'avais les mêmes convictions avant d'avoir des enfants, on avait déjà décider avec ma compagne de devenir quasi végétarien à la maison, zero déchets, je faisais 90% de vélotaf.
Mais avoir des enfants à changer ma perspective sur ces choses là.
Je suis passé d'une démarche écoresponsable, ne pas faire pire et essayer de faire mieux pour préserver la planète à une démarche éco anxieuse, où j'ai littéralement peur pour l'avenir de mes enfants alors que je suis pas du tout d'un naturel anxieux même franchement détaché au quotidien.
Avoir une vue sur les montagnes depuis la fenêtre de ma maison où je télétravaille aide, mais ça suffit pas.
Surtout quand ton gosse te dit : "Papa, quand je serais grand, j'aurais une grosse voiture de sport et je prendrais l'avion souvent pour aller voir tata aux US".
Et avec ma compagne, on est là : "alors comment dire... bin... on verra bien...mais on espère que tata va revenir en France"
inscrit le 30/11/00
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